Féminisations, encore !
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Je ne parviens pas à me faire à l'idée qu'il soit utile de préciser s'il s'agit d'une femme ou d'un homme.
"la femme premier violon" me fait penser à ce qui s'emploi dans l'armée : "le capitaine féminin"
Lorsqu'il s'agit d'une victime, le précise-t-on ? Depuis des siècles personne d'a ressenti le besoin de dire "la victime homme a été transportée" ou quelque autre formule.
"la femme premier violon" me fait penser à ce qui s'emploi dans l'armée : "le capitaine féminin"
Lorsqu'il s'agit d'une victime, le précise-t-on ? Depuis des siècles personne d'a ressenti le besoin de dire "la victime homme a été transportée" ou quelque autre formule.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
La femme, que j’éprouve le besoin d’ajouter, ne me paraît pas nécessaire pour la raison que vous avez cru voir dans ma démarche, Perkele, mais uniquement par souci de correction grammaticale. Je l’ai dit : enceinte n’existant qu’au féminin constitue une faute de genre lorsqu’il se rapporte à violon, masculin.
Dans mon journal ce matin :
Bonjour, mon nom est Kate Granger
C’est la campagne en vogue en Angleterre. Nom de code sur twitter : Hellomynameis (bonjour mon nom est). Elle a été lancée du fond de son lit d’hopital par Kate Granger, une (c'est moi qui écris ce mot en gras) jeune médecin atteinte d’un cancer, exaspérée qu’on la nomme « le lit n° 7 »…
Dans mon journal ce matin :
Bonjour, mon nom est Kate Granger
C’est la campagne en vogue en Angleterre. Nom de code sur twitter : Hellomynameis (bonjour mon nom est). Elle a été lancée du fond de son lit d’hopital par Kate Granger, une (c'est moi qui écris ce mot en gras) jeune médecin atteinte d’un cancer, exaspérée qu’on la nomme « le lit n° 7 »…
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Nouvel emprunt à mon quotidien, où je lis dans l'édition d'aujourd'hui :
La belle saison de l'entraîneure
Mon correcteur d'orthographe refuse ce dernier mot, le Petit Larousse également dans son édition de 2008, où il préconise entraîneuse dans le domaine sportif. Favorable à professeure, j'hésite toutefois à prendre position : dans quelle mesure peut-on, quand on emploie entraîneuse pour une sportive, oublier son autre sens ?
La belle saison de l'entraîneure
Mon correcteur d'orthographe refuse ce dernier mot, le Petit Larousse également dans son édition de 2008, où il préconise entraîneuse dans le domaine sportif. Favorable à professeure, j'hésite toutefois à prendre position : dans quelle mesure peut-on, quand on emploie entraîneuse pour une sportive, oublier son autre sens ?
Corinne Diacre, entraineuse d'une équipe masculine de foot, a déclaré au mois d'aout : "Quant à la terminologie, entraîneur ou entraîneure, peu importe : Tant qu'on ne m'appelle pas entraîneuse.."André (G., R.) a écrit :Nouvel emprunt à mon quotidien, où je lis dans l'édition d'aujourd'hui :
La belle saison de l'entraîneure
Mon correcteur d'orthographe refuse ce dernier mot, le Petit Larousse également dans son édition de 2008, où il préconise entraîneuse dans le domaine sportif. Favorable à professeure, j'hésite toutefois à prendre position : dans quelle mesure peut-on, quand on emploie entraîneuse pour une sportive, oublier son autre sens ?
Cela a commencé il y a une décennie, quand au Québec, une directrice a exigé d'être désignée par directeure car elle jugeait cela plus valorisant.
Je lisais hier "la contrôleure" des prisons à propos de la maison d'arrêt de Strasbourg.
On nage dans le ridicule. Comme je l'ai déjà indiqué par ailleurs, la féminisation des noms de métiers ne fait que suivre les préjugés et les stéréotypes alors que ce devrait être l'inverse.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Dans les nombreux échanges auxquels ce sujet a donné lieu sur FNBL, il m'a semblé constater l'accord d'à peu près tout le monde quant au refus de mots comme contrôleure, directeure, instituteure, amateure... que proposent les Québécois, pour la bonne raison qu'existent depuis toujours contrôleuse, directrice, institutrice, amatrice...
Professeure d'une part, entraîneure d'autre part sont des cas différents. Le premier est normalement épicène masculin (le professeur), or depuis des lustres les élèves (et les enseignants eux-mêmes !) parlent de la prof, il m'est d'ailleurs arrivé d'entendre des enfants dire (dans un souci de correction !) la professeuse ! D'où ma prise de position en faveur de professeure, le retour à professeur uniquement masculin me semblant impossible. Le second n'est pas épicène au masculin, mais, nous venons de le voir, prend un sens particulier au féminin régulier.
Professeure d'une part, entraîneure d'autre part sont des cas différents. Le premier est normalement épicène masculin (le professeur), or depuis des lustres les élèves (et les enseignants eux-mêmes !) parlent de la prof, il m'est d'ailleurs arrivé d'entendre des enfants dire (dans un souci de correction !) la professeuse ! D'où ma prise de position en faveur de professeure, le retour à professeur uniquement masculin me semblant impossible. Le second n'est pas épicène au masculin, mais, nous venons de le voir, prend un sens particulier au féminin régulier.
Je partage votre point de vue à l'exception du dernier point. Le MLH demande le changement des dénominations masculines de noms de métiers ou de fonctions, qui peuvent avoir une connotation dévalorisante ou sexiste, par exemple coureur, sauteur, ministre, boucher... Les deux premiers pour leur possible interprétation sexiste, la troisième car personne ne veut plus travailler comme serviteur, la quatrième en raison de l'association de ce nom à des atrocités...André (G., R.) a écrit :Professeure d'une part, entraîneure d'autre part sont des cas différents. Le premier est normalement épicène masculin (le professeur), or depuis des lustres les élèves (et les enseignants eux-mêmes !) parlent de la prof, il m'est d'ailleurs arrivé d'entendre des enfants dire (dans un souci de correction !) la professeuse ! D'où ma prise de position en faveur de professeure, le retour à professeur uniquement masculin me semblant impossible. Le second n'est pas épicène au masculin, mais, nous venons de le voir, prend un sens particulier au féminin régulier.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
En italien "professoressa" existe depuis toujours tout comme "dottoressa" (pas seulement pour les médecins). "Doctoresse" avait percé en français il aurait suffit de le garder et de lancer "professoresse", nous nous y serions habitués.André (G., R.) a écrit :Dans les nombreux échanges auxquels ce sujet a donné lieu sur FNBL, il m'a semblé constater l'accord d'à peu près tout le monde quant au refus de mots comme contrôleure, directeure, instituteure, amateure... que proposent les Québécois, pour la bonne raison qu'existent depuis toujours contrôleuse, directrice, institutrice, amatrice...
Professeure d'une part, entraîneure d'autre part sont des cas différents. Le premier est normalement épicène masculin (le professeur), or depuis des lustres les élèves (et les enseignants eux-mêmes !) parlent de la prof, il m'est d'ailleurs arrivé d'entendre des enfants dire (dans un souci de correction !) la professeuse ! D'où ma prise de position en faveur de professeure, le retour à professeur uniquement masculin me semblant impossible. Le second n'est pas épicène au masculin, mais, nous venons de le voir, prend un sens particulier au féminin régulier.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Effectivement.Claude a écrit :Par opposition au MLF peut-êtreAndré (G., R.) a écrit :Pourriez-vous indiquer ce qu'est le MLH ?[...].
Si l'on commence à changer les mots en fonction de la connotation ancienne ou actuelle, où s'arrêtera-t-on ?
D'autre part comment expliquer à l'entraineuse d'une équipe d'une équipe de U15 (c'est-à-dire de moins de 15 ans dans le jargon footballistique) de Saint-Dizier qu'elle ne pourra être appelée entraineure que si elle est médiatisée ?
Une contrôleuse dans un train est-elle moins respectable qu'une contrôleure ?
Les députés ont nommé "députettes" les premières femmes élues à l'Assemblée nationale. Et personne ne semble s'être offusqué du fait de désigner une gendarme par "gendarmette". Cela montre que les mentalités, surtout l'image véhiculée par les médias, sont lentes à évoluer. S'il suffisait de changer les mots...
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Merci, Claude et Dictho, pour la réponse à ma question sur le MLH.
Saint-Dizier vous est cher !
Les partisans d'entraineure voient-ils les choses ainsi ? Je ne crois pas, je suppose qu'ils préconisent leur féminisation pour toutes les catégories sportives.Dictho a écrit : D'autre part comment expliquer à l'entraineuse d'une équipe de U15 (c'est-à-dire de moins de 15 ans dans le jargon footballistique) de Saint-Dizier qu'elle ne pourra être appelée entraineure que si elle est médiatisée ?
Saint-Dizier vous est cher !
Je doute que les jeunes gens dans cette situation fussent appelés des gendarmets. Je ressens donc ce terme comme dépréciatif plutôt que prétendument affectif ou populaire.Claude a écrit :Une précision sur les gendarmettes : en gendarmerie, étaient appelées populairement ainsi les jeunes filles qui effectuaient leur service national dans cette arme et non les femmes qui exerçaient cette profession.
-
- Messages : 1230
- Inscription : mar. 11 sept. 2012, 9:16