dont les murs qui la bordent…

André (G., R.)
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Re: dont les murs qui la bordent…

Message par André (G., R.) »

Klausinski a écrit :« C’est le cas de cette cour, dont les ponts qui la traversent sont prisés… »
J’aurais certes écrit : « cette cour, dont les ponts sont prisés », mais la première phrase est-elle fausse ? Le pronom « la » me gêne, mais, en l’occurrence, on ne peut pas le retirer.
M'en voudra-t-on d'intervenir à nouveau si longtemps après son ouverture sur un sujet ?
J'imagine mal les ponts d'une cour. Si j'oublie cette gêne, C'est le cas de cette cour, dont les ponts sont prisés me semble irréprochable grammaticalement. Je crois que sur ce fil n'avait pas été expliqué ce que signifie l'ajout de qui la traversent. La cour a des ponts, certains la traversent, d'autres non, les ponts qui la traversent sont prisés, il s'agit bien d'une cour dont les ponts qui la traversent sont prisés ! Ceci pour la grammaire ! Mais j'aimerais en savoir plus sur cette cour, les ponts qui la traversent et les autres qui, bien qu'en faisant partie, ne la traversent pas !
Considérons un autre exemple pour confirmer la correction syntaxique : une ville et ses rues. Il s'agit d'une ville dont les rues sont bien entretenues. J'imagine maintenant que toutes les rues de la ville ne sont pas aussi bien entretenues les unes que les autres : celles qui conduisent à la rivière le sont moins bien. Il s'agit donc d'une ville dont les rues qui conduisent à la rivière sont moins bien entretenues que les autres.
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Je viens de retrouver la phrase originale. La cour n'est pas une cour, c'est le Cours de Vincennes, « axe à six voies qui mènent à Nation [sic ; j'écrirais « qui mène » ou « qui mènent chacune »], et dont les murs qui le bordent et les piliers des ponts qui le traversent sont très prisés ».
Aujourd'hui, la phrase me gêne moins qu'en 2011, mais j'éviterais tout de même l'enchâssement des relatives.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

La correction grammaticale ne va certes pas toujours de pair avec l'élégance du style !
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