Entendu aux actualités télévisées : Le chanteur Prince a été inhumé dans l'intimité. Puis quelques secondes plus tard : il a été incinéré.
Ça semble contradictoire.
Je pense aussi qu'il y a eu une confusion avec la cérémonie funéraire.
J'aurais dit : Les obsèques du chanteur Prince se sont déroulées dans l'intimité.
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort. (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
Bernard_M a écrit :qu'on le crémât après son décès !
J'ignorais l'existence de ce verbe, qu'atteste le Robert en six volumes, mais que le Larousse de 2016 ne connaît pas. Quoi qu'il en soit, merci.
Il vient du latin cremare (brûler), à l'origine d'un autre verbe, que j'imaginais, il y a encore peu, de création beaucoup plus récente : cramer.
Je partage vos réserves, Leclerc92 et Yeva Agetuya. Inhumer signifie clairement mettre en terre et obsèques suppose un cortège funèbre. On ne peut pas ne pas voir les choses ainsi lorsqu'on a quelques connaissance en latin. Funérailles s'emploie moins et évoque facilement une grande solennité (funérailles nationales), mais c'est ce mot qui me semble le mieux convenir si l'on souhaite éviter cérémonie (de crémation).
Les mots obsèques et funérailles sont souvent remplacés dans l'ouest par sépulture.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Il semble que ce soit un usage ancien, vieilli dans le français général mais peut-être conservé localement. Mais sépulture est en principe associé à une inhumation, et donc ne conviendrait pas non plus à l'incinération. http://www.cnrtl.fr/definition/s%C3%A9pulture
« Conservé localement » me paraît un peu réducteur, puisque je l'ai entendu en Basse-Bretagne, en Anjou et dans le Poitou. Il semble bien, mais c'est à vérifier, que c'est un usage répandu dans l'ouest.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)