INDIGNATIONS 7
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Malheureusement, ce n'est pas un cas isolé. De plus en plus de gens ont des idées floues sur le sens des modes et des temps, ainsi que sur les formes de conjugaison ; quant à la concordance, ils n'en ont peut-être jamais entendu parler.
Le surmenage et la privation de sommeil auraient provoqué des troubles cardiaques ou une crise d'épilepsie chez le garçon.
Le surmenage et la privation de sommeil auraient provoqué des troubles cardiaques ou une crise d'épilepsie chez le garçon.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
La phrase citée date un peu dans la rubrique, certes, mais je viens juste de parcourir celle-ci. Cela me rappelle un excellent mot de Laurent Ruquier. L'aviez-vous entendu ? :Claude a écrit :Sans oublier les kinés qui se sont massés contre les grilles de la préfecture.
« Le ministre de la mer, Louis Le Pensec, s'est rassis à la table des négociations. »
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
C'est drôle : à la première lecture, j'ai remplacé instinctivement et inconsciemment souffrirait par souffrait.
Je dois avouer que je suis un peu fatiguée et que je devrais changer de lunettes.
Je dois avouer que je suis un peu fatiguée et que je devrais changer de lunettes.
Dernière modification par Manni-Gédéon le lun. 26 août 2013, 11:15, modifié 1 fois.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Au hasard de mes flâneries sur la Toile, je lis ce commentaire signé d'un nom de femme (vous comprendrez la raison de cette précision) au sujet d'un navigateur :
Lorsque j'ai développé un plug-in 2. 0 pour Z, je me suis heurté à quelques problèmes attenant à la sécurité over-key du soft. Je ne pense donc pas qu'un tel browser puisse être adapté pour un developer aware. Cela dit, les capacités utilisateurs permettent d'imaginer un rebuilding. Conclusion : à utiliser sans abuser des protocoles xmpp seulement utiles au grid computing.
Fautes de langage généreusement assaisonnées d'anglicismes.
Lorsque j'ai développé un plug-in 2. 0 pour Z, je me suis heurté à quelques problèmes attenant à la sécurité over-key du soft. Je ne pense donc pas qu'un tel browser puisse être adapté pour un developer aware. Cela dit, les capacités utilisateurs permettent d'imaginer un rebuilding. Conclusion : à utiliser sans abuser des protocoles xmpp seulement utiles au grid computing.
Fautes de langage généreusement assaisonnées d'anglicismes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Incroyable ! Sans le contexte, j'aurais cru à un texte caricatural qui se moque du jargon du monde de l'informatique.Jacques a écrit :Au hasard de mes flâneries sur la Toile, je lis ce commentaire signé d'un nom de femme (vous comprendrez la raison de cette précision) au sujet d'un navigateur :
Lorsque j'ai développé un plug-in 2. 0 pour Z, je me suis heurté à quelques problèmes attenant à la sécurité over-key du soft. Je ne pense donc pas qu'un tel browser puisse être adapté pour un developer aware. Cela dit, les capacités utilisateurs permettent d'imaginer un rebuilding. Conclusion : à utiliser sans abuser des protocoles xmpp seulement utiles au grid computing.
Fautes de langage généreusement assaisonnées d'anglicismes.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
L'emploi de ON à la place de NOUS a toujours été considéré comme appartenant à un langage oral très familier. Nous en parlons dans la FAQ du forum.
Il serait intéressant de savoir quelle est l'origine de cette étrange pratique, qui détourne un pronom indéfini pour le substituer à un pronom personnel.
Mais là n'est pas la question. Ce qui me chagrine, c'est de constater qu'il s'introduit sans complexe dans la langue écrite.
Ainsi, sur la couverture de notre magazine de télévision, je relève ceci : « ON A SUIVI "LA SMALA" EN GUADELOUPE. »
(La Smala est le titre d'un feuilleton).
Je vois là une preuve supplémentaire de la décadence du français, et une désinvolture qui dénote du mépris envers la langue. Le rédacteur en chef de cette revue, s'il avait un peu de conscience professionnelle, ne devrait pas laisser passer de telles licences.
Il serait intéressant de savoir quelle est l'origine de cette étrange pratique, qui détourne un pronom indéfini pour le substituer à un pronom personnel.
Mais là n'est pas la question. Ce qui me chagrine, c'est de constater qu'il s'introduit sans complexe dans la langue écrite.
Ainsi, sur la couverture de notre magazine de télévision, je relève ceci : « ON A SUIVI "LA SMALA" EN GUADELOUPE. »
(La Smala est le titre d'un feuilleton).
Je vois là une preuve supplémentaire de la décadence du français, et une désinvolture qui dénote du mépris envers la langue. Le rédacteur en chef de cette revue, s'il avait un peu de conscience professionnelle, ne devrait pas laisser passer de telles licences.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Ce n'est pas une étrange pratique : si je dis « on est bien, ici » avec le pronom indéfini, en m'adressant à un ou plusieurs interlocuteurs, il est facile, et logique, de restreindre ce sentiment aux personnes présentes. De plus, la substitution à la première personne du pluriel obéit à une logique de simplification : on se rapproche de la forme de l'infinitif, déjà présente dans « tu es » « il est » « vous êtes ». Pour la première personne du singulier et la troisième du pluriel, c'est plus difficilement réalisable : « j'est » amènerait une confusion, et pour « ils sont » il est nécessaire de marquer le pluriel à cause de l'homophonie il / ils.Jacques a écrit :L'emploi de ON à la place de NOUS a toujours été considéré comme appartenant à un langage oral très familier. Nous en parlons dans la FAQ du forum.
Il serait intéressant de savoir quelle est l'origine de cette étrange pratique, qui détourne un pronom indéfini pour le substituer à un pronom personnel.
Attention, je ne cautionne pas, j'essaie d'expliquer.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
J'ai bien compris que vous essayez de trouver une explication. J'ai eu un peu aussi cette impression que c'était une simplification, car on sent nettement que l'emploi de NOUS est contraignant, laborieux presque et assez lourd.
Profitons-en pour remarquer qu'en Normandie, en milieu paysan, on n'employait ni ON ni NOUS, mais je pour un collectif : J'allons partir = nous allons partir — J'étions tous au courant (nous étions). Je vais, c'était j'va et j'ai j'a. C'est curieux, dans d'autres régions, si je ne me trompe, j'allons = je vais et j'étions = j'étais.
Dans la Nièvre, où j'ai séjourné un an pendant la guerre, les gens de milieu rural disaient « j'von » pour je vais et « j'on » pour j'ai.
Profitons-en pour remarquer qu'en Normandie, en milieu paysan, on n'employait ni ON ni NOUS, mais je pour un collectif : J'allons partir = nous allons partir — J'étions tous au courant (nous étions). Je vais, c'était j'va et j'ai j'a. C'est curieux, dans d'autres régions, si je ne me trompe, j'allons = je vais et j'étions = j'étais.
Dans la Nièvre, où j'ai séjourné un an pendant la guerre, les gens de milieu rural disaient « j'von » pour je vais et « j'on » pour j'ai.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).