Perles d'inculture 1
- Jacques-André-Albert
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C'est l'exemple typique d'emploi d'une tournure mal comprise par ceux qui l'entendent, mais reprise pour faire bien, sans doute par un francophone natif et non un traducteur à l'autre bout du monde. Je connais dans le même genre une personne qui utilise le verbe préconiser à tout bout de champ.Jacques a écrit : une éponge additionnée .
Concernant l'homme politique israélien dont nous parlions précédemment, il me semble bien qu'une ambiguïté subsiste, du fait que nous avons considéré alternativement, mais sans toujours bien préciser ce que nous avions à l'esprit, la graphie et la prononciation de son prénom. Me trompé-je si j'affirme que nous ne rejetons pas la graphie franco-germano-anglaise Benjamin, mais n'acceptons de dire que « beniamine » ?
- Jacques-André-Albert
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La graphie Benjamin ne correspond pas, en français, à Benyamine. Un des frères de Netanyahou se prénomme Yonatan, graphie qui respecte mieux la prononciation d'origine, du moins on peut le supposer.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Islwyn
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La capacité d'une langue de bien prononcer les sons d'une autre langue est très souvent limitée. « Yonatan » ne pose aucun problème de prononciation en français, car tous les sons composant ce nom y sont disponibles. Essayez pourtant de bien prononcer le nom de Jonathan Swift et vous butez contre ce célèbre th [θ] qui n'existe pas en français.
Soit dit en passant, le nom du premier ministre d'Israël me fait penser toujours aux Voyages de Gulliver de Swift...
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Quantum mutatus ab illo
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Nous sommes bien d'accord, si l'on s'en tient aux principes et aux généralités.Jacques-André-Albert a écrit :La graphie Benjamin ne correspond pas, en français, à Benyamine.
Mais j'insiste, comme je l'ai fait sur l'autre fil : pour les mots originaires de langues à alphabet latin, nous ne pouvons pas, me semble-t-il, tenir compte de cela. D'ailleurs me vient à l'esprit un exemple parmi des milliers : vous connaissez l'écrivain allemand Walter BENJAMIN. Je suis persuadé que vous ne proposeriez en aucun cas de modifier son patronyme en BENYAMINE, qui correspondrait pourtant strictement à la prononciation allemande. J'ai cité sur l'autre fil le mot d'origine italienne sfumato, que l'on prononce sfoumato en français, mais que personne, à ma connaissance, n'a jamais écrit ainsi. Si nous prenions cette voie, il nous faudrait aller jusqu'à écrire CHÈQUESPIRE le nom de l'écrivain anglais.
- Jacques-André-Albert
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Attention ! Benjamin ne vient pas d'une langue à alphabet latin. Je connais l'écrivain Walter Benjamin, que je prononce Benyamine, ayant eu une solide formation en allemand. Mais je sais que certaines personnes disent Walter Benjamin, comme le prénom français.
Mais votre raisonnement porte sur des patronymes, dont il n'est pas question de modifier l'orthographe. Ce qui me gêne, c'est la francisation du prénom Benjamin, au contraire de ce qui se pratique pour d'autres prénoms de personnalités étrangères.
Mais votre raisonnement porte sur des patronymes, dont il n'est pas question de modifier l'orthographe. Ce qui me gêne, c'est la francisation du prénom Benjamin, au contraire de ce qui se pratique pour d'autres prénoms de personnalités étrangères.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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J'ai l'impression que nous tournons en rond ! Effectivement tout est là, je veux dire : dans l'alphabet de la langue d'origine. C'est précisément ce que j'ai expliqué hier sur ce fil : je me suis alors demandé si le prénom de M. NETANYAHOU n'était pas yiddish.Jacques-André-Albert a écrit :Attention ! Benjamin ne vient pas d'une langue à alphabet latin.
Voulez-vous parler de la francisation de sa prononciation ? Une telle francisation me paraîtrait anormale. Si vous pensez à la francisation de la graphie, nous retrouvons la question précédente.Jacques-André-Albert a écrit :Ce qui me gêne, c'est la francisation du prénom Benjamin, au contraire de ce qui se pratique pour d'autres prénoms de personnalités étrangères.
- Jacques-André-Albert
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Non, je parle bien de la francisation du prénom, dont la prononciation devrait rester peu ou prou celle de la langue d'origine, à l'instar de John ou d'Angela (Anguéla). Ici, je pense que la langue d'origine est l'hébreu via le Yiddish. Benyamin signifie en hébreu « fils de la main droite ».
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- Jacques-André-Albert
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Un article qui arrive à point nommé dans notre débat sur la prononciation des prénoms de personnalités étrangères. Pour les têtes couronnées, l'usage voudrait que l'on employât la forme française.
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- Jacques-André-Albert
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La graphie française de ce prénom a varié : dans les actes d'état civil des dix-septième et dix-huitième siècles, on trouve plus souvent Élizabeth.Jacques a écrit :Je relève ceci :
La reine d’Angleterre se nomme "Elizabeth" en Grande Bretagne mais EliSabeth, en France...
Si on francise, il faut le faire à fond, et respecter les règles de typographie : Élisabeth.
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(Montaigne - Essais, I, 24)
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