Vive ! amène plusieurs réflexions. Nous savons que l'impératif est un mode défectif : il s'applique seulement à la première personne du pluriel et aux deuxièmes personnes du singulier et du pluriel. Pour les autres, on lui substitue le subjonctif : Qu'elle entre ! Qu'ils essayent !
À l'origine donc, c'était l'abréviation de que vive ou que vivent et on disait logiquement Vive le roi ! Vive la reine ! Vivent les souverains ! En outre, et tout aussi logiquement, cette acclamation ne pouvait concerner que des êtres vivants, plus particulièrement des humains.
Au fil du temps, on a perdu de vue le verbe vivre, et il est admis depuis quelques dizaines d'années qu'il s'agit d'une interjection acclamative, et plus du tout d'un souhait de longue vie. Dès lors, puisque c'est une interjection, bien que l'accord puisse toujours se faire, on considère que le mot reste invariable, et même qu'il s'applique à des choses, voire à des abstractions comme dans Vive les vacances !
D'ailleurs, quand vous criez Vive Untel ! vous ne souhaitez pas à Untel de vivre vieux, mais vous pensez : J'aime Untel, bravo Untel ! Ou, pourquoi pas ? gloire à Untel !
En conclusion, on est libre de faire l’accord ou de laisser invariable, et il est accepté qu’on l’applique à des choses non vivantes, voire à des abstractions.
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