Typographie des titres d'œuvre
- Klausinski
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Typographie des titres d'œuvre
Les règles que j'ai apprises concernant la présentation des titres, et que je retrouve dans Le Ramat de la typographie, acquis récemment, sont les suivantes.
Le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, dont les points qui nous concernent sont publiés à la page suivante, répond à certaines de mes questions. Pour des raisons de clarté, je complète ma réflexion ici, en vert.
1. Le premier mot d'un titre porte toujours une capitale : De la vertu ;
2. Si l'œuvre commence par un article défini, le premier nom prend une capitale, tout comme l'adjectif qui le précède s'il y en a un : L'Orage, La Belle Meunière.
Première question : si plusieurs adjectifs précèdent le nom, prendront-ils tous une majuscule ? On écrira, n'est-ce pas : Les Trois Petits Cochons ?
D'après le Lexique, oui. Tous les adjectifs et les adverbes qui précèdent le nom prennent une majuscule.
3. Si les noms sont réunis par et ou par ou, ils prennent tous deux une majuscule.
Ici, plusieurs questions, car cette règle ne me paraît pas bien claire. Est-ce aussi valable si le premier nom n'est pas précédé d'un article (Rage et Désespoir ou Rage et désespoir ?) ? La première option selon le Lexique, pour un titre comportant une comparaison ou une symétrie : Rage et Désespoir. Les adjectifs de l'autre nom, s'ils sont placés avant prendront-ils ou ne prendront-il pas une majuscule ? Ils la prendront, comme leurs symétriques. Ecrira-t-on : L'Aveugle Nuit et la Folle Entente ou L'Aveugle Nuit et la folle Entente ? Cette règle vaut-elle aussi quand il n'y a pas de parallélisme entre les articles employés : La Pauvre Pomme et son Fils ou et son fils ? Je ne crois pas avoir trouvé de réponse nette à cette question dans le Lexique.
4. Si le titre est une proposition, on ne met de capitale qu'au premier mot, même si le titre commence par un article défini : Le ciel nous appartient.
Les exemples donnés par Ramat m'étonnent. Il donne Le roi se meurt (soit !) et La liberté en colère. Mais, pour moi, « la liberté en colère » n'est pas une proposition, c'est simplement un groupe nominal. À la page suivante, il donne une liste de titres censés être bien écrits et l'on trouve : Les Songes en équilibre, avec cette fois une capitale au nom. Cela me paraît incohérent. S'agirait-il d'une erreur ?
Ce message est un peu long. En fait, ce que je voulais savoir, c'est comment écrire, selon ces règles traditionnelles, le titre suivant : Les grandes villes et la vie de l'esprit. Si l'on se fie aux règles que je viens de résumer, il faudrait : Les Grandes Villes et la Vie de l'esprit, non ?
Qu'en pensez-vous ?
Il faudrait écrire en effet écrire le titre ainsi, si l'on se réfère aux règles du Lexique.
Le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, dont les points qui nous concernent sont publiés à la page suivante, répond à certaines de mes questions. Pour des raisons de clarté, je complète ma réflexion ici, en vert.
1. Le premier mot d'un titre porte toujours une capitale : De la vertu ;
2. Si l'œuvre commence par un article défini, le premier nom prend une capitale, tout comme l'adjectif qui le précède s'il y en a un : L'Orage, La Belle Meunière.
Première question : si plusieurs adjectifs précèdent le nom, prendront-ils tous une majuscule ? On écrira, n'est-ce pas : Les Trois Petits Cochons ?
D'après le Lexique, oui. Tous les adjectifs et les adverbes qui précèdent le nom prennent une majuscule.
3. Si les noms sont réunis par et ou par ou, ils prennent tous deux une majuscule.
Ici, plusieurs questions, car cette règle ne me paraît pas bien claire. Est-ce aussi valable si le premier nom n'est pas précédé d'un article (Rage et Désespoir ou Rage et désespoir ?) ? La première option selon le Lexique, pour un titre comportant une comparaison ou une symétrie : Rage et Désespoir. Les adjectifs de l'autre nom, s'ils sont placés avant prendront-ils ou ne prendront-il pas une majuscule ? Ils la prendront, comme leurs symétriques. Ecrira-t-on : L'Aveugle Nuit et la Folle Entente ou L'Aveugle Nuit et la folle Entente ? Cette règle vaut-elle aussi quand il n'y a pas de parallélisme entre les articles employés : La Pauvre Pomme et son Fils ou et son fils ? Je ne crois pas avoir trouvé de réponse nette à cette question dans le Lexique.
4. Si le titre est une proposition, on ne met de capitale qu'au premier mot, même si le titre commence par un article défini : Le ciel nous appartient.
Les exemples donnés par Ramat m'étonnent. Il donne Le roi se meurt (soit !) et La liberté en colère. Mais, pour moi, « la liberté en colère » n'est pas une proposition, c'est simplement un groupe nominal. À la page suivante, il donne une liste de titres censés être bien écrits et l'on trouve : Les Songes en équilibre, avec cette fois une capitale au nom. Cela me paraît incohérent. S'agirait-il d'une erreur ?
Ce message est un peu long. En fait, ce que je voulais savoir, c'est comment écrire, selon ces règles traditionnelles, le titre suivant : Les grandes villes et la vie de l'esprit. Si l'on se fie aux règles que je viens de résumer, il faudrait : Les Grandes Villes et la Vie de l'esprit, non ?
Qu'en pensez-vous ?
Il faudrait écrire en effet écrire le titre ainsi, si l'on se réfère aux règles du Lexique.
Dernière modification par Klausinski le mar. 25 août 2015, 18:15, modifié 2 fois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Hippocampe
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Je vous remercie pour ce fil car j'ai du mal à savoir quand mettre des majuscules. Je ne peux vous aider mais je lirai les réponses avec grand intérêt.
Ramat est le nom de quelqu'un?
Qui est supposé suivre ces règles?
Y en a-t-il d'autres?
Voilà, au lieu d'apporter des réponses j'apporte des questions...
J'espère que tout le monde ne fera pas comme moi.
Ramat est le nom de quelqu'un?
Qui est supposé suivre ces règles?
Y en a-t-il d'autres?
Voilà, au lieu d'apporter des réponses j'apporte des questions...
J'espère que tout le monde ne fera pas comme moi.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
- Klausinski
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J'aime bien les questions et je peux déjà répondre à celles que vous posez. Le Ramat en question est Aurel Ramat, un typographe franco-canadien. Il n'y a pas à proprement parler de règles typographiques valables pour tous, mais, comme GB-91 a eu l'occasion de le dire plusieurs fois, des marches, c'est-à-dire un ensemble de règles valables pour ceux qui publient dans telle maison d'édition, pour telle entreprise, etc. En France, certaines marches l'emportent tout de même sur d'autres, revêtent un caractère plus « officiel », si on peut dire. C'est le cas par exemple du Lexique des règles typographiques en usage à l'imprimerie nationale.Hippocampe a écrit :Voilà, au lieu d'apporter des réponses j'apporte des questions...
Jean-Pierre Lacroux est l'auteur d'un « dictionnaire raisonné » d'orthotypographie qui montre que « les avis divergents ne sont pas l'exception mais la règle ». Par exemple, un correcteur ne respectera pas tout à fait les mêmes règles typographiques s'il travaille pour le cherche midi ou pour Gallimard.
Pour ce qui est des titres, Le Bon Usage préconise aujourd'hui de ne mettre, dans tous les cas, de capitale qu'au premier mot (et bien sûr à ceux qui doivent en avoir une en temps normal). C'est aux maisons d'édition de choisir leurs règles, et surtout de s'y tenir.
Dernière modification par Klausinski le mar. 21 janv. 2014, 18:09, modifié 3 fois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Je n'ai jamais eu à résoudre ce problème et j'en remercie le diable.
Mon passage dans l'édition me laisse penser que deux fois sur trois il s'agit d'un accord entre l'auteur et l'éditeur. Autrement dit la volonté de l'un contre la force de persuasion de l'autre. Dans ce domaine, on tombe vite dans ce que j'appelle les capitales de complaisance.
Excepté l'initiale de départ et l'introduction d'un nom propre, je ne vois aucune raison de mettre une capitale dans un titre d'ouvrage. Sauf, bien sûr, la Bible, le Nouveau Testament, la Torah ou le Coran pour les raisons que l'on sait.
Mon passage dans l'édition me laisse penser que deux fois sur trois il s'agit d'un accord entre l'auteur et l'éditeur. Autrement dit la volonté de l'un contre la force de persuasion de l'autre. Dans ce domaine, on tombe vite dans ce que j'appelle les capitales de complaisance.
Excepté l'initiale de départ et l'introduction d'un nom propre, je ne vois aucune raison de mettre une capitale dans un titre d'ouvrage. Sauf, bien sûr, la Bible, le Nouveau Testament, la Torah ou le Coran pour les raisons que l'on sait.
- Klausinski
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C'est peut-être le plus simple, en effet. Je vous remercie de cette prompte réponse.GB-91 a écrit :Excepté l'initiale de départ et l'introduction d'un nom propre, je ne vois aucune raison de mettre une capitale dans un titre d'ouvrage. Sauf, bien sûr, la Bible, le Nouveau Testament, la Torah ou le Coran pour les raisons que l'on sait.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Merci de m'avoir fait connaître Ramat. J'y ai retrouvé, parmi les intervenants, des noms connus dans le milieu de la correction. Notamment Rondinet avec qui j'ai travaillé, qui était un charmant garçon dont je retiens la rigueur et l'esprit de camaraderie.Klausinski a écrit :C'est peut-être le plus simple, en effet. Je vous remercie de cette prompte réponse.GB-91 a écrit :Excepté l'initiale de départ et l'introduction d'un nom propre, je ne vois aucune raison de mettre une capitale dans un titre d'ouvrage. Sauf, bien sûr, la Bible, le Nouveau Testament, la Torah ou le Coran pour les raisons que l'on sait.
Bonne année à tous et bonne santé à chacun. GB.
- Klausinski
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L'auteur du site que j'ai donné en lien n'est pas Aurel Ramat mais Jean-Pierre Lacroux (malheureusement mort en 2002). Le travail qu'il a fait est d'une richesse extraordinaire. Il a en quelque sorte inventé la typographie comparée (à moins que cela ait existé auparavant). En tout cas, pour chaque question de typographie, il compare les avis que l'on peut lire dans les différents ouvrages de référence et les commente, parfois les analyse. Le fait qu'il y ait plusieurs intervenant ajoute à l'intérêt du site. On se rend compte de la vigueur des débats, on peut lire les arguments employés pour défendre tel ou tel usage, etc.GB-91 a écrit :Merci de m'avoir fait connaître Ramat. J'y ai retrouvé, parmi les intervenants, des noms connus dans le milieu de la correction. Notamment Rondinet avec qui j'ai travaillé, qui était un charmant garçon dont je retiens la rigueur et l'esprit de camaraderie.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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Il faudrait donc alors écrire Le bon usage? Cela me paraît tout de même curieux, d'autant plus que si l'article disparaît, l'adjectif ou le substantif qui le suit retrouve tout à coup sa capitale: "un exemple extrait du Bon usage".Klausinski a écrit :Pour ce qui est des titres, Le Bon Usage préconise aujourd'hui de ne mettre, dans tous les cas, de capitale qu'au premier mot.
Cela dit, je suis d'accord avec vous tous pour estimer que l'important est de se choisir une règle (ou plutôt un ensemble de règles) et de s'y tenir, en tout cas dans le cadre d'un même contrat d'édition - on est parfois amené à adopter des règles à géométrie variable selon le commanditaire...
Les règles typographiques de Ramat me semblent constituer une bonne base, sauf la quatrième, qui ouvre effectivement la porte à toutes les interprétations. J'écrirais donc, par exemple, Le Roi se meurt, sans trop me casser la tête.
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet (Courteline)
- Klausinski
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Pourquoi serait-ce curieux ? Même en appliquant la règle « traditionnelle » — je dis « traditionnelle », car il me semble que la plupart des correcteurs de la vieille école privilégient cette règle (c'est aussi celle préconisée par Wikipédia), mais je n'ai aucune connaissance de l'histoire de la typographie — donc, même en appliquant la règle « traditionnelle », l'emploi des capitales diffère. Dans le cas où l'article a subi une contraction, le nom, dans votre exemple « usage », perd sa capitale. Pourquoi serait-il plus logique qu'un mot perde sa capitale au lieu qu'il en retrouve une ?cyrano a écrit :Il faudrait donc alors écrire Le bon usage? Cela me paraît tout de même curieux, d'autant plus que si l'article disparaît, l'adjectif ou le substantif qui le suit retrouve tout à coup sa capitale: "un exemple extrait du Bon usage".
J'ai ouvert trois livres de ma bibliothèque presque au hasard. Voici quelques usages constatés :
1. Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Classiques Garnier, 1963
Dans la bibliographie, l'usage paraît fluctuant. En général, le premier nom porte une capitale, même si le mot qui précède n'est pas un article défini, mais on note une exception. Ainsi :
— La Profession de foi du vicaire,
— Une Source méconnue de la Nouvelle Héloïse,
— La Vie et les Ouvrages de J.-J. Rousseau,
— Du Caractère intellectuel et moral de J.-J. Rousseau,
mais
— Un homme, deux ombres.
Cela me semble incohérent et du plus mauvais effet.
2. Stefan Zweig, Romans et nouvelles, La Pochothèque, 1994
L'usage semble être celui donné par Ramat, avec un cas qu'il ne mentionne pas :
— La Guérison par l'esprit,
— Souvenirs et Rencontres,
— Un caprice de Bonaparte,
et le cas non mentionné par Ramat :
— Trois Poètes de leur vie,
Le nom suivant le déterminant numéral cardinal porte une capitale. Pourquoi pas ? mais Trois Poètes n'est pas la même chose que Les Trois poètes, même si j'ai eu tort, plus haut, d'assimiler « trois » à un adjectif dans Les Trois Petits Cochons. Au passage, comment écrire : Le Tout Petit Homme ou Le Très Grand Mage selon la règle traditionnelle ?
3. Robert Harrison, Forêts, Essai sur l'imaginaire occidental, Flammarion (1994)
L'usage est de ne pas mettre de capitale à l'article défini :
— les Fleurs du mal,
— la Divine Comédie,
— Des arbres et des hommes,
mais
— Le Monde est trop avec nous,
qui, pour Ramat, s'écrirait : Le monde est trop avec nous, étant donné qu'il s'agit d'une proposition.
Comme on le voit, il est difficile de dégager une cohérence. L'entreprise consistant à comparer les différents usages et leurs connotations à chaque époque serait sans nul doute fort intéressante, mais elle prendrait beaucoup de temps.
Je trouve la troisième règle plus difficile à appliquer. J'ai donné plusieurs cas pour lesquels j'hésite. Sauriez-vous répondre à mes questions ?Cyrano a écrit :Les règles typographiques de Ramat me semblent constituer une bonne base, sauf la quatrième, qui ouvre effectivement la porte à toutes les interprétations. J'écrirais donc, par exemple, Le Roi se meurt, sans trop me casser la tête.
Dernière modification par Klausinski le ven. 31 janv. 2014, 13:09, modifié 2 fois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Klausinski
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Je peux ajouter deux exemples, qui, cette fois-ci, ne sont pas pris au hasard.
Marc Wilmet, dans sa Grammaire critique du français, suit l'usage préconisé par Le bon usage*. Seul le premier mot prend une capitale, hors ceux qui en prennent normalement une. On évite les incohérences.
La bibliographie du Dictionnaire d'expressions et locutions d'Alain Rey et Sophie Chantreau suit l'usage traditionnel. Je relève :
— Splendeurs et Misères des courtisanes,
une capitale à chaque nom coordonné par « et » ;
— Petites Ignorances de la conversation,
une capitale après l'adjectif quand celui-ci n'est pas précédé d'un article ;
— Les deux Rêves.
Cela répond à ma question concernant Les trois petits cochons. Le numéral, en cette position, n'est pas considéré comme un adjectif.
— Treize Propos rustiques,
usage déjà relevé dans l'édition de Stefan Zweig.
* Je me rends compte que c'est une position fort raisonnable.
Marc Wilmet, dans sa Grammaire critique du français, suit l'usage préconisé par Le bon usage*. Seul le premier mot prend une capitale, hors ceux qui en prennent normalement une. On évite les incohérences.
La bibliographie du Dictionnaire d'expressions et locutions d'Alain Rey et Sophie Chantreau suit l'usage traditionnel. Je relève :
— Splendeurs et Misères des courtisanes,
une capitale à chaque nom coordonné par « et » ;
— Petites Ignorances de la conversation,
une capitale après l'adjectif quand celui-ci n'est pas précédé d'un article ;
— Les deux Rêves.
Cela répond à ma question concernant Les trois petits cochons. Le numéral, en cette position, n'est pas considéré comme un adjectif.
— Treize Propos rustiques,
usage déjà relevé dans l'édition de Stefan Zweig.
* Je me rends compte que c'est une position fort raisonnable.
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Oui, d'accord, maintenant que je me relis, je me rends compte que la règle préconisée par Le bon usage est peut-être bien la plus cohérente. L'usage préconisé par Ramat semble assez logique à première vue et dans les cas simples, mais dans les faits il donne lieu à pas mal de cas douteux ou de solutions peu élégantes à mon sens (comme Les deux Rêves).
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- Klausinski
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- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Ce n'est pas ce que je souhaitais prouver au départ. On m'a appris à appliquer les règles « traditionnelles » ; c'est ce que j'ai toujours tâché de faire. C'est en relevant plusieurs titres et des usages très différents, semblant parfois capricieux, que je me suis rendu compte à quel point elle sont délicates à suivre.cyrano a écrit :Oui, d'accord, maintenant que je me relis, je me rends compte que la règle préconisée par Le bon usage est peut-être bien la plus cohérente.
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- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous parlez des majuscules dans les titres. Je vois les choses plus largement, car je ne crois pas me tromper en disant que les mêmes règles s'appliquent aux noms des personnes morales : sociétés financières, industrielles ou commerciales, clubs, associations. Voici bien un exemple d'abus relevé sur Internet : Le Bureau Central Sismologique Français a enregistré un séisme de magnitude de 4,8 sur l'échelle de Richter.
Seul le mot Bureau devait prendre une majuscule. La faute est pourtant très fréquente.
Seul le mot Bureau devait prendre une majuscule. La faute est pourtant très fréquente.
Dernière modification par Jacques le lun. 31 déc. 2012, 11:22, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Vous avez raison de faire cette précision, Jacques. Des règles analogues s'appliquent bien aux personnes morales, mais il y a plusieurs petites différences. Voici celles que je constate : hormis pour les enseignes, le nom d'une personne morale ne s'écrit pas en italique et l'article précédant le nom ne porte pas de capitale.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
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