Jacques a écrit :...Les citoyens helvètes du forum nous diront peut-être s’il est authentique....
Voici la traduction, en miettes :
Jacques a écrit :...Le natel sonne :
Natel, téléphone portable, un racourci de "National telefon"
Jacques a écrit :– Adieu, c’est Antoine. Je peux venir demain ?
Adieu s'emploie couramment à la place de bonjour, tout au moins dans le canton de Genève et pour les vieux Genevois dont je fais partie. Et, évidemment : "puis-je venir demain ?"
Jacques a écrit :– bien sûr, passe me voir sans autre.
Passe me voir sans autre formalité.
Jacques a écrit :– je prendrai le bogue, la voiture est sur plots
Je prendrai le vélomoteur, la voiture est en panne (sur les plots).
Jacques a écrit :– fais attention aux virolets, la route est dangereuse. Ne va pas t’astiquer
Fais attention aux virages ... ne va pas avoir un accident.
Jacques a écrit :– arrive que plante… Si le jean rosset est de la partie, je profiterai du jardin
Si Jean Rosset est des nôtres
Jacques a écrit :– d’accord, mais je vais faire la poutze d’abord, sinon tu vas encore monter les tours
Je vais nettoyer d'abord, sinon tu vas encore t'énerver. (La poutze est aussi un jeu de carte plus ou moins analogue à la belote).
Jacques a écrit :– fais seulement, je promets de ne pas mettre le cheni, ni de pédzer chez toi jusqu’à minuit.
Fais comme tu le penses, je promets de ne pas faire de désordre (on dit aussi mettre le petchi) ni de m'incruster chez toi jusqu'à minuit.
Jacques a écrit :Et pas question d’être sur Soleure avant de repartir !
Et pas question d'être ivre avant de repartir.
L'expression vient des bateliers du lac de Neuchâtel, allant à Soleure par de grosses chaleurs, ils n'imaginaient pas boire l'eau du lac par crainte de l’assécher. On imagine dans quel état ils étaient en arrivant à Soleure.
Jacques a écrit :– OK ! Si tu y penses, rapporte-moi un fourre à natel, le mien n’en peut plus, je vais le foutre loin.
Si tu y penses, rapporte-moi un étui pour un téléphone portable, le mien est hors d'usage, je vais le jeter.
Jacques a écrit :– d’accord, j’arriverai contre les trois heures. Je te donne un bec. À la prévoyance !
J'arriverai vers trois heures. Je t'embrasse. ä bientôt.
C'était, le Suisse, tel qu'on le parle.