Au plus......au plus..
Au plus......au plus..
N'ayant jamais utilisé moi-même l'expression "au plus un cheval va moins vite, au plus sa vitesse est moins grande", mais simplement plus un.....plus sa..., j'ai toujours entendu cette formule d'une très mauvaise oreille, un peu comme deu-euros qui m'horripile, curieusement, de plus en plus. Alors j'ai cherché si ça existait dans notre langue et j'ai trouvé, chez Alain Rey, cette restriction : "français de Belgique, Rhône, Provence, Ardèche". Rhône, Provence et Ardèche, ça représente une seule grande zone, mais la Belgique, qu'est-ce qu'elle fait là dedans ? Qui donc a inventé cette lourdeur ? Les natifs de ces régions, il y en a certainement beaucoup parmi nous, êtes-vous attachés à cette tournure ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Pour ce qui me concerne, ces régionalismes sont lourds et sentent le style populaire.
Je crois que le début de votre citation s'apparente à cette plaisanterie : Plus on pédale moins vite, moins on avance plus vite. Mais il est bien entendu que ce n'est qu'une boutade.
Je crois que le début de votre citation s'apparente à cette plaisanterie : Plus on pédale moins vite, moins on avance plus vite. Mais il est bien entendu que ce n'est qu'une boutade.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Karl d'Aulnay
- Messages : 11
- Inscription : mer. 06 nov. 2013, 14:44
Bonsoir,
J'avoue être très perplexe face à la phrase citée. J'eusse plutôt choisi de la formuler comme ceci : « moins un cheval va vite, moins sa vitesse est grande ». La présence du « plus » pour renforcer le « moins » est à la fois étrange et lourde (nous pourrions convenir qu'il s'agit d'un effet de style (une accumulation de répétitions), mais la syllepse en est un aussi, et tout (ou presque) est justifiable par la syllepse…).
Prenons un autre exemple, probablement un peu plus naturel. Par exemple, « au plus un cheval va vite, au plus sa vitesse est grande ». Je sais de source sûre qu'il s'agit d'une phrase étrange pour les oreilles (ou les yeux) d'un Belge et d'un Rhodanien. Pour ma part, j'associe « au plus » uniquement à « maximum », et je viens de la région des frites et de la bière.
J'avoue être très perplexe face à la phrase citée. J'eusse plutôt choisi de la formuler comme ceci : « moins un cheval va vite, moins sa vitesse est grande ». La présence du « plus » pour renforcer le « moins » est à la fois étrange et lourde (nous pourrions convenir qu'il s'agit d'un effet de style (une accumulation de répétitions), mais la syllepse en est un aussi, et tout (ou presque) est justifiable par la syllepse…).
Prenons un autre exemple, probablement un peu plus naturel. Par exemple, « au plus un cheval va vite, au plus sa vitesse est grande ». Je sais de source sûre qu'il s'agit d'une phrase étrange pour les oreilles (ou les yeux) d'un Belge et d'un Rhodanien. Pour ma part, j'associe « au plus » uniquement à « maximum », et je viens de la région des frites et de la bière.
Et les moules, donc ?
Bonsoir, Karl.
J'aurais peut-être dû scinder les deux constituants de mon exemple. Il comprenait en effet d'une part une boutade, dont l'originale connue de moi était ceci : « Plus un cheval va moins vite et moins sa vitesse est plus grande», et d'autre part un étonnement quant à l'usage de faire précéder plus de au. Si cet usage est bien établi de l'autre côté des Ardennes, il ne vous choque certainement pas, alors qu'il nous paraît, à Jacques et à moi, alourdir la formule. Quant à la juxtaposition des plus et des moins dans la boutade, vous aurez compris qu'elle en est toute l'essence.
Il y a quelques jours, je me suis "éclaté", malgré mon grand âge, chez vous, dans le "Rapido" d'Aqualibi à Wavre. Quelle merveille !
Bonsoir, Karl.
J'aurais peut-être dû scinder les deux constituants de mon exemple. Il comprenait en effet d'une part une boutade, dont l'originale connue de moi était ceci : « Plus un cheval va moins vite et moins sa vitesse est plus grande», et d'autre part un étonnement quant à l'usage de faire précéder plus de au. Si cet usage est bien établi de l'autre côté des Ardennes, il ne vous choque certainement pas, alors qu'il nous paraît, à Jacques et à moi, alourdir la formule. Quant à la juxtaposition des plus et des moins dans la boutade, vous aurez compris qu'elle en est toute l'essence.
Il y a quelques jours, je me suis "éclaté", malgré mon grand âge, chez vous, dans le "Rapido" d'Aqualibi à Wavre. Quelle merveille !
- Karl d'Aulnay
- Messages : 11
- Inscription : mer. 06 nov. 2013, 14:44
Bonsoir Jacques et Koutan,
Merci de l'accueil.
Koutan, je tiens à mentionner que cette phrase me paraît également étrange et choquante. Mon message précédent utilisait « naturel » pour qualifier l'absence de répétition et de contradiction, certainement pas cet usage superflu du mot « au ». Comme je l'ai écrit après, pour moi, au plus, c'est maximum (comme par exemple dans cette demoiselle a au plus vingt-trois ans).
Merci de l'accueil.
Koutan, je tiens à mentionner que cette phrase me paraît également étrange et choquante. Mon message précédent utilisait « naturel » pour qualifier l'absence de répétition et de contradiction, certainement pas cet usage superflu du mot « au ». Comme je l'ai écrit après, pour moi, au plus, c'est maximum (comme par exemple dans cette demoiselle a au plus vingt-trois ans).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je pense que cette formule pour le moins étrange : au plus... au plus... est à rapprocher de cette autre : tant plus qu'on lui en donne, tant plus qu'il en veut (ou toute autre fondée sur le même schéma). Construction également saugrenue et aussi peu orthodoxe que possible.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
- Messages : 12915
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Entre le 43e et le 44e parallèle nord et entre le 4e et le 6e méridien est, nous nous contentons de "plus... plus". ![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
La situation décrite par Alain Rey était peut-être une réalité dans sa jeunesse.
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
La situation décrite par Alain Rey était peut-être une réalité dans sa jeunesse.
Dernière modification par Perkele le sam. 16 nov. 2013, 8:17, modifié 1 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22