jarnicoton a écrit :On voit que vous avez travaillé dans la finance. Vous a-t-on envoyé quérir la clef de la chambre correspondante ?
Je ne vois pas de quelle chambre il s'agit. Chez nous on faisait courir les débutants pour aller chercher l'échelle des primes afin d'atteindre les étagères haut perchées, et le jeu était de les renvoyer de l'un à l'autre en disant « Je ne l'ai plus, c'est Untel qui est venu la prendre ».
Le marché à primes, c'était une forme de spéculation sur les opérations à terme, et l'échelle en question était une sorte de barème.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Claude a écrit :L'échelle des primes comme la clef du champ de tir chez les militaires.
Oui, et un ami nous a un jour raconté une anecdote, à propos d'un camarade de régiment qui n'avait pas voulu donner dans le panneau, connaissant la plaisanterie. Et il avait refusé à un sous-officier d'aller chercher la fameuse clef, à cela près que, pour une fois, il y en avait vraiment une.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Souvenirs de 1976. La chambre de compensation est un coin dans une banque de France locale où chaque jour se réunissent des employés de toutes les banques de la place pour se restituer les uns aux autres les chèques qu'ils ont reçus chacun des autres banques ; on fait un état pour savoir quelles banques doivent ensuite de l'argent à quelles autres.
On explique donc dans une banque à un nouvel embauché que la clef de la chambre est détenue à tour de rôle chaque jour par chacune des banques ; que c'est aujourd'hui au tour de la nôtre, et qu'on le prie d'aller la demander à la banque X qui la détient depuis hier. Arrivé à la banque X, on lui dit qu'il y a erreur et qu'elle est à la banque Y ; etc. Ou bien la victime de la machination fait candidement le tour de la ville, ou bien, déjà partie avec un doute, puis éclairée par une paire de renvois successifs, elle va finir la demi-journée au flipper du café voisin.
Lorsqu'on me fit la plaisanterie, un peu trop tard, j'étais déjà allé participer à la compensation. Or il se trouvait que la chambre de compensation de la banque de France (d'Epernay) n'avait pas de porte. Flipper direct...
Fribourg est une ville bilingue, avec un cinquième de la population germanophone.
Je l'ignorais car je pensais qu'elle était uniquement francophone.
Je croyais le contraire.
Je le savais, mais je pensais : moitié-moitié !
Connaissez-vous Bienne / Biel, au bord du lac... de Bienne (Bieler See) ? Elle serait bien à peu près mi-francophone, mi-germanophone. Y faisant un court séjour étant enfant, j'avais été frappé par le mot p-i-s-s-o-i-r, dont j'ai parlé sur un autre fil et que je devais retrouver quelques années plus tard en Allemagne.
Eh bien, on dirait que la Suisse est propice aux coïncidences.
Après celle de Lleolyn qui concernait la ville de mon ancêtre, j'ai exactement le même souvenir de jeunesse que vous au sujet des p-i-s-s-o-i-r-s de Bienne ; je vois encore très bien comment était la bâtisse de ces toilettes.
Claude a écrit :Mais si voyons, c'est là qu'on danse à Sion.
Je croyais que c'était une blague de musiciens. La première fois que je l'ai entendue, c'était dans une classe de cor. Alors que les élèves retiraient les coulisses de leur instrument pour en évacuer l'eau de condensation, le pianiste accompagnateur l'a racontée.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde