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shokin
- JR
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En primeur pour le forum, un extrait de l'ouvrage que je prépare depuis . . . longtemps (des problèmes de santé amplifient considérablement les effets de mes tendances procrastinatrices)
, et que je compte toujours diffuser par internet quand il aure suffisamment progressé :
" La science procède par observations, hypothèse, synthèse : elle part du réel, de l'observation, et tente de s'élever vers l'explication ultime de tout ce qui semble exister. A l'inverse, la philosophie part du néant et, par une démarche abstraite, tend vers le réel auquel elle peut dés lors tenter de donner un sens. Il y a donc une forme de convergence nécessaire entre recherche scientifique et élaboration philosophique. On peut remarquer la singularité des mathématiques qui, dans leur ensemble, appartiennent à la fois au domaine scientifique, et à son dual philosophique. En se développant, les diverses spécialités mathématiques se rejoignent, jusqu'à former une discipline unique : la mathématique, dont la nature est essentiellement logique. Pour en revenir à la philosophie, elle complète donc la science en lui donnant un sens. Opposer science et philosophie est une absurdité; la polymathie est une nécessité naturelle : c'est ce que disait Rabelais. "![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
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" La science procède par observations, hypothèse, synthèse : elle part du réel, de l'observation, et tente de s'élever vers l'explication ultime de tout ce qui semble exister. A l'inverse, la philosophie part du néant et, par une démarche abstraite, tend vers le réel auquel elle peut dés lors tenter de donner un sens. Il y a donc une forme de convergence nécessaire entre recherche scientifique et élaboration philosophique. On peut remarquer la singularité des mathématiques qui, dans leur ensemble, appartiennent à la fois au domaine scientifique, et à son dual philosophique. En se développant, les diverses spécialités mathématiques se rejoignent, jusqu'à former une discipline unique : la mathématique, dont la nature est essentiellement logique. Pour en revenir à la philosophie, elle complète donc la science en lui donnant un sens. Opposer science et philosophie est une absurdité; la polymathie est une nécessité naturelle : c'est ce que disait Rabelais. "
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L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
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Je connais moins l'aspect philosophique.JR a écrit :On peut remarquer la singularité des mathématiques qui, dans leur ensemble, appartiennent à la fois au domaine scientifique, et à son dual philosophique. En se développant, les diverses spécialités mathématiques se rejoignent, jusqu'à former une discipline unique : la mathématique, dont la nature est essentiellement logique.
Pour ma part, j'étais plutôt en train de me demander où se situait la mathématique entre science et langage. Car la mathématique est une forme de langage. Les bases (écrire en base 3 ou base 10) seraient, en partie, comme des langues.
Il m'arrive parfois, pour expliquer l'équation, de faire l'analogie entre celle-ci est une phrase à laquelle manque un mot. Il s'agit alors de retourner la question pour isoler l'inconnue. Exemple :
2^x = 8
Comme a^b=c <=> log[a](c)=b, tout comme "Le chat mange la souris." <=> "La souris est mangée par le chat."
"Si j'élève 2 à la puissance x, j'obtiens 8."
Retournons la question pour isoler x (dans la réponse).
Q : A quelle puissance dois-je élever 2 pour obtenir 8 ?
R : 3 (et l'inconnue est isolée)
En effet, la phrase "Si j'élève 2 à la puissance 3, j'obtiens 8." est vraie.
La phrase "La capitale de la Suisse est Fribourg." est fausse.
Donc la réponse "Fribourg" à la question "Quelle est la capitale de la Suisse ?" est fausse.
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Je vous remercie, JR, de nous faire partager un passage de votre livre. Les rapports entre les sciences dites positives et les sciences sociales m'intéressent beaucoup.
On ne répète peut-être pas assez que nos premiers philosophes étaient des mathématiciens, des scientifiques, qu'ils observaient la nature, cherchaient à tout comprendre. Leur ambition n'était pas de trouver quelques vérités dans un domaine resserré mais de comprendre le fonctionnement de l'univers, d'interpréter ses lois. On pourrait aussi bien formuler la chose dans l'autre sens. Les mathématiciens, les scientifiques étaient aussi des philosophes. Il ne leur suffisait pas de faire la preuve d'un fait, ils en cherchaient la raison. Le comment et le pourquoi allaient de pair ; on ne les avait pas encore séparés au nom de l'objectivité scientifique.
On ne répète peut-être pas assez que nos premiers philosophes étaient des mathématiciens, des scientifiques, qu'ils observaient la nature, cherchaient à tout comprendre. Leur ambition n'était pas de trouver quelques vérités dans un domaine resserré mais de comprendre le fonctionnement de l'univers, d'interpréter ses lois. On pourrait aussi bien formuler la chose dans l'autre sens. Les mathématiciens, les scientifiques étaient aussi des philosophes. Il ne leur suffisait pas de faire la preuve d'un fait, ils en cherchaient la raison. Le comment et le pourquoi allaient de pair ; on ne les avait pas encore séparés au nom de l'objectivité scientifique.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- JR
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oui, si a,b ϵ Rshokin a écrit : Comme a^b=c <=> log[a](c)=b
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Un langage est une représentation; la mathématique a besoin de langage, et c'est une représentation; mais elle ne se résume pas à celà.
J'ai cherché sur internet un article développant ce point, et j'ai trouvé ceci, qui a l'avantage de bien correspondre à la façon de voir que j'exposais : http://fr.wikipedia.org/wiki/Math%C3%A9matiques
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Il y a aussi une Suissesse sur ce forum, qui vous souhaite la bienvenue... avec un mois de retard. Mieux vaut tard que jamais.shokin a écrit :Cool ! un Suisse !
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Gandhi, La Jeune Inde
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