Le Cid, Corneille
- Madame de Sévigné
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Le Cid, Corneille
Bonsoir à tous,
Voilà une question que je me pose depuis fort longtemps. Quel est le temps de ces deux verbes ?
Rodrigue, qui l'eût cru ?
Chimène, qui l'eût dit ?
Question posée dans l'émission " Questions pour un champion ". La réponse donnée était le plus-que-parfait, ce qui ne me semble pas correct.
Mais comme j'ai un doute, je voudrais votre avis.
Et il me semble que l'accent circonflexe est superflu sur l'auxiliaire avoir, dans ce cas. Ou alors, c'est le français de l'époque de Corneille ?
Je recopie d'après l'édition Classiques Larousse. (1990)
Dans une autre édition, beaucoup plus ancienne, même écriture. M DCCC LIV (1854)
Merci pour votre aide.
Voilà une question que je me pose depuis fort longtemps. Quel est le temps de ces deux verbes ?
Rodrigue, qui l'eût cru ?
Chimène, qui l'eût dit ?
Question posée dans l'émission " Questions pour un champion ". La réponse donnée était le plus-que-parfait, ce qui ne me semble pas correct.
Mais comme j'ai un doute, je voudrais votre avis.
Et il me semble que l'accent circonflexe est superflu sur l'auxiliaire avoir, dans ce cas. Ou alors, c'est le français de l'époque de Corneille ?
Je recopie d'après l'édition Classiques Larousse. (1990)
Dans une autre édition, beaucoup plus ancienne, même écriture. M DCCC LIV (1854)
Merci pour votre aide.
Entendant qui (court silence) l'eût cru, j'aurais dit verbe croire à la 3e personne du conditionnel passé 2e forme :
j'eusse cru, tu eusses cru, il eût cru, etc.
qui se conjugue comme le plus-que-parfait du subjonctif, mais sans la conjonction que qui caractérise ce mode.
Le plus-que-parfait serait : que j'eusse cru, que tu eusses cru, qu'il eût cru, etc. prononcé qu'il (court silence) eût cru.
Qui l'eût cru (ou qui aurait cru cela[l'] ou qui aurait cru la personne (l'] dont on parle) n'a pas de toute évidence pas le même sens que le subjonctif qu'il l'eût cru (ou que celui dont on parle [il] aurait cru cela ou cette personne [l'] )
Mais je peux me tromper et je ne suis pas prof de grammaire...
j'eusse cru, tu eusses cru, il eût cru, etc.
qui se conjugue comme le plus-que-parfait du subjonctif, mais sans la conjonction que qui caractérise ce mode.
Le plus-que-parfait serait : que j'eusse cru, que tu eusses cru, qu'il eût cru, etc. prononcé qu'il (court silence) eût cru.
Qui l'eût cru (ou qui aurait cru cela[l'] ou qui aurait cru la personne (l'] dont on parle) n'a pas de toute évidence pas le même sens que le subjonctif qu'il l'eût cru (ou que celui dont on parle [il] aurait cru cela ou cette personne [l'] )
Mais je peux me tromper et je ne suis pas prof de grammaire...
Dernière modification par Bernard_M le mar. 16 févr. 2010, 18:13, modifié 2 fois.
- Madame de Sévigné
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Merci Bernard_M, je ne comprends pas tous vos signes, mais je m'orientais vers une mauvaise piste avant votre réponse.
Je crois qu'il faut considérer le temps et le mode, et conserver l'accent circonflexe.
Je dirais donc le conditionnel passé deuxième forme, (Bled 1992), dans une proposition principale, bien sûr, pas subordonnée.
Attendons le verdict !
Je crois qu'il faut considérer le temps et le mode, et conserver l'accent circonflexe.
Je dirais donc le conditionnel passé deuxième forme, (Bled 1992), dans une proposition principale, bien sûr, pas subordonnée.
Attendons le verdict !
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
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Je dirais, moi aussi, qu'il s'agit bien de ce temps méconnu qu'est le conditionnel passé 2e forme, que beaucoup de gens confondent bizarrement avec le subjonctif imparfait. Il est vrai que le plus-que-parfait du subjonctif est aussi pour beaucoup un grand inconnu.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Il me semble plutôt que beaucoup de gens confondent le conditionnel passé 2e forme avec le subjonctif plus-que-parfait, pour la bonne raison qu’ils sont strictement identiques (la conjonction que, qui précède le subjonctif, n’est pas un élément verbal). D’ailleurs, le français ancien a-t-il toujours fait aussi nettement la différence ? On peut encore imaginer aujourd’hui des phrases où la distinction est malaisée : Je n’aurais pas pensé qu’autant de candidats eussent déjoué le piège ne vaut-il pas Je n’aurais pas pensé qu’autant de candidats auraient déjoué le piège ? Je constate aussi que des grammairiens ne traitent du conditionnel passé 2e forme qu’au chapitre sur le subjonctif.Jacques a écrit :Je dirais, moi aussi, qu'il s'agit bien de ce temps méconnu qu'est le conditionnel passé 2e forme, que beaucoup de gens confondent bizarrement avec le subjonctif imparfait. Il est vrai que le plus-que-parfait du subjonctif est aussi pour beaucoup un grand inconnu.
Je raconte au passé (imparfait de l’indicatif) une action qui fait référence à un élément plus ancien, avec une nuance de doute : Au lendemain de son discours, je ne pensais pas qu’on l’eût cru (subjonctif plus-que-parfait) (je me suis remémoré le 20 décembre 2014 un discours tenu le 19).
Je raconte au présent une action qui fait référence à un élément passé : Au lendemain de son discours, je ne pense pas qu’on l’ait cru (subjonctif passé composé) (le discours a été tenu hier).
Je raconte au présent une action qui évoque le présent : En écoutant son discours, je ne pense pas qu’on le croie.
Je raconte à l’imparfait une action qui fait référence au même moment : En écoutant son discours, je ne pensais pas qu’on le crût.
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Vous pensez, me semble-t-il, qu'ils ont quelques raisons de juger ardus certains points de grammaire !
Mais nous savons qu'en matière de subjonctif la tolérance règne, on accepte Au lendemain de son discours, je ne pensais pas qu’on l’ait cru (au lieu de : qu'on l'eût cru) et Il souhaitait que nous arrivions (au lieu de : que nous arrivassions) de bonne heure.
Mais nous savons qu'en matière de subjonctif la tolérance règne, on accepte Au lendemain de son discours, je ne pensais pas qu’on l’ait cru (au lieu de : qu'on l'eût cru) et Il souhaitait que nous arrivions (au lieu de : que nous arrivassions) de bonne heure.