Fonction du pronom "lui"
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- Messages : 15
- Inscription : jeu. 28 juin 2012, 19:40
Fonction du pronom "lui"
Βonjour a tous.
J'ai besoin de vos lumières.
Dans la phrase: "Il lui a détruit le nez".
"lui" est t-il complément d'objet indirect?
Pour moi, c'est le cas. Car "lui" répond à la question:
Il a détruit le nez à qui?
et "le nez" est COD.
merci.
J'ai besoin de vos lumières.
Dans la phrase: "Il lui a détruit le nez".
"lui" est t-il complément d'objet indirect?
Pour moi, c'est le cas. Car "lui" répond à la question:
Il a détruit le nez à qui?
et "le nez" est COD.
merci.
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Vous avez déjà trouvé la lumière.
C'est juste.
Du moment que le même verbe a un COD et un COI, le COI peut aussi être appelé COS (complément d'objet second).
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Du moment que le même verbe a un COD et un COI, le COI peut aussi être appelé COS (complément d'objet second).
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
On l'appelle parfois aussi le complément d'attribution, qui ne peut être introduit que par la préposition à, avec des verbes qui autorisent un COD (comme le dit manni-gedeon) et qui impliquent une "attribution", au sens large, sur le modèle "donner qqch à qqn" (ou ici: "casser qqch à qqn"). Le pronom est alors lui/leur.
Un complément d'objet indirect "proprement dit" peut aussi être introduit par d'autres prépositions (à, de, pour...) et n'impliquent pas la présence d'un COD, comme: penser à qqn, rêver de qqn. Il n'y a pas d'idée d'attribution de qqch à qqn, le complément indirect résulte simplement du fait que le verbe se construit avec telle ou telle préposition. La pronominalisation se fait alors en conservant la préposition en question: j'ai rêvé de lui/d'elle, et non *je lui ai rêvé.
Mais tout le monde ne fait pas cette distinction et on peut aussi se contenter de parler de complément d'objet indirect dans tous les cas.
Un complément d'objet indirect "proprement dit" peut aussi être introduit par d'autres prépositions (à, de, pour...) et n'impliquent pas la présence d'un COD, comme: penser à qqn, rêver de qqn. Il n'y a pas d'idée d'attribution de qqch à qqn, le complément indirect résulte simplement du fait que le verbe se construit avec telle ou telle préposition. La pronominalisation se fait alors en conservant la préposition en question: j'ai rêvé de lui/d'elle, et non *je lui ai rêvé.
Mais tout le monde ne fait pas cette distinction et on peut aussi se contenter de parler de complément d'objet indirect dans tous les cas.
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet (Courteline)
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'ai vraiment l'impression, jeanfrançois, que vous vous payez ma tête.
Vous avez été prié plusieurs fois de ne rien cocher aux lignes qui sont sous la fenêtre de message. Vous n’en tenez pas compte et continuez à désactiver le BBcode, le HTML et les smilies, ce qui perturbe l’affichage, et m'oblige à corriger.
Vous avez été prié plusieurs fois de ne rien cocher aux lignes qui sont sous la fenêtre de message. Vous n’en tenez pas compte et continuez à désactiver le BBcode, le HTML et les smilies, ce qui perturbe l’affichage, et m'oblige à corriger.
Dernière modification par Jacques le jeu. 08 nov. 2012, 21:52, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 15
- Inscription : jeu. 28 juin 2012, 19:40
C'est que ces balises sont cochées par défaut dans mon compte. Alors je ne pense pas forcément à les désactiver. Pour ce message, elles sont désactivées. Est-ce ok ?J'ai vraiment l'impression, jeanfrançois, que vous vous payez ma tête.
Vous avez été prié plusieurs fois de ne rien cocher aux lignes qui sont sous la fenêtre de message. Vous n’en tenez pas compte et continuez à désactiver le BBcode, le HTML et les smilies, ce qui perturbe l’affichage, et m'oblige à corriger.
Si vous voulez prouver que vous faites ce qui vous plaît et pas ce qu’on vous dit, votre inscription ne durera plus longtemps. C'est la dernière mise en garde. En cas de récidive, vous pourrez dire adieu au forum.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Mais pour le présent sujet, les trois lignes sont cochées sous le message. C'est donc une action volontaire, par défaut elles ne le sont pas puisque dans le profil c'est correct.
Prenez la peine d'éditer votre message, et vous constaterez qu'elles sont cochées. Profitez-en pour corriger et pour prendre la bonne résolution en ce qui concerne l'avenir.
Prenez la peine d'éditer votre message, et vous constaterez qu'elles sont cochées. Profitez-en pour corriger et pour prendre la bonne résolution en ce qui concerne l'avenir.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est ce que j'avais compris aussi, mais puisque tout est correct dans son profil cela ne semble pas possible.Claude a écrit :Jean-François semble nous dire que par défaut les cases sont cochées à l'édition d'un message .
Je note d'ailleurs que dans son premier message les cases sont cochées, alors qu'elles ne le sont plus dans le second, après mon avertissement.
Ce n'est donc pas le système qui est en cause.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Petite exception : le COS à valeur d'attribution est parfois introduit par pour.cyrano a écrit :On l'appelle parfois aussi le complément d'attribution, qui ne peut être introduit que par la préposition à.
Mais l'affaire n'est pas simple. Soient ces quatre phrases :
1 - J'ai donné une chaise à mon père.
2 - J'ai acheté une chaise pour mon père.
3 - J'ai acheté une chaise à mon voisin pour mon père.
4 - J'ai demandé une chaise à mon voisin pour mon père.
Dans les deux premières, père m'apparaît nettement comme un COS à valeur d'attribution. Les fonctions grammaticales de à mon voisin et de pour mon père sont sans doute plus difficiles à cerner dans les phrases 3 et 4.
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Lorsque j'étais sur les bancs de l'école primaire, on me faisait analyser « à mon voisin », dans la phrase « J'ai emprunté (ou : acheté) une chaise à mon voisin », comme un complément d'attribution. C'est à cause de bizarreries de cette sorte qu'a été introduite la notion de complément d'objet second.
Dans cette phrase le voisin est certes la personne de chez qui vient la chaise et l'on peut penser alors à l'ablatif latin, qui exprime l'idée d'origine après des prépositions comme de et ab (De profundis clamavi ad te, Domine, Des profondeurs je criai vers Toi, Seigneur) (Wikipédia). Mais en français le complément d'origine est dit circonstanciel, or emprunter ou acheter sont, je crois, trivalents : dans leurs emplois habituels ils ont un sujet, un COD... et cet autre complément, essentiel, et non circonstanciel.
L'ablatif est un cas inexistant en français qui nous contraindrait, me semble-t-il, si nous le prenions cependant en compte, à voir un complément d'origine dans à mon voisin.
Y aurait-il un COD, un COS (à mon voisin) et un complément d'objet troisième dans J'ai emprunté une chaise à mon voisin pour mon père ?
Dans cette phrase le voisin est certes la personne de chez qui vient la chaise et l'on peut penser alors à l'ablatif latin, qui exprime l'idée d'origine après des prépositions comme de et ab (De profundis clamavi ad te, Domine, Des profondeurs je criai vers Toi, Seigneur) (Wikipédia). Mais en français le complément d'origine est dit circonstanciel, or emprunter ou acheter sont, je crois, trivalents : dans leurs emplois habituels ils ont un sujet, un COD... et cet autre complément, essentiel, et non circonstanciel.
L'ablatif est un cas inexistant en français qui nous contraindrait, me semble-t-il, si nous le prenions cependant en compte, à voir un complément d'origine dans à mon voisin.
Y aurait-il un COD, un COS (à mon voisin) et un complément d'objet troisième dans J'ai emprunté une chaise à mon voisin pour mon père ?
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
1 - J'ai donné une chaise à ma mère.
2 - J'ai acheté une chaise pour ma mère.
3 - J'ai acheté une chaise à mon voisin pour ma mère.
4 - J'ai demandé une chaise à mon voisin pour ma mère.
Ce fil porte sur le pronom lui. Si l'on remplace les noms dans les phrases ci-dessus on obtient :
1 - Je lui en ai donné une.
2 - Je lui en ai acheté une.
3 - Je lui en ai acheté une pour elle.
4 - Je lui en ai demandé une pour elle.
Il me semble que lui remplaçant aussi bien le « vieux » complément d'attribution (à ma mère, pour ma mère) (phrases 1 et 2) que « à mon voisin » (phrases 3 et 4) « milite » en faveur de la fonction de COS à voir dans les quatre compléments considérés.
2 - J'ai acheté une chaise pour ma mère.
3 - J'ai acheté une chaise à mon voisin pour ma mère.
4 - J'ai demandé une chaise à mon voisin pour ma mère.
Ce fil porte sur le pronom lui. Si l'on remplace les noms dans les phrases ci-dessus on obtient :
1 - Je lui en ai donné une.
2 - Je lui en ai acheté une.
3 - Je lui en ai acheté une pour elle.
4 - Je lui en ai demandé une pour elle.
Il me semble que lui remplaçant aussi bien le « vieux » complément d'attribution (à ma mère, pour ma mère) (phrases 1 et 2) que « à mon voisin » (phrases 3 et 4) « milite » en faveur de la fonction de COS à voir dans les quatre compléments considérés.