"Tant qu’on n’a pas posé le premier mot de son roman, on peut toujours s’illusionner, se flatter d’avoir autant de belles idées en tête. « Ce sera un livre sur… avec tel personnage qui… mais en fait ce sera bien plus que… et ce dénouement ! — je ne vous en parle même pas. » On n’écrirait pas à tant rêver."
Comment comprenez-vous cette dernière phrase :" On n'écrirait pas à tant rêver." ?
Je la comprends comme : "Si nous ne rêvions pas, nous n'écririons"
Mais j'ai un doute.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Je rejoins Jacques ; cette phrase est le résumé de la précédente. Il ne suffit pas d'avoir plein d'idées : il faut les écrire pour obtenir un roman. ou "si on se contente de rêver, on n'est pas écrivain".
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.