Perles d'inculture 1

[Ernest de la Coquecigrue]

J'en ai également vu de belles dans un article sur les mésaventures actuelles de la SNCF. Le journaliste semblait fâché avec les accords (« les responsabilité », « 1300 quais du réseaux ferré »…), et la palme revenait à cette courte phrase : « Mais cette obsolescence de certain quais auraient pu être anticipé. »

[Jacques]

La dernière est un vrai chef-d'œuvre.

[Jacques]

Trouvé à l'instant sur le site Internet d'un journal très connu :
Il [le président] a appelé à la mobilisation pour "éviter que des actes se produisent comme ils s'en sont produits à Créteil".

[André (G., R.)]

Erreur typique de ce que l'on peut à la rigueur admettre de la part d'une personne dont la langue n'est pas le métier, mais en aucun cas d'un intervenant sur le site d'un journal.

[Jacques]

C'est consternant, car la faute vient de quelqu'un qui devrait savoir ce qu'est le mode de conjugaison impersonnel.

[Islwyn]

« MON MARI EST INTERNE A L'ASILE DE DAVE ».
Faut-il la plaindre ou l'en féliciter ? Et qui (et même : où) est Dave ?

[Claude]

Grâce à vous j'ai découvert Dave où est interne ou interné le mari : c'est une section de la ville belge de Namur.

[Jacques]

Lu dans un organe de presse qui publie des articles sur Internet :
...l’effondrement au Bangladesh de l’immeuble Rana Plaza qui avait tué 1.138 ouvriers textiles.
J'aimerais comprendre ce que sont des « ouvriers textiles ».

[Claude]

On retombe dans le même cas que les chirurgiens esthétiques et cardiaques.

[Jacques]

On retombe dans le même cas que les chirurgiens esthétiques et cardiaques.

Oui, et je pense qu'il y en a d'autres.

[Islwyn]

Nous autres gens qui regardons les faits de langue d'un œil critique (et parfois moqueur), nous pouvons nous étonner de ces apparentes bizarreries, mais il reste vrai que ces raccourcis linguistiques ont droit de cité et sont d'ailleurs d'une utilité patente.

[Jacques-André-Albert]

La juxtaposition de substantifs sans prépositions conduit à l'imprécision et à la multiplication des interprétations. Si un journal titre « Un chirurgien cardiaque victime d'une attaque », c'est par facilité, et non pas pour inciter à lire l'article, dans lequel on découvrira qu'un chirurgien au cœur malade ou spécialiste du cœur a fait un malaise ou s'est fait agresser, ce qui permet quatre possibilités.

[Jacques]

Raccourcis linguistiques d'une utilité patente, ce n'est pas mon avis. Comme se plaisait à le répéter Jacques Capelovici, « Le français est la langue de la clarté et de la précision ». Là nous tombons dans l'imprécision et le jargon de style petit-nègre.
La démonstration de JAA est éloquente à ce sujet. Si les ouvriers avaient travaillé dans une fabrique de bracelets de caoutchouc, les aurait-on aussi appelés des « ouvriers élastiques » ?

[Jacques-André-Albert]

Les gens de la publicité et ceux des médias, qui n'ont cure de la qualité et de la précision de la langue, sont les seuls responsables de ces dérives, qu'on ne peut en aucun cas imputer à l'usage populaire. C'est la force de la répétition et le statut privilégié de ces détenteurs du pouvoir de la parole qui font que ces fautes pénètrent le langage de monsieur tout le monde.

[Jacques]

C'est également mon avis, et ces gens qui pratiquent une didactique à rebours ne se soucient nullement de la responsabilité qu'ils ont en propageant un mauvais usage par un effet de suggestion.