gerhec a écrit :J’entends beaucoup parler « d’expertise » dans les publicités
quand il s’agit d’exprimer une idée de compétence
Est-ce que ce mot est bien employé ?
La réponse de l'Académie est claire : 1. Procédure qui consiste à requérir l'avis d'un ou de plusieurs experts à l'occasion d'un accident, d'un litige. Une expertise judiciaire, demandée par le juge. Expertise médicale, psychiatrique, médicolégale. Avoir recours à une expertise pour fixer le montant d'un loyer, le montant de l'indemnité consécutive à un dommage, la valeur d'un immeuble. L'expertise a donné tort au demandeur. Rapport d'expertise. Contre-expertise, voir ce mot. 2. Examen, estimation par un expert d'un objet d'art ou d'un objet de collection. L'expertise a établi que ce tableau était un faux. L'expertise confirmera la valeur de ce bijou. Est à bannir : Expertise, employé absolument dans le sens de « compétence, savoir-faire, qualité d'une personne experte ».
La question qui se pose est : qui, des journalistes ou des publicitaires, est le plus incompétent et le plus je-m'en-foutiste en matière de langage ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je ne saurais répondre
Ajoutons que la première firme citée associe maintenant les deux mots
dans son message, en nous parlant de l'expertise et du savoir-faire de la marque.
Et ce matin, c'est ma propre banque qui nous vante son expertise.
C'est le constat que nous faisons tous. Une faute répétée à grande échelle s'impose dans l'esprit de ceux qui l'entendent par un phénomène de suggestion qui crée un automatisme, sauf chez des gens qui gardent en éveil leur esprit critique.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
JR a écrit :Les sportifs ne font plus de grands matchs: ils font des gros matchs, ce qui me parait moins élégant, mais vient probablement de l'anglais "big match".
En ce qui me concerne, je préfère qu’ils disputent une partie
Par exemple, une partie de hockey, de balle-molle ou même de boulingrin...
Dernière modification par Monsieur Pogo le ven. 12 sept. 2014, 0:47, modifié 1 fois.
L’élégant commanditaire qui cède de plus en plus à l’horripilant sponsor (sponnesorre)
Ainsi, l'énoncé «cette partie de hockey est commanditée par la bière Molson» que l’on entendait il y a une quarantaine d’années à la télévision s’est travesti en ce match est spounessorizé par X
J'allais oublier celle-là, sur laquelle je suis tombé aujourd'hui
Le site du Robert offre en lecture :
« Le code est un code (…) au verso du stiker (sic)… »
«Le code avantage (ou personnel) est un code comportant 10 à 16 caractères. Il peut être situé à l'intérieur du dictionnaire imprimé (sur les pages de garde), au verso du sticker ou sur la carte jointe.»
Je remarque ceci sur le lien : Pour activer votre offre numérique, veuillez renseignervotre code.
Je rencontre un code qui me demande : « Pouvez-vous m'indiquer le chemin de la gare ? »
Je lui donne la réponse, et le code s'en va, satisfait. Je suis ravi, j'ai renseigné le code.
Sur le site d'un dictionnaire renommé, chapeau pour le barbarisme !
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Jacques a écrit :Je remarque ceci sur le lien : Pour activer votre offre numérique, veuillez renseignervotre code.
Je rencontre un code qui me demande : « Pouvez-vous m'indiquer le chemin de la gare ? »
Je lui donne la réponse, et le code s'en va, satisfait. Je suis ravi, j'ai renseigné le code.
Sur le site d'un dictionnaire renommé, chapeau pour le barbarisme !
Pour activer votre offre numérique, veuillez renseigner votre code.
Cette tournure avec le verbe renseigner que vous avez relevée, il semble qu’il s’agit d’un belgicisme ; je note dans Le Robert, sous la rubrique renseigner : «Régional (Belgique) et fam., Indiquer (qqch.) par un renseignement. Renseigner un livre à qqn, lui indiquer […]»
… D’où, je renseigne mon code au préposé en service… (!)
J'ignorais que ce fût un régionalisme belge. Larousse le confirme. Mais cela reste fautif en français standard.
Et, puisque c'est un belgicisme familier, on ne devrait pas le retrouver sur des formulaires émanant de l'Administration française comme je l'ai constaté.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
On n'apporte pas son expertise. On apporte son expérience, son savoir-faire, ses compétences, en exerçant une expertise sur tel ou tel sujet. Ce n'est qu'une nuance, d'où le risque d'anglicisme. Je corrige dans l'encyclopédie Médiakiki.
La véritable école du commandement est la culture générale (Charles de Gaulle).