Perles de la syntaxe

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André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Si l'on considère la phrase (qui me plaît davantage) Il ne reste que la grande étoile à accrocher, on observe que le sujet réel de rester est le groupe infinitif accrocher la grande étoile, à l'intérieur duquel la grande étoile, cette fois, est COD d'accrocher. On peut s'en persuader si l'on procède par étapes :

Il ne reste (plus) que la grande étoile à accrocher,
Il ne reste (plus) qu'à accrocher la grande étoile,
Accrocher la grande étoile reste seulement (encore) (formulation évidemment peu heureuse, destinée uniquement à la démonstration).
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

  • Il assurait être le fils biologique de Prince, mais les tests ADN pratiqués sur Carlin Williams disent le contraire.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Peut-être l'antéposition du pronom personnel Il, par rapport au nom Carlin Williams qu'il remplace, vous gêne-t-elle ?
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Pour moi, "le contraire" est que les tests disent que Carlin Williams est le père biologique de Prince.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Peut-être votre phrase conviendrait-elle mieux, alors, à la rubrique Vocabulaire, sens des mots et orthographe : fait difficulté pour vous, je crois, le sens donné par « le contraire » à la deuxième proposition (mais les tests ADN pratiqués sur Carlin Williams disent le contraire). De fait, on peut se demander si n'auraient pas été plus heureuses des formulations comme « Il assurait être le fils biologique de Prince, mais les tests ADN pratiqués sur Carlin Williams infirment cette hypothèse » ou « Il assurait être le fils biologique de Prince, mais les tests ADN pratiqués sur Carlin Williams le contredisent ». Toutefois la présence de « mais » en opposition claire à « assurait » me parait suffire pour lever toute ambigüité.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Yeva Agetuya a écrit :
  • Il assurait être le fils biologique de Prince, mais les tests ADN pratiqués sur Carlin Williams disent le contraire.
Je ne perçois aucune ambiguïté : le contraire de la proposition « être le fils biologique de Prince » est bien qu'il n'est pas le fils biologique de ce dernier.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Mais un contraire est une symétrie et non une simple négation.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Je reprends votre phrase, Yeva Agetuya : Il assurait être le fils biologique de Prince, mais les tests ADN pratiqués sur Carlin Williams disent le contraire.
Puis je remplace « Il » (Carlin Williams) par Pierre et Prince par Paul, pour arriver à : Pierre assurait être le frère aîné de Paul, mais leur père disait le contraire. Cela signifie que pour le père c'est Paul l'aîné, « contraire » entraîne bien l'inversion du sujet (Pierre) et de son attribut (le frère aîné de Paul) à l'esprit du lecteur. Dans cette logique Prince peut être le fils biologique de Carlin Williams. C'est un peu tiré par les cheveux, me semble-t-il, mais cette manière de voir les choses ne me semble pas pouvoir être rejetée d'emblée.
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Entendu à la radio : Deux automobilistes de blessés

Ce "de" me semble assez répandu. D'où sort-il ?

L'expression "un de perdu, dix de trouvés" est-elle correcte ?
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Perkele
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Message par Perkele »

Oui, "de" introduit souvent un participe ou un adjectif après l'expression d'une quantité.

- il y en a 4 de cassés

- il reste quelques places de libres
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Ce sujet a été traité ici.
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Il y a bien longtemps, j'avais écrit dans un dialogue :

- Tu es mon esclave : on te m'a donné.

Ca m'a tout de suite sonné bizarrement mais la structure est bien la même qu'ici :

Il est son esclave : on le lui a vendu.
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Astragal
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Message par Astragal »

Dans... Il est son esclave : on le lui a vendu.
‹ le › est mis pour esclave.
Mais dans... Tu es mon esclave : on te m'a donné.
‹ te › est mis pour quoi ? Quelque chose me choque dans cette phrase, mais je ne saurais pas l'expliquer.

Les phrases suivantes me semblent correctes :
Tu es mon esclave : on t'a vendu à moi.
Tu es son esclave : on t'a vendu à lui.
Il est mon esclave : on me l'a vendu.
Il est ton esclave : on te l'a vendu.
Il est son esclave : on le lui a vendu.
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
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Perkele
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Message par Perkele »

Il me semble avoir déjà posé une question sur ce sujet.

Monsieur l'archiviste en chef va nous trouver ça... ;-)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Un pronom personnel peut en remplacer un autre, c'est le cas dans la phrase improbable, mais grammaticalement correcte « Tu es mon esclave : on te m'a donné ».
On est habitué à voir deux pronoms de troisième personne complétant un verbe (on le lui a vendu), l'usage ne semble pas permettre que deux pronoms d'autres personnes soient dans cette situation. On peut utiliser le passif : Tu es mon esclave : tu m'as été vendu.
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