Je ne comprends pas ce raisonnement: si l'on ne trouve pas un mot dans le dictionnaire, alors s'agit-t-il d'un barbarisme? Ce n'est pas le même que dire que les mots jaillissent dans les dictionnaires et pas dans la bouche du peuple? Et si seulement un dictionnaire parmi cinq remporte le mot, par exemple, c'est encore un barbarisme? Mais les dictionnaires ne peuvent pas tout enregistrer, c'est humainement impossible. En outre, questionnement existe en portugais/italien (questionamento) et espagnol (cuestionamiento) et même en français il y a le verbe questionner.
J'ai trouvé questionnement dans ce dictionnaire: http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/t ... 1420507080; Est-il encore un barbarisme?
Écoute, Éloquence, rhétorique
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REM. Questionnement, subst. masc. ,,Fait de poser un ensemble de questions sur un problème; ensemble de ces problèmes`` (ROB. 1985). On peut dire qu'une question est un obstacle, une difficulté, une exigence de choix, donc un appel à une décision. On décide d'une question en y répondant. Cela implique qu'il n'y a pas de question sans réponse (...). Question, donc processus de questionnement, c'est-à-dire dynamique d'un passage résolutoire (M. MEYER, Log., lang. et argumentation, Paris, Hachette, 1982, p. 125).
- Jacques
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Je me suis trompé, il est dans le Robert : fait de s'interroger.
BARBARISME n. m. XIIIe siècle. Emprunté du latin barbarismus, « expression vicieuse ».
Façon de parler incorrecte et vicieuse. (Académie française)
Dans le sujet, clavierbépo emploie questionnement dans le sens d'interrogation ou, peut-être, de questionnaire.
Il parle de techniques de questionnement, il n'existe pas de technique pour s'interroger, se poser des questions.
BARBARISME n. m. XIIIe siècle. Emprunté du latin barbarismus, « expression vicieuse ».
Façon de parler incorrecte et vicieuse. (Académie française)
Dans le sujet, clavierbépo emploie questionnement dans le sens d'interrogation ou, peut-être, de questionnaire.
Il parle de techniques de questionnement, il n'existe pas de technique pour s'interroger, se poser des questions.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Je ne suis pas un spécialiste. Cependant, d'après ce que j'ai lu chez différents auteurs, je comprends que le barbarisme peut prendre différentes formes :
– mauvaise dérivation lexicale : justifiement au lieu de justification ;
– emploi d'un mot dans un sens qu'il n'a pas : l'exemple typique de l'adjectif conséquent employé au lieu d'important est un barbarisme qui prend la forme d'une impropriété. Idem pour déclinaison que j'ai entendu utiliser à la place de déclivité ;
– création d'un mot inutile remplaçant un autre qui existe déjà ; exemple solutionner qui se substitue à tort à résoudre ;
– mauvaise construction : aller au coiffeur pour chez le coiffeur ; je suis été voir ma tante au lieu de je suis allé. Dans ce cas le barbarisme est un solécisme.
– mauvaise dérivation lexicale : justifiement au lieu de justification ;
– emploi d'un mot dans un sens qu'il n'a pas : l'exemple typique de l'adjectif conséquent employé au lieu d'important est un barbarisme qui prend la forme d'une impropriété. Idem pour déclinaison que j'ai entendu utiliser à la place de déclivité ;
– création d'un mot inutile remplaçant un autre qui existe déjà ; exemple solutionner qui se substitue à tort à résoudre ;
– mauvaise construction : aller au coiffeur pour chez le coiffeur ; je suis été voir ma tante au lieu de je suis allé. Dans ce cas le barbarisme est un solécisme.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Je réponds à Brazilian dude :
si l'on ne trouve pas un mot dans le dictionnaire, alors s'agit-il d'un barbarisme ?
Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Si un mot compliqué comme autocheirothanatophobie n’est pas dans les dictionnaires, cela ne signifie pas qu’il n’existe pas mais qu’il est trop rare pour qu’on le mentionne dans les dictionnaires.
Si un mot de formation simple comme solutionnement n’est dans aucun dictionnaire, il y a un pourcentage très élevé (pratiquement 100%) pour qu’il n’existe pas ; c’est un barbarisme, et de fait c’en est un parce qu’il est formé sur un verbe hautement contesté et fortement déconseillé : solutionner.
Ce n'est pas le même que dire que les mots jaillissent dans les dictionnaires et pas dans la bouche du peuple ?
Les dictionnaires, qui constatent l'usage, mentionnent les mots utilisés par le peuple et donnent un avis si ces mots sont douteux.
Et si seulement un dictionnaire parmi cinq remporte le mot, par exemple, c'est encore un barbarisme ? Mais les dictionnaires ne peuvent pas tout enregistrer, c'est humainement impossible.
Je possède une dizaine de dictionnaires diversement spécialisés. Je n’ai jamais rencontré le cas d’un mot qui serait dans deux d’entre eux et pas dans les huit autres. Si cela se produisait, je donnerais la préférence à la loi du nombre : 20% contre 80% donne peu de chances aux 20%, mais je ferais des recherches.
En outre, questionnement existe en portugais/italien (questionamento)
Ce n’est pas parce qu’un mot existe en portugais et italien qu’il existe aussi en français.
si l'on ne trouve pas un mot dans le dictionnaire, alors s'agit-il d'un barbarisme ?
Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Si un mot compliqué comme autocheirothanatophobie n’est pas dans les dictionnaires, cela ne signifie pas qu’il n’existe pas mais qu’il est trop rare pour qu’on le mentionne dans les dictionnaires.
Si un mot de formation simple comme solutionnement n’est dans aucun dictionnaire, il y a un pourcentage très élevé (pratiquement 100%) pour qu’il n’existe pas ; c’est un barbarisme, et de fait c’en est un parce qu’il est formé sur un verbe hautement contesté et fortement déconseillé : solutionner.
Ce n'est pas le même que dire que les mots jaillissent dans les dictionnaires et pas dans la bouche du peuple ?
Les dictionnaires, qui constatent l'usage, mentionnent les mots utilisés par le peuple et donnent un avis si ces mots sont douteux.
Et si seulement un dictionnaire parmi cinq remporte le mot, par exemple, c'est encore un barbarisme ? Mais les dictionnaires ne peuvent pas tout enregistrer, c'est humainement impossible.
Je possède une dizaine de dictionnaires diversement spécialisés. Je n’ai jamais rencontré le cas d’un mot qui serait dans deux d’entre eux et pas dans les huit autres. Si cela se produisait, je donnerais la préférence à la loi du nombre : 20% contre 80% donne peu de chances aux 20%, mais je ferais des recherches.
En outre, questionnement existe en portugais/italien (questionamento)
Ce n’est pas parce qu’un mot existe en portugais et italien qu’il existe aussi en français.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).