C'est drôle, les auteurs qui expliquent la litote manquent d'imagination, ils citent tous cette phrase de Chimène. J'ai dit sur un autre sujet que j'ai des doutes sur le caractère de litote de cette citation. Si Chimène dit à Rodrigue je ne te hais point, cela veut peut-être simplement dire je ne te hais point d'avoir tué mon père, parce que je sais bien que tu te battais pour sauver l'honneur du tien, et pas forcément « je t'aime ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Il y en a une en vogue actuellement : "C'est pas faux." Ou encore :
- ça ne vous dérange pas si je ...
- Non, au contraire !
Bon, justement, les explications sur les figures de styles qu'on nous a données au gymnase ne me satisfont pas du tout. Elle semblaient dire qu'une figure de style pouvait se résumer à une suite de signes linguistiques. J'ai plus l'impression qu'une figure de style est un processus dont dépend tant l'émetteur que le récepteur, voire encore les "figurants"*.
* Je ne sais pas comment on appelle ces personnes qui entendent une conversation mais qui ne sont pas destinataires, mais quand même un peu. Exemple : shokin parle dans le bus à Claude. Il y a des personnes dans le bus, qui entendent notre conversation (pas secrète), qui ne sont pas des destinataires voulus par shokin, même si ça ne le dérange pas (ni Claude).
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
Il me semble que récemment, je ne sais plus où malheureusement, quelqu'un expliquait qu'il fallait établir la différence entre figures de style et figures de rhétorique. N'étant pas très ferré en la matière je n'ai pas qualité pour juger.
Dernière modification par Jacques le lun. 27 mai 2013, 11:33, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Jacques a écrit :Il me semble que récemment, je ne sais plus où malheureusement, quelqu'un expliquait qu'il allait établir la différence entre figures de style et figures de rhétorique. N'étant pas très ferré en la matière je n'ai pas qualité pour juger.
Je ne saurais pas trop distinguer où se trouve la limite, pour peu que j'en connusse l'existence. Cela dit, je viens de trouver cette page.
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
Pour tous ceux qui préparent un heureux événement et qui s'appliquent à élaborer de jolis faire-part, je propose : "vive les mariés!".
Erreur fréquente qui, faisant fi de la qualité de verbe, sous-entend qu'un seul des deux pourrait en sortir vivant....
Merci pour ce lien Claude.
Jacques dit que "vive" est admis comme interjection. Mais il ne dit pas qui a admis cela. Et quand bien même, tellement de choses sont admises ou tolérées par facilité que ce n'est pas une garantie pour moi.
Tant pis si ce n'est pas considéré comme une "faute".
En ce qui me concerne, je continuerai à conjuguer les verbes.
Je n'ai pas de références. Je ne pense pas que quelqu'un a, à une date précise, décrété cela. C'est l'usage qui a progressivement fait glisser le verbe vers l'emploi en mode d'interjection. Le dictionnaire de l'Académie française ouvrait déjà la voie à ce glissement dans sa huitième édition (1932 - 1935) : Le subjonctif Vive s'emploie comme formule d'acclamation. Vive la France ! Vive le Roi ! Vive la République ! Vive la liberté !
Vive est aussi un terme familier dont on se sert pour marquer qu'on estime quelqu'un, qu'on fait grand cas de quelque chose. Vive un tel, c'est un galant homme ! Vivent les arts ! Vivent la Champagne et la Bourgogne pour les bons vins ! Vive le vin ! Vive l'amour ! Vive la joie !
On peut déjà le considérer comme un subjonctif en fonction d'interjection, puisqu'il est appliqué à des choses non vivantes et à des abstractions.
C'est une ouverture, mais l'accord est toujours marqué. C'est donc probablement vers la moitié du XXe siècle qu'on a commencé à admettre l'invariabilité.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Pour une fois j'aborde une autre langue que la nôtre.
Inutile d'avoir appris l'italien pour comprendre l'expression Viva el P(p)apa ! Cependant, je serais curieux de savoir ce qu'il en est chez nos voisins. Nous devrions avoir la réponse avec Marco ou Brazilian dude.
En espagnol ¡ viva el papa ! (le premier signe est un point d'exclamation à l'envers, pas la lettre i). En anglais on dit Long live the queen ou the king : longue vie à la reine ou au roi. Ce qui correspond à l'idée originelle française.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).