Je lis dans l’agenda du
http://www.centreculturelitalien.com/
l’annonce d’une conférence sur
L'image du Christ dans la peinture italienne : Us et abus
J’extrais la phrase suivante :
La répression officielle exercée autour du corps a souvent eu pour effet de reporter la sensualité là où elle était le moins sujette à caution, sur le corps le plus sacré qui fut.
Que penser de l’utilisation de l’expression « sujette à caution » ? Elle m’apparaît précisément sujette à caution.
Je ne sais pas trop ce qui me gêne dans cette phrase est-ce le superlatif d’infériorité qui joue comme une négation ? Car la forme « sujet à caution » a pour sens d’entraîner le doute.
Ce qui est sujet à caution ne mérite qu’une confiance limitée, suscite un doute.
Sa négation signifie l’inverse : « le moins sujet à caution » a pour signification le non doute, la garantie, la certitude.
D’où le paradoxe de cette phrase : « la sensualité là où elle était le moins sujette à caution » ; elle veut dire que la sensualité ne peut en aucun cas être soupçonnée sur le corps du Christ mais elle dit en fait que le corps du Christ apparaît sensuel avec une grande certitude.
les formes négatives sont toujours très embrouillantes.
sujet(te) à caution
Re: sujet(te) à caution
A mon avis vous commettez une faute de raisonnement :... est-ce le superlatif d’infériorité qui joue comme une négation ?
En quoi l'emploi d'un superlatif d'infériorité jouerait-t-il comme une négation ?
Dire qu'une affirmation A(0) soit "la moins sujette à caution" dans un ensemble de n affirmations, n'est en rien une négation du fait qu'elle reste "sujette à caution". Cela signifie certes qu'elle est moins sujette à caution que toute autre affirmation A(i), mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle soit vraie.
En d'autre termes, quelle que soit n, l'affirmation A(n) a plus de chance d'être fausse que l'affirmation A(0), laquelle reste toujours sujette à caution tant que son exactitude n'a pas été prouvée.
Il n'y a rien de moins sûr ne signifie pas, pour moi, que cela est certain....
Il n'en demeure pas moins vrai que les formes négatives créent souvent beaucoup de difficulté de compréhension.
Re: sujet(te) à caution
Vous écrivez : Il n'y a rien de moins sûr ne signifie pas, pour moi, que cela est certain....
Mais pour moi non plus!
Si quelqu'un prétend vous dire une vérité et que vous lui répondez: Rien n'est moins sûr,
il est évident que vous exprimez un doute!
Il y a d'un côté le sûr, le certain, le péremptoire, et de l'autre côté, du côté de la négation il y a l'incertain, le doute, le moins sûr. Il y a bien antinomie. C'est en cela que je pense que le superlatif "le moins", fait pencher le sens plutôt du côté négatif que de l'affirmatif. Je ne vois pas de faute de raisonnement?
Quant à savoir si ces catégories sont mathématisables c'est une autre paire de manches. Le langage mathématique, ses A(0), N A(i) etc. est sans doute plus précis mais il est hors de l'usage courant où je me tiens.
Mais pour moi non plus!
Si quelqu'un prétend vous dire une vérité et que vous lui répondez: Rien n'est moins sûr,
il est évident que vous exprimez un doute!
Il y a d'un côté le sûr, le certain, le péremptoire, et de l'autre côté, du côté de la négation il y a l'incertain, le doute, le moins sûr. Il y a bien antinomie. C'est en cela que je pense que le superlatif "le moins", fait pencher le sens plutôt du côté négatif que de l'affirmatif. Je ne vois pas de faute de raisonnement?
Quant à savoir si ces catégories sont mathématisables c'est une autre paire de manches. Le langage mathématique, ses A(0), N A(i) etc. est sans doute plus précis mais il est hors de l'usage courant où je me tiens.
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Re: sujet(te) à caution
«... qui fût » était probablement préférable.Anonymous a écrit :La répression officielle exercée autour du corps a souvent eu pour effet de reporter la sensualité là où elle était le moins sujette à caution, sur le corps le plus sacré qui fut.