Il a effectivement beaucoup de fils à propos des féminisations, tout a été dit ou presque. J'en avais vu quelques-uns sur la féminisation des grades, mais je n'ai rien trouvé concernant l'ajout de ce « ma » (contraction de madame ?) quand il s'agit de s'adresser à un supérieur (p. ex. dans «
Ma générale » ; « Oui,
ma générale »). C'est pourquoi je me suis permis d'en créer un.
Comme il est écrit dans la source citée en amont :
Les officiers féminins sont appelés par leur grade sans le faire précéder du « mon » ou « madame ». Par exemple (si ma compréhension est bonne) : un lieutenant s'adressant à un général devrait dire «
Mon général ; oui, mon général ; à vos ordres, mon général » si ce général est un homme, et juste «
Générale ; oui, générale ; à vos ordres, générale » si la générale est une femme.
C'est cet ajout du « ma » (Oui,
ma générale ; à vos ordres
ma générale) dans le but d'imiter le « mon » est pour moi une nouveauté et qui m'a intrigué.
Ce n'est qu'un détail, me direz-vous. Seulement voilà, si « ma générale » se prononce aisément, il en est tout autrement pour «
ma adjudante » qui créerait un hiatus. Pour contourner ce désagrément, l'utilisation de «
mon adjudante » pourrait convenir, mais pour moi c'est un non-sens car « mon » correspond à « monsieur ».
J'ai trouvé cette question sur le site d'un avocat, à laquelle l'avocat répond (
18.) :
En tant qu'ancien militaire je vous pose la question (dont je connais la réponse bien sûr) : pourquoi chez les militaires dit-on "Mon adjudant" à un homme et "adjudant" à une femme ?
► En tant qu'ancien militaire, vous devez le savoir : Mon tient pour Monsieur. Mon adjudant signifie Monsieur l'adjudant. Dès lors, user de ce titre à l'égard d'une femme serait saugrenu. Notons qu'il n'y a aucun Mon- dans la marine. Je vous laisse en tirer les conclusions que vous souhaitez.
Eolas
Un internaute donne son avis plus loin (
79.) :
"Mon tient pour Monsieur. Mon adjudant signifie Monsieur l'adjudant."
Devant un grade, "ma" étant l'abréviation de "madame", on doit donc dire "ma adjudante" et non "mon adjudante".
Croyant avoir trouvé un remède aux maux dont la gent féminine serait victime, certains
et certaines se livrent, à l'instar du D
r Frankenstein, à de sordides expériences... Ils découpent un bout de mot par-ci, un autre par-là, pour en créer une aberration !
Ça me désole de voir à quel point la politique peut prendre le pas sur le bon sens, et l'Académie française n'a même plus son
mot à dire.