L'éminent Charles Bruneau, dans son Manuel de Phonétique pratique (1931), l'appelait "l'expirée h". Mais il n'a pas été beaucoup suivi.oliglesias a écrit :Bonne remarque ! Je n'aime pas ce terme "aspiré" car il ne correspond en rien à la réalité. D'une parce que, effectivement, ce "h" n'est plus prononcé depuis belle lurette et en plus parce qu'en vrai, il ne s'agit même pas d'une aspiration normalement si je ne m'abuse, mais plutôt du contraire !
Quand le vocabulaire sera-t-il adapté ? C'est pas gagné !!!
Prononciation des liaisons
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Vous ne craignez pas de dire une chose et son contraire. Me voilà à nouveau obligé de parler de mauvaise foi. Vous n'auriez évidemment pas écrit Je crois que tout le monde dit encore deux heures en faisant la liaison malgré l'existence du paronyme heurt.*, sans la moindre précision supplémentaire à ce sujet, si vous n'aviez pas douté vous-même de l'homonymie. Tout lecteur peut constater que vous n'avez accepté d'en parler qu'après mon intervention. Pourquoi vous est-il si difficile de dire les choses telles qu'elles sont ?Leclerc92 a écrit :Je crois que personne n'en a jamais doutéAndré (G., R.) a écrit :Merci de votre réponse. Elle me permet de confirmer, pour nos lecteurs, qu'en français contemporain, « heurt » et « heure » sont homonymes dans la bouche de la majorité des locuteurs.
Par une personne digne de confiance, j'ai appris qu'il vous est arrivé d'être banni d'un site. Rapport de cause à effet ? Je pose la question sans la moindre arrière-pensée, n'ayant pas été informé de la raison de ce bannissement.
* mot mis en gras par moi
André, vous ne cessez de me prêter de très mauvaises intentions. Je ne saisis absolument rien de ce que vous voulez dire dans le premier paragraphe ci-dessus, et je ne vois aucune contradiction entre ce que je viens de dire et la phrase en bleu, que je pourrai répéter telle quelle. Je crois vous avoir déjà expliqué deux fois pourquoi je préférais paronyme à homonyme quand je parlais de liaisons. Vous n'avez pas compris ou faites semblant de ne pas comprendre. Je me suis peut-être mal expliqué mais je ne vois pas ce que je peux faire de mieux pour l'instant.
Pour le dernier point, même si ma modestie souffre de voir que vous parlez de moi avec une personne de confiance, vous ne me ferez pas croire que vous n'avez pas d'arrière-pensée de me nuire ! Mais inutile de faire des cachotteries ou des pseudo-révélations : j'ai été effectivement banni deux fois de ce forum, avant 2012, par Jacques, avec qui nous avions des échanges parfois difficiles, comme avec vous, mais pas forcément pour les mêmes raisons.
Pour le dernier point, même si ma modestie souffre de voir que vous parlez de moi avec une personne de confiance, vous ne me ferez pas croire que vous n'avez pas d'arrière-pensée de me nuire ! Mais inutile de faire des cachotteries ou des pseudo-révélations : j'ai été effectivement banni deux fois de ce forum, avant 2012, par Jacques, avec qui nous avions des échanges parfois difficiles, comme avec vous, mais pas forcément pour les mêmes raisons.
Re: Prononciation des liaisons
Vous avez omis de nous dire le plus important. Dans quel registre de langue vous situez-vous ? Est-ce de la déclamation, de la poésie ou est-ce de la conversation ordinaire (malgré le tour un peu forcé de certaines de ces phrases) ? Le fait de faire ou non les liaisons peut dépendre très fortement de ce contexte.Snegol a écrit :Bonjour !
J'aimerais savoir s'il convient de faire entendre ou d'éviter la liaison dans les phrases suivantes :
1) «On les soumettra à leur froid arbitrage.»
2) «Leur chaud empressement est communicatif.»
3) «Ah quel gentil agnelet !»
4) «Méfiez-vous de ce malin escroc !»
J'en profite pour citer Bruneau, Manuel de phonétique pratique, 1931, qui malgré son âge me paraît voir assez juste quand il écrit :
Les liaisons sont visiblement en décadence. Le peuple ne conserve que les liaisons tout à fait fréquentes et usuelles.
[…]Les liaisons sont donc devenues une marque de distinction et la bonne société s'est flattée longtemps de faire les liaisons. Les « nouveaux riches » se croyaient obligés de se plier à cette mode: ils faisaient des « liaisons dangereuses » appelées velours, cuirs et pataquès. Aujourd'hui les liaisons ont cessé d'être à la mode. L'abondance des liaisons a quelque chose de « primaire ». Nous revenons sans doute ainsi à la véritable tradition française: Molière marquait déjà « cet air pédant qui se conserve parmi le commerce du beau monde » par « cette exactitude de prononciation qui appuie sur toutes les syllabes, et ne laisse échapper aucune lettre de la plus sévère orthographe ».
Nous recommandons, dans la conversation ordinaire, de ne faire que les liaisons véritablement courantes. Nous avons l'impression que nombre de liaisons recommandées dans les traités de prononciation de la fin du XIXe siècle sont devenues insupportables.
Dans le livre de Tristan Derème, Patachou (Émile-Paul,1929, p. 227), le petit Patachou, qui a entendu le vers de La Fontaine:se figure qu'il existe des Zanzans, qui sont la cause du froid, du chaud, etc. C'est une liaison morte.Les ans en sont la cause,
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Je ne vous prête ni bonnes ni mauvaises intentions. J'essaie de m'en tenir aux faits.Leclerc92 a écrit :André, vous ne cessez de me prêter de très mauvaises intentions. Je ne saisis absolument rien de ce que vous voulez dire dans le premier paragraphe ci-dessus, et je ne vois aucune contradiction entre ce que je viens de dire et la phrase en bleu, que je pourrai répéter telle quelle. Je crois vous avoir déjà expliqué deux fois pourquoi je préférais paronyme à homonyme quand je parlais de liaisons. Vous n'avez pas compris ou faites semblant de ne pas comprendre. Je me suis peut-être mal expliqué mais je ne vois pas ce que je peux faire de mieux pour l'instant.
Pour le dernier point, même si ma modestie souffre de voir que vous parlez de moi avec une personne de confiance, vous ne me ferez pas croire que vous n'avez pas d'arrière-pensée de me nuire ! Mais inutile de faire des cachotteries ou des pseudo-révélations : j'ai été effectivement banni deux fois de ce forum, avant 2012, par Jacques, avec qui nous avions des échanges parfois difficiles, comme avec vous, mais pas forcément pour les mêmes raisons.
Mais nous ne parlons peut-être pas la même langue. Dans la mienne, « Je crois que personne n'en a jamais douté » (de l'homonymie d'« heure » et « heurt ») a un sens et « Je crois que tout le monde dit encore deux heures en faisant la liaison malgré l'existence du paronyme heurt », qui l’a précédé sous votre plume, en a un aussi. Mensonge. Vous savez ce que je dis en pareil cas : au lecteur de juger.
On se réveille un beau matin de décembre favorable à la non liaison dans « cent euros » alors qu’on n’est jamais intervenu précédemment pour s’opposer à ceux qui y étaient favorables. Lecteur, ne crains pas de relire ce fil !
On avance l’argument de la modernité pour les liaisons. Mais les vieilles prononciations (heurt avec h dit « aspiré ») doivent prévaloir en matière d’homonymie. Lecteur, y comprends-tu quelque chose ?
Argumentation au gré du vent : c’est là le hic ! Même l’âge de la femme du Président de la République y passe et c’est elle qui déciderait de la prononciation de son mari de quarante ans ! Les liaisons et l'homonymie d'« heure » et « heurt » n’ont plus guère d’importance, à supposer qu'elles en aient eu.
Chers modérateurs, je crains d'être obligé de vous demander un jour conseil à propos de l'attitude à adopter à l'égard de Leclerc92.
Je crois qu'on me saura gré de ne pas même tenter de répondre sur le reste très étrange et confus de votre propos, mais je me permets de vous faire observer que j'ai toujours été favorable, pour mon compte, à la liaison dans « cent euros » et vous avez probablement lu de travers mon message du 11 décembre, 14h47 :André (G., R.) a écrit :On se réveille un beau matin de décembre favorable à la non liaison dans « cent euros » alors qu’on n’est jamais intervenu précédemment pour s’opposer à ceux qui y étaient favorables. Lecteur, ne crains pas de relire ce fil !
Vous avez aussi complètement compris de travers l'histoire du h aspiré dans "heurt". Non, je n'ai jamais prôné une prononciation qui fait sentir le "h" dans le mot prononcé seul ; c'est vous qui l'inventez. Je n'ai parlé que des liaisons, qui est le sujet de ce fil, auquel j'essaie de me limiter, et les liaisons sont une circonstance où l'on distingue le h aspiré du h muet.En revanche, dans tous les autres cas où cent est multiplicateur, la liaison était de rigueur. Je ne me vois pas, ou ne m'entends pas, prononcer autrement que cent˽arbres, cent˽heures, cent˽ivrognes, cent˽hommes, cent˽oranges.
Dernière modification par Leclerc92 le ven. 14 déc. 2018, 18:57, modifié 1 fois.
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Simplement pour revenir sur ce point. En lisant ces propos de Leclerc92, j'ai ressenti un certain malaise, mais en y réfléchissant, il n'est pas absurde de penser qu'une personne avec qui vous entretenez une relation depuis que vous avez 15 ans puisse avoir une certaine influence sur votre manière de parler.André (G., R.) a écrit : Même l’âge de la femme du Président de la République y passe et c’est elle qui déciderait de la prononciation de son mari de quarante ans !
Allez, et maintenant, on arrête de se chamailler...
![[grand sourire] :d](./images/smilies/icon_biggrin.gif)
C'est d'autant plus vrai qu'il est connu que B.M. faisait travailler E.M. sur ses discours, pendant la campagne électorale de ce dernier, exactement comme elle l'avait fait travailler quand elle le dirigeait dans les pièces de théâtre au lycée d'Amiens. Comme le reconnaissait E.M. au soir du premier tour : «Sans elle, je ne serais pas moi. »oliglesias a écrit : en y réfléchissant, il n'est pas absurde de penser qu'une personne avec qui vous entretenez une relation depuis que vous avez 15 ans puisse avoir une certaine influence sur votre manière de parler.
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Il s'agit bien du g sonore de « gare ». Je suis évidemment conscient de la contradiction que cela représente avec le t (sourde) que devient le d de « grand » dans « grand homme ».oliglesias a écrit :D'ailleurs, qu'entendez-vous par "g sonore" ? Si liaison il y a, normalement elle se fait avec la consonne sourde /k/ (comme la liaison en "d" se fait avec la sourde /t/).
Mais je préfère « long hiver » avec le g sonore à la liaison, parce que cette prononciation rappelle le féminin « longue ». Sans qu'il soit question, bien entendu, de contester [gʁɑ̃tɔm], dont l'usage est parfaitement établi.
J'aime bien ce que vous dites sur votre compagne et son « avant-hier » prononcé comme « avant hier » !
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Que ces liaisons jadis tout à fait normales soient en train de disparaître, je veux bien le croire. Par rapport à la norme ancienne, "cent // euros" était choquant et fautif ; par rapport à la norme nouvelle en cours d'installation, "cent // euros" ne choque que les vieux et n'est plus fautif !Leclerc92 a écrit :j'ai toujours été favorable, pour mon compte, à la liaison dans « cent euros » et vous avez probablement lu de travers mon message du 11 décembre, 14h47 :En revanche, dans tous les autres cas où cent est multiplicateur, la liaison était de rigueur. Je ne me vois pas, ou ne m'entends pas, prononcer autrement que cent˽arbres, cent˽heures, cent˽ivrognes, cent˽hommes, cent˽oranges.
Est-ce moi qui ai écrit cela ?
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Qu'il est difficile de se faire comprendre ! J'ai dû employer des expressions comme « favoriser une certaine cohérence » et n'ai pas manqué de relever l'usage établi. Mais à propos, j'ignore la raison de la règle qui veut que [g] devienne [k] pour la liaison.oliglesias a écrit :Le truc c'est que la liaison avec le "g" devrait se faire avec /k/ et pas /g/... Et vous qui voulez être cohérent, pour le coup, là, c'est raté... Difficile d'être toujours cohérent, n'est-ce pas ? Je ne le suis pas plus quand je ne fais pas la liaison systématiquement avec "euros".
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Vous me parlez comme à un accusé ou un gamin, mais passons !André (G., R.) a écrit :Que ces liaisons jadis tout à fait normales soient en train de disparaître, je veux bien le croire. Par rapport à la norme ancienne, "cent // euros" était choquant et fautif ; par rapport à la norme nouvelle en cours d'installation, "cent // euros" ne choque que les vieux et n'est plus fautif !Leclerc92 a écrit :j'ai toujours été favorable, pour mon compte, à la liaison dans « cent euros » et vous avez probablement lu de travers mon message du 11 décembre, 14h47 :En revanche, dans tous les autres cas où cent est multiplicateur, la liaison était de rigueur. Je ne me vois pas, ou ne m'entends pas, prononcer autrement que cent˽arbres, cent˽heures, cent˽ivrognes, cent˽hommes, cent˽oranges.
Est-ce moi qui ai écrit cela ?
Non, c'est moi, mais qu'est-ce que cela a à voir avec mes préférences et mon usage personnels ? Nombre de gens ne prononcent pas aujourd'hui comme vous et moi. Comme vous avez admis n'avoir rien de concret à proposer pour modifier cet état de choses, je ne vois pas bien où vous voulez en venir ! Voudriez-vous transformer FNBL en chœur de pleureuses ?
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Comment voulez-vous que je vous croie si vous affirmez, en utilisant des mots que je ne fais pas miens, que « cent euros », sans liaison « ne choque que les vieux et n'est plus fautif » ? Ceci est une déclaration en faveur de la non liaison, que vous le vouliez ou non. Je n'ai pas affirmé que cela excluait que vous fassiez la liaison, par ailleurs.
Vous écrivez mercredi dernier à 11 heures 02 : «... deux heures… malgré l'existence du paronyme heurt ».
Mais vous affirmez aujourd'hui à 11 heures 35 : « Je crois que personne n'en a jamais douté » pour commenter « heurt et heure sont homonymes ».
Votre mauvaise foi, tant qu'elle ne sera pas reconnue sur ce point, m'interdit d'autres « échanges » avec vous.
Vous écrivez mercredi dernier à 11 heures 02 : «... deux heures… malgré l'existence du paronyme heurt ».
Mais vous affirmez aujourd'hui à 11 heures 35 : « Je crois que personne n'en a jamais douté » pour commenter « heurt et heure sont homonymes ».
Votre mauvaise foi, tant qu'elle ne sera pas reconnue sur ce point, m'interdit d'autres « échanges » avec vous.