Pourquoi pas ? Il s'agit probablement d'un quiproquo linguistique dû à l'emploi de ces dialectes.GB-91 a écrit : Si vous voulez une anecdote, je la raconte.
Le langage argotique
Anecdote.
Un étage de la maison est réquisitionné par les Allemands (ça durera deux ans et demi). Un soldat vient régulièrement faire le ménage dans les deux chambres réquisitionnées pour des officiers. Un matin, il est remplacé par un nouveau qui s’adresse à ma tante :
« Vous avez des frangins à ce qu’on m’a dit ?
« Oui, j’ai trois frères. Tous trois sont prisonniers.
« Z’avez pas des fringues civiles à me prêter ?
Stupeur, refus de ma tante et l’autre poursuit en montrant sa tenue bleue Luftwaffe :
« J’ai une perm’, j’ vais voir mes potes à Paris, j’ vais pas y aller fringué en troufion, de quoi j’aurais l’air ?
Il avait été loufia dans un troquet proche de la Bastille. Le front russe a eu raison de lui six mois plus tard.
Un étage de la maison est réquisitionné par les Allemands (ça durera deux ans et demi). Un soldat vient régulièrement faire le ménage dans les deux chambres réquisitionnées pour des officiers. Un matin, il est remplacé par un nouveau qui s’adresse à ma tante :
« Vous avez des frangins à ce qu’on m’a dit ?
« Oui, j’ai trois frères. Tous trois sont prisonniers.
« Z’avez pas des fringues civiles à me prêter ?
Stupeur, refus de ma tante et l’autre poursuit en montrant sa tenue bleue Luftwaffe :
« J’ai une perm’, j’ vais voir mes potes à Paris, j’ vais pas y aller fringué en troufion, de quoi j’aurais l’air ?
Il avait été loufia dans un troquet proche de la Bastille. Le front russe a eu raison de lui six mois plus tard.
Non, Jacques, ça n'était pas une affectation, il parlait normalement notre langue, avec un accent, certes, mais avec naturel. Je pense que dans cette situation il a lancé sa demande à la suite d'une expression familière venue dans la conversation et il a adopté le langage et le vocabulaire des comptoirs de nos bistrots. Par ailleurs, c'est à lui qu'on avait à faire à la Kommandantur lorsqu'il fallait traduire un acte administratif. Il parlait le français de tout le monde, le français de la rue. Ce qui surprenait, c'est son uniforme allemand avec un pareil langage argotique.Jacques a écrit :Il était peut-être convaincu de s'exprimer en français. En tout cas l'anecdote vaut son pesant de rire.