Le français tel qu'on l'écrit

[Jacques]

Je viens de recevoir le bulletin d’informations de la ville où nous résidons. Au fil des pages, je vois qu’il y est question de la loi ALUR, d’un RLP, d’une AVAP, du PLU, de l’inévitable POS, des mesures du RNP, ainsi que du PADD, d’un coût évalué de 70 000 € TTC, des projets du CEPS, des représentants du SMIS, d’une inscription à la FFT.
J’y lis encore que la Cité Scolaire (avec une majuscule à l’adjectif !) commémore le centenaire de 14-18. Quelques recommandations sur le tri sélectif, et mention d’une opération « tranquillité résidence ». On y parle plusieurs fois du Conseil Municipal (avec deux majuscules abusives), de la Brigade de Gendarmerie (idem), du Préfet de la Marne, du Maire de la ville et de tous les Adjoints au Maire, du Conseil Général. Je lis que les services techniques ont procédé à la réhabilitation des toilettes publiques. Auraient-elles donc été condamnées injustement à quelque peine infamante ?
Suis-je méchant ou « tatillon », comme me le reprochait un ami dont la qualité du français n'était pas la préoccupation essentielle, et avec qui je partageais la responsabilité d'une revue locale ?

[Islwyn]

« La journée du 25 août sera marquée par la commémoration du 70e anniversaire de la Libération de Paris, avec une dizaine de manifestations officielles programmées au fil de la journée. » (Paris.fr). Je dirai à mon fils qu'il vient de commémorer son 25e anniversaire...

[Jacques]

Cette faute est très courante, hélas ! et la commémoration du début de la guerre de 14 n'a pas arrangé les affaires.
Le mot, comme beaucoup d'autres, est utilisé pour l'effet tape-à-l'œil qu'il produit, sans aucune préoccupation quant à son sens. Les gens qui parlent ou écrivent par métier sont soucieux des effets de manche, du ronflant, qui comptent plus que le respect de l'étymologie et de la sémantique

[André (G., R.)]

J’y lis encore que la Cité Scolaire (avec une majuscule à l’adjectif !) commémore le centenaire de 14-18. Quelques recommandations sur le tri sélectif, et mention d’une opération « tranquillité résidence ». On y parle plusieurs fois du Conseil Municipal (avec deux majuscules abusives), de la Brigade de Gendarmerie (idem), du Préfet de la Marne, du Maire de la ville et de tous les Adjoints au Maire, du Conseil Général. Je lis que les services techniques ont procédé à la réhabilitation des toilettes publiques. Auraient-elles donc été condamnées injustement à quelque peine infamante ?
Suis-je méchant ou « tatillon », comme me le reprochait un ami dont la qualité du français n'était pas la préoccupation essentielle, et avec qui je partageais la responsabilité d'une revue locale ?

Non. Vous le dites : le sensationnalisme l'emporte trop souvent sur le respect de la langue.