Perles d'inculture 4
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RETROUVER
L'emploi abusif de verbes commençant par re- ou ré- n'est plus nouveau, mais il continue de m'irriter. Je lis dans mon journal, sous une photo : Le cimetière Notre-Dame de F., où « P. » va retrouver une sépulture décente (caractères mis en gras et noms propres abrégés par moi, guillemets encadrant un surnom). L'article correspondant indique que « P. » a été enterré auparavant « dans la partie commune du cimetière Notre-Dame. » Je pense que « P. » va simplement trouver une sépulture décente.
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PROSTITUTION
Je lis aujourd'hui ce titre dans mon quotidien « Nice : un pasteur soupçonné de prostitution ». La prostitution masculine étant plus rare que celle des femmes, chez les hommes celle d'un pasteur attirant forcément l'attention, je ne résiste pas à la lecture de l'article et découvre, sans en être véritablement étonné, que « l'homme est soupçonné d'être à la tête d'un réseau de prostitution ». Pour le Petit Larousse la prostitution est uniquement le fait de se prostituer, mais le Robert en six volumes signale que le substantif a pu désigner jadis, au sens figuré, le fait d'avilir quelqu'un et être synonyme de dégradation. Il ne convient donc pas dans le cas de ce pasteur que l'on soupçonne probablement plutôt de proxénétisme.
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YAOURTS ET VODKA
Nous avons déjà signalé que l'anglomanie introduit parfois en français des mots ou des tournures qui ne s'emploient pas en anglais et nuit alors aux deux langues.
Une démarche comparable me semble tout aussi critiquable et concerne en particulier le grec et le russe et la manière dont ils peuvent être traités par écrit en français : je vois trop souvent des inscriptions comme « YAOURTS À LA GRΣCQUΣ » ou « VODKA ЯUSSE », qui utilisent des lettres des alphabets de ces deux langues sans se soucier de leur valeur authentique (Σ s'appelle sigma et correspond à notre S, Я se lit IA).
Une démarche comparable me semble tout aussi critiquable et concerne en particulier le grec et le russe et la manière dont ils peuvent être traités par écrit en français : je vois trop souvent des inscriptions comme « YAOURTS À LA GRΣCQUΣ » ou « VODKA ЯUSSE », qui utilisent des lettres des alphabets de ces deux langues sans se soucier de leur valeur authentique (Σ s'appelle sigma et correspond à notre S, Я se lit IA).
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- Madame de Sévigné
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Complètement d'accord. Cela me fait plaisir quand on me dit que notre langue est belle, voire la plus belle, mais je les respecte toutes, et je respecte quelqu'un qui parle de sa langue maternelle avec amour.André (G., R.) a écrit : En tout cas l'amour du français ne peut aller qu'avec le plus grand respect pour les autres langues.
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ÇA VOUS DÉMANGE DE LUI DIRE
On trouve la phrase suivante dans l'édition dominicale de mon quotidien : Un ami mal fagoté, ça vous démange de lui dire. Avez-vous remarqué que le pronom personnel le, COD, est souvent omis quand le verbe comporte l'autre pronom de troisième personne lui, COS ? Or l'omission est quasiment impossible quand le pronom COS est d'une autre personne : Tu étais mal fagoté, ça me démangeait de te le dire.
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PLÉONASME
Toujours dans mon quotidien : Alain Rey est un dictionnaire vivant. Vous mettez le doigt sur un mot, il vous en donne la définition, l'orthographe, le sens, l'origine, l'année de son entrée dans le Robert... (Mots mis en gras par moi).
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Je ne peux vous suivre, Islwyn. Pourquoi la grammaire changerait-elle en fonction de la distance avec le début de la construction ? Précisément, si on laisse de côté « la définition, l'orthographe, le sens, l'origine », on se rend parfaitement compte de l'erreur : « il vous en donne l'année de son entrée dans le Robert... » n'est pas acceptable à mes yeux.
- Islwyn
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Certes, mais j'ai cru que l'auteur de l'article en question a voulu imiter une phraséologie parlée pour faire « plus familier », et que dans ces circonstances-là reprendre l'indication de la possession ne serait pas hors de propos. Le bien-fondé grammatical de votre message n'est pas ici en jeu.
Quantum mutatus ab illo