Les pléonasmes
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Pas besoin de remonter si loin dans le temps en ce qui me concerne ! Je ne connaissais enfant que « la ouète ».Leclerc92 a écrit :Juste une dernière remarque que je tire de la notice du TLF sur la prononciation de "ouate" :C'est amusant qu'à l'époque du fameux "Le rwè, c'est mwè" de Louis XVIII, on ait aussi dit "ouète".,,quelques-uns pourtant disent et écrivent ouette``, 1798: ,,on dit plus communément ouète``, 1835: ,,on prononce ouète``. Cette prononc. est jugée tout à fait surannée ds Littré.
C'est effectivement la prononciation française courante :
http://www.cnrtl.fr/definition/interviewer
http://www.cnrtl.fr/definition/interviewer
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Le coton hydrophile est en allemand die Watte ([di:'văte]), en provenance du français ouate, qui s'est peut-être alors prononcé [văt] à un moment ou en une région et remonte à l'italien ovatta, lui-même emprunté à l'arabe, selon le Larousse, qui n'indique pas le mot arabe. Mon dictionnaire allemand, quant à lui, n'atteste aucun étymon arabe, il considère que le mot italien vient d'un latin wadda, de même sens. Bizarres, ce W et ces deux D latins...Perkele a écrit :Quand j'étais petite, j'ai entendu certaines personnes âgées parler de vate, pour désigner le coton hydrophile, mais aussi une plante à petite fleurs blanches aux pétales pointues et cotonneuses.
- Astragal
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L'étymologie semble incertaine, voir ouate dans le Wiktionnaire.
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
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Wadda sonne effectivement plus arabe que latin, comme on peut le lire sous votre lien, malheureusement sans S final à « correspondants » : L’arabe wáḍḍa (« mettre », par extension « ajouter ») [2] fait difficulté, les mots correspondant, en espagnol, bata (« robe de chambre [robe rembourrée] ») et guata (« ouate ») sont empruntés au français. .
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Re: Les pléonasmes
C'était il y a onze ans, au début de ce fil !cyrano a écrit :Si je puis me permettre cette remarque, Indépendant: le "comme par exemple", que vous utilisez dans votre intervention, n'est lui-même pas exempt d'un certain caractère pléonastique (supprimez un des deux termes et la phrase reste parfaitement compréhensible). Personnellement, il m'agace autant que "dont entre autres" et "permettre de pouvoir".
« Permettre de pouvoir » ne s'est pas raréfié depuis lors ! Je lis aujourd'hui dans mon journal :
On a une très grande surface d'exploitation qui permet aux clients de pouvoir essayer les produits.
• Or « pouvoir » rend « permettre » inutile : grâce à la surface importante du magasin, les clients peuvent essayer les produits.
• Et « permettre » dispense le locuteur de « pouvoir » : la surface importante du magasin permet aux clients d'essayer les produits.
Mais le besoin, contestable donc, d'utiliser « pouvoir » après « permettre » ne vient-il pas de ce que ce dernier signifie aussi bien « donner l'autorisation » que « donner la possibilité matérielle » ?
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Titre dans mon journal : Sitôt désignés, les médiateurs NDDL déjà contestés (mots mis en gras par moi).
« NDDL » est l'abréviation de « Notre-Dame-des-Landes », nom de la commune où pourrait être construit l'aéroport nantais.
• Les médiateurs désignés déjà contestés
• Les médiateurs contestés sitôt désignés
« Sitôt » et « déjà » ne font-ils pas doublon ?
« NDDL » est l'abréviation de « Notre-Dame-des-Landes », nom de la commune où pourrait être construit l'aéroport nantais.
• Les médiateurs désignés déjà contestés
• Les médiateurs contestés sitôt désignés
« Sitôt » et « déjà » ne font-ils pas doublon ?
Sitôt implique déjà mais déjà n'implique pas sitôt.
La première phrase proposée n'est pas exactement synonyme de la phrase du journaliste.
En revanche, la seconde l'est bien et est parfaite.
Je crois que le journaliste était parti sur une présentation différente, avec "désignés" en relief en tête de phrase. Il avait peut-être l'intention d'écrire "désignés, les médiateurs déjà contestés", mais ce "désignés" seul en tête ne convient pas, il faut le renforcer par "sitôt" ou " (tout) juste" ou quelque autre adverbe. Il a ajouté "sitôt" et oublié de supprimer "déjà" qui devenait inutile ; la suppression lui donnait peut-être l'impression d'une phrase bancale : "Sitôt désignés, les médiateurs contestés". La phrase a meilleure allure dans l'ordre que vous avez choisi : Les médiateurs désignés déjà contestés.
On aurait pu garder l'ordre choisi par le journaliste avec :
"Tout juste désignés, les médiateurs déjà contestés".
La première phrase proposée n'est pas exactement synonyme de la phrase du journaliste.
En revanche, la seconde l'est bien et est parfaite.
Je crois que le journaliste était parti sur une présentation différente, avec "désignés" en relief en tête de phrase. Il avait peut-être l'intention d'écrire "désignés, les médiateurs déjà contestés", mais ce "désignés" seul en tête ne convient pas, il faut le renforcer par "sitôt" ou " (tout) juste" ou quelque autre adverbe. Il a ajouté "sitôt" et oublié de supprimer "déjà" qui devenait inutile ; la suppression lui donnait peut-être l'impression d'une phrase bancale : "Sitôt désignés, les médiateurs contestés". La phrase a meilleure allure dans l'ordre que vous avez choisi : Les médiateurs désignés déjà contestés.
On aurait pu garder l'ordre choisi par le journaliste avec :
"Tout juste désignés, les médiateurs déjà contestés".
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Je crois que vous analysez bien ce qui s'est passé dans la tête du journaliste.
Une réserve : je ne trouve pas que « sitôt » implique obligatoirement « déjà », je pense que nous avons simplement pris l'habitude de voir les deux mots associés dans cet ordre. La phrase comportant un verbe conjugué ne le montre-t-elle pas ? Tout n'est-il pas dit si l'on s'en tient à « Sitôt (Tout juste) (À peine) désignés, les médiateurs sont contestés » ? Le fait est que la même phrase paraît bancale sans verbe conjugué, plus exactement qu'elle comporte alors une ambiguïté avec « les médiateurs contestés », pour lequel on hésite entre les fonctions d'attribut et d'épithète de « contestés ». Mais cette ambiguïté me paraît davantage tenir à la volonté de faire court dans le titre qu'à autre chose et « déjà », inutile sémantiquement, ne sert qu'à lever l'ambiguïté. Qui s'étonnerait de voir un adverbe non temporel à sa place ? Ainsi : Sitôt désignés, les médiateurs NDDL violemment contestés.
Une réserve : je ne trouve pas que « sitôt » implique obligatoirement « déjà », je pense que nous avons simplement pris l'habitude de voir les deux mots associés dans cet ordre. La phrase comportant un verbe conjugué ne le montre-t-elle pas ? Tout n'est-il pas dit si l'on s'en tient à « Sitôt (Tout juste) (À peine) désignés, les médiateurs sont contestés » ? Le fait est que la même phrase paraît bancale sans verbe conjugué, plus exactement qu'elle comporte alors une ambiguïté avec « les médiateurs contestés », pour lequel on hésite entre les fonctions d'attribut et d'épithète de « contestés ». Mais cette ambiguïté me paraît davantage tenir à la volonté de faire court dans le titre qu'à autre chose et « déjà », inutile sémantiquement, ne sert qu'à lever l'ambiguïté. Qui s'étonnerait de voir un adverbe non temporel à sa place ? Ainsi : Sitôt désignés, les médiateurs NDDL violemment contestés.
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Entrefilet dans un journal : X et Y étaient faits pour vivre ensemble ! Ils ont partagé la même chambre à la maternité [...]. Se sont revus pour leurs 1 an.André (G., R.) a écrit :Un candidat à la députation dit d'un autre : Nous partageons avec H. M. la même conception du mandat de député.
Il me semblait – je n'en trouve pas trace – avoir déjà dénoncé sur FNBL le pléonasme consistant à associer « partager » et « le... » ou « la même ».
Le candidat préfère la complication et les fautes à la phrase simple « H. M. et moi avons la même conception du mandat de député ». Il pourrait dire aussi, je crois : « H. M. et moi partageons notre conception du mandat de député ».
Ils ont partagé leur chambre..., ou bien : Ils ont eu la même chambre...
Se sont revus à leur premier anniversaire.