Je pense que nous devons faire la part de l’émotion.Islwyn a écrit :Et là, en principe, un simple « qui » suffirait. Nos hommes politiques ne bafouilleraient-ils que des inepties ?valiente a écrit :L'erreur est particulièrement choquante lorsque "lequel" suit presque immédiatement le mot auquel il se rapporte.
Lorsque je corrigeais les débats de l’Assemblée nationale ou du Sénat, nous recevions le texte brut de décoffrage tapé par les sténotypistes, avec des énormités, des redites, des tics verbaux comme « s’pas » pour n’est-ce pas, ou des phrases inachevées. Nous n’avions pas pour mission de réécrire les textes mais de les rendre comestibles sans trahir leur auteur lequel se relisait après nous et constatait quelles corrections nous avions apportées à sa prose.
Lors des visites annuelles qu’ils nous rendaient dans les ateliers, ces parlementaires venaient nous donner l’occasion de mettre un visage sur un nom. Dans leur très grande majorité, ils se montraient reconnaissants, nous remerciaient pour avoir repris leur français oral. On en parlait librement. Tous étaient unanimes pour dire que l’émotion ressentie à la tribune fait parfois oublier un accord ou la concordance des temps au cours d’un exposé dans lequel notes écrites et improvisations se mêlent, le tout dans un cadre et une ambiance où la sérénité fait grandement défaut.
Nous qui ne sommes pas parlementaires, souvenons-nous des belles phrases bien préparées mais qui nous font défaut lors de l’assemblée générale de la copropriété ou lors d’une « prise de bec » avec un quidam du genre « Moi-on-m’la-fait-pas ».