Particule nobiliaire?
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- Inscription : lun. 29 oct. 2007, 16:32
Particule nobiliaire?
Bonsoir à tout le monde.
Pour les mots: de, des, le, la... qui devancent les noms propres, on les appelle "les particules nobiliaires ou onomastiques" comme Charles de Gaulle. Mais que dit-on pour les particules: M., Mme, Melle, etc.
Merci pour votre aide.
Pour les mots: de, des, le, la... qui devancent les noms propres, on les appelle "les particules nobiliaires ou onomastiques" comme Charles de Gaulle. Mais que dit-on pour les particules: M., Mme, Melle, etc.
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La vie est un mystère perçu par la mort.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Bonsoir,
Ce ne sont pas des particules, mais des titres de politesse.
Attention, de, du, de la, des peuvent être des particules nobiliaires quand ils rattachent à un lieu, un territoire avec, généralement, un titre de noblesse, mais le, la, les sont simplement des parties du nom ; dans Pierre Le Boulanger ou Pierre Leboulanger, le est partie intégrante du nom et ne se distingue pas par une appellation particulière.
Ce ne sont pas des particules, mais des titres de politesse.
Attention, de, du, de la, des peuvent être des particules nobiliaires quand ils rattachent à un lieu, un territoire avec, généralement, un titre de noblesse, mais le, la, les sont simplement des parties du nom ; dans Pierre Le Boulanger ou Pierre Leboulanger, le est partie intégrante du nom et ne se distingue pas par une appellation particulière.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Inscription : lun. 29 oct. 2007, 16:32
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Il est amusant de constater que de nombreux Belges (mais pas uniquement !) portent des noms commençant par de, sans qu'il s'agisse d'une particule nobiliaire : DE WITTE (le blanc), DE HAAN (le coq), DE BRUYNE (le brun), DE JONCKER (le gentilhomme), DE BEER (l'ours), DE JAGER (le chasseur), DE KUIPER (le tonnelier), DE PRIESTER (le prêtre), DE BAKKER (le boulanger), DE GRAAF (le comte)... Ces patronymes ont pour origine des mots néerlandais correspondant à des métiers, des fonctions, des titres, des particularités physiques... que j'ai indiqués entre parenthèses. De (der en allemand, the en anglais) est alors un article défini d'origine et fait partie du patronyme, on l'écrit donc en toutes circonstances avec une majuscule (Madame De Graaf), à la différence de ce qui se passe en français pour les noms à particule (le général de Gaulle).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Précisément André, il y a un désaccord au sujet du général.
J'ai entendu dire d'une source sérieuse qu'il s'agirait là aussi de l'article défini néerlandais de et que le patronyme serait une francisation de de Wal (de Waal ? Je ne connais pas l'orthographe) qui veut dire le mur [the wall, die Wand], mais que certains membres de la famille auraient profité de l'ambigüité en modifiant la graphie du DE, De Gaulle devenant de Gaulle. Ajoutons-y un possible quiproquo avec le nom qui fait penser aux origines de notre peuple. Je ne cautionne pas cette version parce que je n'en sais rien, mais quelque chose pourrait lui donner de la vraisemblance, la manière dont se sont formées les particules nobiliaires : jadis il n'existait pas de noms de famille, on désignait les gens par leur prénom souvent suivi, pour les identifier à cause des homonymies, d'une précision relative au métier, à un défaut ou une qualité, un lieu de résidence, une origine...
Voilà qui explique que la noblesse d'empire n'a pas de particule : Napoléon distribuait des titres pas pas des terres pour aller avec.
Pour les seigneurs, quand un tabellion rédigeait un acte, afin d'éviter toute erreur d'identification il ajoutait le nom du domaine que possédait l'intéressé : Jehan, de la Tour du Pin ; Henri, de La Tour d'Auvergne (il existe des communes ainsi nommées). Si la personne était dotée d'un titre, on le précisait : Henri, prince de La Tour d'Auvergne.
Or, il n'existe en France aucun domaine, aucune commune, aucun lieu appelé Gaulle, et donc aucune possibilité de l'adjoindre à un prénom comme référence d'une appartenance territoriale.
Quant aux noms roturiers possédant ce qui s'apparente à une particule : de l'Étang, du Chêne,... c'est simple, il ne s'agit jamais d'un nom de commune ou de territoire.
Je ne veux pas m'avancer fermement à ce sujet, j'expose des données recueillies fortuitement, mais je laisse aux historiens et spécialistes en tout genre l'inévitable querelle qui en résulte.
J'ai entendu dire d'une source sérieuse qu'il s'agirait là aussi de l'article défini néerlandais de et que le patronyme serait une francisation de de Wal (de Waal ? Je ne connais pas l'orthographe) qui veut dire le mur [the wall, die Wand], mais que certains membres de la famille auraient profité de l'ambigüité en modifiant la graphie du DE, De Gaulle devenant de Gaulle. Ajoutons-y un possible quiproquo avec le nom qui fait penser aux origines de notre peuple. Je ne cautionne pas cette version parce que je n'en sais rien, mais quelque chose pourrait lui donner de la vraisemblance, la manière dont se sont formées les particules nobiliaires : jadis il n'existait pas de noms de famille, on désignait les gens par leur prénom souvent suivi, pour les identifier à cause des homonymies, d'une précision relative au métier, à un défaut ou une qualité, un lieu de résidence, une origine...
Voilà qui explique que la noblesse d'empire n'a pas de particule : Napoléon distribuait des titres pas pas des terres pour aller avec.
Pour les seigneurs, quand un tabellion rédigeait un acte, afin d'éviter toute erreur d'identification il ajoutait le nom du domaine que possédait l'intéressé : Jehan, de la Tour du Pin ; Henri, de La Tour d'Auvergne (il existe des communes ainsi nommées). Si la personne était dotée d'un titre, on le précisait : Henri, prince de La Tour d'Auvergne.
Or, il n'existe en France aucun domaine, aucune commune, aucun lieu appelé Gaulle, et donc aucune possibilité de l'adjoindre à un prénom comme référence d'une appartenance territoriale.
Quant aux noms roturiers possédant ce qui s'apparente à une particule : de l'Étang, du Chêne,... c'est simple, il ne s'agit jamais d'un nom de commune ou de territoire.
Je ne veux pas m'avancer fermement à ce sujet, j'expose des données recueillies fortuitement, mais je laisse aux historiens et spécialistes en tout genre l'inévitable querelle qui en résulte.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
En effet, j'ai déjà entendu parler de la contestation dont fait l'objet la particule du nom de Gaulle. [Wikipédia : La particule proviendrait soit d'une forme dialectale flamande de l'article défini « Le », « de Gaulle » proviendrait du mot flamand « De Walle » mais cette origine est contestée, soit serait une particule ancienne française (origine de, fils de). Dans les deux cas, la particule n'est pas nobiliaire ni attachée à un fief, les de Gaulle n'ayant pas d'ascendance agnatique noble]. J'ai simplement fourni l'orthographe des dictionnaires, qui rendent compte de l'usage (On trouve de Gaulle à la lettre G du Larousse, le d minuscule est d'ailleurs justifié s'il marque l'ascendance, la filiation. Il est utile de noter également que la particule « nobiliaire » de n'est pas toujours signe de noblesse aux yeux de ceux qui se disent porteurs de véritables particules de noblesse). Disons que l'on peut remplacer de Gaulle par son collègue de Lattre de Tassigny dans mon intervention précédente !
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Nous voilà donc de nouveau confrontés à des incertitudes et à des divergences d'opinion. Quoi qu'il en soit, j'ai fait connaissance avec l'adjjectif agnatique, non présent dans le Petit Robert, et qui fait rechigner le correcteur d'orthographe de mon navigateur. Mais Larousse le donne bien, avec cette définition : relatif à l'agnation, ce qui nous fait progresser d'un pas de géant. Je définirais bien à mon tour le PL comme « Dictionnaire d'usage selon M. de la Palice ».
Enfin je plaisante, car il nous est dit également que l'agnation est la parenté par les mâles. Pourquoi les mâles ? Ce terme nous rapproche bigrement de l'état animal.
Enfin je plaisante, car il nous est dit également que l'agnation est la parenté par les mâles. Pourquoi les mâles ? Ce terme nous rapproche bigrement de l'état animal.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).