Je me demande souvent si je dois utiliser le pronom "en"
Lorsque c'est une phrase telle que :
Cette chanson, je m'en souviendrai
C'est plus facile, mais parfois je me demande s'il est superflu.
Par exemple, dans cette phrase, je ne suis pas certaine:
Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d’un professionnel n'en est que bénéfique.
ou ... n'est que bénéfique.
Ce serait gentil de me donner vos idées à ce sujet.
Merci beaucoup!
"en" comme pronom
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Si l'on rajoute "plus" :
Il est bon de prendre soin de soi, et être accompagné par un professionnel n'en est que plus bénéfique.
On peut, à mon sens, retirer le "en".
Il est bon de prendre soin de soi, et être accompagné par un professionnel n'_est que plus bénéfique.
Mais sans "plus",
Il est bon de prendre soin de soi, et être accompagné par un professionnel n'est que bénéfique.
en l'occurrence on perd le sens de la phrase.
Il est bon de prendre soin de soi, et être accompagné par un professionnel n'en est que plus bénéfique.
On peut, à mon sens, retirer le "en".
Il est bon de prendre soin de soi, et être accompagné par un professionnel n'_est que plus bénéfique.
Mais sans "plus",
Il est bon de prendre soin de soi, et être accompagné par un professionnel n'est que bénéfique.
en l'occurrence on perd le sens de la phrase.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je crois pouvoir examiner la phrase sans m’occuper de « n’… que » :
Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d’un professionnel [en] est bénéfique.
Dans la deuxième partie (« et… bénéfique. ») on éprouve, à juste titre, le besoin de reprendre de manière abrégée les éléments de la première (« Il est bon… soi »). On veut dire « Quand on le fait » (Quand on prend soin de soi) ou « Si on le fait ». Il me semble que le mot adapté à cette reprise n’est pas « en », mais « alors » :
Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d’un professionnel est alors bénéfique.
Il en irait autrement dans l’exemple qui suit :
J’ai bu l’eau du robinet : je ne m’en porte pas plus mal.
« En » me semble alors adapté à la situation, il signifie « à cause de cela », « de ce fait ».
Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d’un professionnel [en] est bénéfique.
Dans la deuxième partie (« et… bénéfique. ») on éprouve, à juste titre, le besoin de reprendre de manière abrégée les éléments de la première (« Il est bon… soi »). On veut dire « Quand on le fait » (Quand on prend soin de soi) ou « Si on le fait ». Il me semble que le mot adapté à cette reprise n’est pas « en », mais « alors » :
Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d’un professionnel est alors bénéfique.
Il en irait autrement dans l’exemple qui suit :
J’ai bu l’eau du robinet : je ne m’en porte pas plus mal.
« En » me semble alors adapté à la situation, il signifie « à cause de cela », « de ce fait ».
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il faut tout de même remarquer que cette construction ne figure pas dans les livres didactiques sur les difficultés de la langue française, ce qui devrait nous rendre prudents. Peut-on de ce fait considérer que ce n'est pas une tournure académique, et que cet en explétif relève plus vraisemblablement d'un usage familier ? Si oui, il conviendrait de l'éviter dans un registre un peu soutenu.
Prenons donc la phrase :
Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d’un professionnel n'en est que bénéfique.
Il vaudrait mieux écrire : et être accompagné d'un professionnel ne peut être que bénéfique.
dans le même ordre d'idée :
Il a l'air très sûr de lui et je n'en suis que plus méfiant
devrait être remplacé par et je ne suis que plus méfiant ; ou encore : et c'est pourquoi je suis des plus méfiant (sans S final).
Voyez la description des divers usages de en dans le dictionnaire de l'Académie ; en fonction de pronom il fait toujours référence à quelque chose.
http://atilf.atilf.fr/Dendien/scripts/g ... xt;java=no
Prenons donc la phrase :
Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d’un professionnel n'en est que bénéfique.
Il vaudrait mieux écrire : et être accompagné d'un professionnel ne peut être que bénéfique.
dans le même ordre d'idée :
Il a l'air très sûr de lui et je n'en suis que plus méfiant
devrait être remplacé par et je ne suis que plus méfiant ; ou encore : et c'est pourquoi je suis des plus méfiant (sans S final).
Voyez la description des divers usages de en dans le dictionnaire de l'Académie ; en fonction de pronom il fait toujours référence à quelque chose.
http://atilf.atilf.fr/Dendien/scripts/g ... xt;java=no
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Objection !
Vos deux premières propositions, Jacques, ne tiennent pas compte du fait que le locuteur souhaite dire (de manière abrégée) "Si l'on prend soin de soi" pour votre premier exemple et "parce qu'il a l'air très sûr de lui" dans le deuxième. D'ailleurs cette relation de cause, vous l'établissez dans votre troisième exemple ("C'est pourquoi...")
Je ne parviens pas à considérer comme fautive la phrase "Il a l'air très sûr de lui et je n'en suis que plus méfiant." Tandis qu'il me paraît contestable de dire "Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d'un professionnel n'en est que bénéfique."
Vos deux premières propositions, Jacques, ne tiennent pas compte du fait que le locuteur souhaite dire (de manière abrégée) "Si l'on prend soin de soi" pour votre premier exemple et "parce qu'il a l'air très sûr de lui" dans le deuxième. D'ailleurs cette relation de cause, vous l'établissez dans votre troisième exemple ("C'est pourquoi...")
Je ne parviens pas à considérer comme fautive la phrase "Il a l'air très sûr de lui et je n'en suis que plus méfiant." Tandis qu'il me paraît contestable de dire "Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d'un professionnel n'en est que bénéfique."
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je n'ai parlé nulle part de faute. Étant donné que je ne trouve rien dans les ouvrages de référence sur les difficultés du français, j'ai posé la question : faudrait-il déduire que ce n'est pas très académique mais plutôt d'un usage familier ? Et j'ai proposé une formulation qui paraît être de niveau plus soutenu. Eu égard au manque manque d'informations et de certitudes je reste dans le domaine des hypothèses et ne condamne pas. En disant "au cas où" je ne manifeste aucune conviction.André (Georges, Raymond) a écrit :Je ne parviens pas à considérer comme fautive la phrase "Il a l'air très sûr de lui et je n'en suis que plus méfiant." Tandis qu'il me paraît contestable de dire "Il est bon de prendre soin de soi et être accompagné d'un professionnel n'en est que bénéfique."
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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