Antaragone

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Jacques
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Message par Jacques »

Je ne suis pas l'auteur de l'argument, c'est l'avis donné par Alain Rey. L'objection ne me concerne en rien, je suis juste rapporteur. On peut supposer que les règles établies au XVIIe ne se sont pas généralisées d'un coup, mais se sont répandues progressivement. Une révolution culturelle ne s'impose pas à tout le monde du jour au lendemain.
Il y a bien encore de nos jours des gens qui donnent le genre féminin aux lettre F, L, M, N, R, S alors qu'il y a des dizaines d'années que le masculin a été décidé pour tout l'alphabet.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Claude
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Message par Claude »

Je retiens donc le rôle ornemental sans justification orthographique ; merci !
Je me rappelle que mes parents disaient encore « une S ».
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Jacques a écrit :Je ne suis pas l'auteur de l'argument, c'est l'avis donné par Alain Rey. L'objection ne me concerne en rien, je suis juste rapporteur. On peut supposer que les règles établies au XVIIe ne se sont pas généralisées d'un coup, mais se sont répandues progressivement. Une révolution culturelle ne s'impose pas à tout le monde du jour au lendemain.
Il y a bien encore de nos jours des gens qui donnent le genre féminin aux lettre F, L, M, N, R, S alors qu'il y a des dizaines d'années que le masculin a été décidé pour tout l'alphabet.
Vous n'êtes, bien sûr, pas en cause, Jacques.
Cet exemple de 1825 montre un emploi des majuscules conforme à l'usage actuel. Ce que j'ai dit pour l'usage manuscrit des majuscules vaut pour les ouvrages imprimés : il faudrait étudier les différentes pratiques en fonction des époques, des lieux, des éditeurs...
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Jacques
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Message par Jacques »

C'est sûr, il y a là une vaste enquête à mener. Ce n'est certainement pas aussi simple qu'il y paraît.
Dans le dictionnaire de l'Académie, édition de 1798, on trouve encore de ces majuscules qui nous choquent :
CHEVALIER. s. m. Qui a l'état, la dignité, ou un Ordre de Chevalerie. François Ier. fut fait Chevalier par le Chevalier Bayard. On disoit autrefois, Armer Chevalier, pour dire, Faire Chevalier. Présentement c'est un titre que prennent dans les actes publics les Gentilshommes les plus considérables, et qui est au-dessus de celui d'Ecuyer. Messire tel, Chevalier, Seigneur d'un tel lieu.
Ce n'est que dans celle de 1834, donc au XIXe, qu'on trouve l'usage actuel.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques
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Message par Jacques »

Claude a écrit : Je me rappelle que mes parents disaient encore « une S ».
Plus récemment, il y a deux à trois ans, j'ai répondu à un adhérent de DLF qui s'étonnait d'avoir remarqué dans la revue que l'auteur d'un article donnait le féminin à une ou deux de ces six lettres.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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