Vous avez raison : un demi-comprimé est une réalité, pas une demi-fois.Jacques a écrit :Je ne crois pas : trois à quatre comprimés par jour c'est possible, mais pas un comprimé trois à quatre fois par jour. Envisageriez-vous de le prendre trois fois et demie ? :D
Perles d'inculture 3
- Jacques-André-Albert
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Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
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Je me demande comment une telle évidence peut échapper aux rédacteurs de notices. À chaud sur le forum, dans le feu de la discussion, on détourne son attention vers la chose matérielle qu'est le comprimé. Mais quand on rédige un mode d'emploi, il y a un temps de réflexion pour mûrir l'expression de la pensée. C'est comme cette expression, qui semble, Dieu merci, en état de régression, où quelqu'un vous dit qu'il « n'a pas eu le temps matériel de... ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est toujours le même constat : les gaffes qui inciteraient le plus à rire portent presque toujours sur des sujets dramatiques. Cela les rend d'autant plus regrettables. Le remords nous incline à réfréner le premier mouvement, indépendant de notre volonté, mais enfin ! la responsabilité en incombe quand même à celui qui n'a pas eu la décence de mesurer la portée de son erreur. Ainsi, je relève sur Internet :
INTEMPÉRIES - Trois campeurs sont morts et deux autres sont portés disparus dans l'Hérault. Une femme a par ailleurs été retrouvée morte noyée dans de l'Aveyron.
Relisez-vous, mesdames et messieurs les rédacteurs de nouvelles ! Il est des bourdes qu'on pardonne difficilement.
INTEMPÉRIES - Trois campeurs sont morts et deux autres sont portés disparus dans l'Hérault. Une femme a par ailleurs été retrouvée morte noyée dans de l'Aveyron.
Relisez-vous, mesdames et messieurs les rédacteurs de nouvelles ! Il est des bourdes qu'on pardonne difficilement.
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- Jacques
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Vous avez probablement raison, je m'orientais sur la piste du cours d'eau.
Le plus court étant toujours le meilleur et le moins risqué, il suffisait en effet d'écrire simplement dans l'Aveyron.
Quant au de répétitif employé à tort, ce travers a toujours existé, je l'entendais déjà critiquer à l'école primaire, donc autour de l'année 1950. Je crois que rentrer pour entrer en est l'exemple le plus courant.
Dans le cas présent, retrouvée est à coup sûr un abus, et quasiment systématique. Dans une même idée, le verbe récupérer a de nos jours supplanté totalement trouver ou tout autre ayant le même sens de découvrir, alors qu'il sous-entend qu'on rentre en possession de quelque chose dont on a été indûment dépouillé.
Le plus court étant toujours le meilleur et le moins risqué, il suffisait en effet d'écrire simplement dans l'Aveyron.
Quant au de répétitif employé à tort, ce travers a toujours existé, je l'entendais déjà critiquer à l'école primaire, donc autour de l'année 1950. Je crois que rentrer pour entrer en est l'exemple le plus courant.
Dans le cas présent, retrouvée est à coup sûr un abus, et quasiment systématique. Dans une même idée, le verbe récupérer a de nos jours supplanté totalement trouver ou tout autre ayant le même sens de découvrir, alors qu'il sous-entend qu'on rentre en possession de quelque chose dont on a été indûment dépouillé.
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- Islwyn
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Il faut apparemment comprendre « dans le sud-est de l'Aveyron ».Jacques a écrit :INTEMPÉRIES - Trois campeurs sont morts et deux autres sont portés disparus dans l'Hérault. Une femme a par ailleurs été retrouvée morte noyée dans de l'Aveyron.
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Quantum mutatus ab illo
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Dans notre magazine de télévision, je trouve un article intitulé : B… B…, ses amours méconnues.
Ce mot, amours, fait l’objet (systématique dans ce magazine) d’emplois impropres. On en abuse, pour créer de l’effet probablement. Que le quidam francophone courant ignore la nuance, on le lui pardonne volontiers, mais que les gens qui écrivent par métier ne soient pas fichus de la faire en respectant les règles, c’est très agaçant.
Amour, dans le sens d’aventures amoureuses multiples, est toujours masculin. Ainsi, les affaires sentimentales secrètes de la personne en question sont, et ne peuvent être, que des amours méconnus.
Le féminin pluriel est du domaine de la poésie et de la grande littérature (donc, déjà, à proscrire du langage courant), et s’applique, ce qui est important, à une passion sentimentale unique liant deux êtres. Ainsi, on parlera des amours contrariées de Roméo et Juliette, mais plus généralement, de nos jours, de l’amour contrarié.
Ce mot, amours, fait l’objet (systématique dans ce magazine) d’emplois impropres. On en abuse, pour créer de l’effet probablement. Que le quidam francophone courant ignore la nuance, on le lui pardonne volontiers, mais que les gens qui écrivent par métier ne soient pas fichus de la faire en respectant les règles, c’est très agaçant.
Amour, dans le sens d’aventures amoureuses multiples, est toujours masculin. Ainsi, les affaires sentimentales secrètes de la personne en question sont, et ne peuvent être, que des amours méconnus.
Le féminin pluriel est du domaine de la poésie et de la grande littérature (donc, déjà, à proscrire du langage courant), et s’applique, ce qui est important, à une passion sentimentale unique liant deux êtres. Ainsi, on parlera des amours contrariées de Roméo et Juliette, mais plus généralement, de nos jours, de l’amour contrarié.
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- Islwyn
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Et pourtant tout le monde connaît le refrain amours, délices et orgues.Jacques a écrit :Le féminin pluriel est du domaine de la poésie et de la grande littérature (donc, déjà, à proscrire du langage courant), et s’applique, ce qui est important, à une passion sentimentale unique liant deux êtres. Ainsi, on parlera des amours contrariées de Roméo et Juliette, mais plus généralement, de nos jours, de l’amour contrarié.
![[sourire] :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Quantum mutatus ab illo
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est une fausse vérité, une idée reçue.Islwyn a écrit :Et pourtant tout le monde connaît le refrain amours, délices et orgues.Jacques a écrit :Le féminin pluriel est du domaine de la poésie et de la grande littérature (donc, déjà, à proscrire du langage courant), et s’applique, ce qui est important, à une passion sentimentale unique liant deux êtres. Ainsi, on parlera des amours contrariées de Roméo et Juliette, mais plus généralement, de nos jours, de l’amour contrarié.
J'ai parlé d'amour, voyons le reste :
Délice est le seul qui soit masculin au singulier, et féminin au pluriel : Nous savourons les délices embaumées des odeurs automnales – Mon plus grand délice est de faire une balade dans un chemin de montagne.
Mais il y a exception avec un de : Un de mes plus grands délices...
Orgue est toujours masculin, au singulier comme au pluriel : l'orgue de cette église a été rénové cette année – Tous les orgues de la ville ont été révisés.
Il est exceptionnellement féminin pluriel, pour désigner un instrument unique, quand celui-ci est de très grande taille et constitué de plusieurs corps, par emphase : Nous avons admiré les grandes orgues de la cathédrale de Strasbourg. Mais même dans ce cas on peut recourir au masculin singulier : le grand orgue, et c'est la pratique la plus répandue de nos jours. Le féminin pluriel est en voie d'extinction.
Dernière modification par Jacques le ven. 17 oct. 2014, 8:36, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).