Comprimer ou compresser ?

[Perkele]

On m'avait expliqué qu'en français les choses se compriment comme l'air dans une pompe à vélo et que, d'ailleurs, les médicaments faits de particules tassées s'appelaient des comprimés.

Je m'étais donc appliquée à comprimer mes dossiers informatiques au lieu de les compresser comme tout le monde et ne voilà-t-y pas que je me fais reprendre dans le sens inverse.

Dois-je me rendre ?

[Jacques]

Mais qui donc vous reprend ? Ce n'est pas ici j'espère. Sans consulter de dictionnaire (selon mon habitude) j'essaye de raisonner : comprimer est une action physique, au double sens de cet adjectif, parce qu'elle réduit par une forte pression le volume d'un corps ou d'une matière, et parce qu'elle met en jeu des lois de la physique.
Compresser se dit en informatique pour des données dont on réduit l'encombrement à l'aide d'un logiciel du genre ***zip ou autre.
On peut aussi compresser des dépenses. Sens donc généralement abstrait. Les autres usages, qui tendraient à le rapprocher de comprimer, sont condamnés comme fautifs. C'est ce qui apparaît après que j'ai consulté le dictionnaire.

[Perkele]

On a donc raison de me reprendre quand je parle de comprimer des données informatiques.

[Jacques]

On a donc raison de me reprendre quand je parle de comprimer des données informatiques.

Çâ c'é vrrrré, çâ comme disait la brave lavandière de la publicité.