Scrapbooking et embossing
Voici ce que dit le Grand Dictionnaire Terminologique à propos de scrapbooking :
collimage n. m. Équivalent(s)
English scrapbooking
Définition :
Activité de loisir créatif qui consiste à réaliser, essentiellement par collage, une composition personnalisée de photos, d'images ou d'autres objets particuliers présentée dans un album, ou sous toute autre forme originale, que l'on garde ou que l'on offre comme souvenir.
Sous-entrée(s) :
synonyme(s)
créacollage n. m.
montage d'album-souvenir n. m.
terme(s) à éviter
scrapbooking
scrap
Note(s) :
Le terme anglais scrapbooking a été popularisé aux États-Unis dans les années 1990 pour nommer un loisir créatif renouvelé qui consiste à personnaliser des albums de photos par l'ajout d'annotations et de menus objets décoratifs (papiers, fils de couleur, perles, tissus, rubans, etc.). Depuis, ce loisir s'est internationalisé et diversifié. Les compositions se présentent maintenant sous de multiples formes : album, cadre, boîte décorative, affiche, carte de voeux, etc.
Le synonyme montage d'album-souvenir, utilisé pour traduire scrapbooking, est approprié lorsque la composition est un album renfermant des souvenirs, il est cependant trop restrictif pour désigner toutes les formes de composition personnalisée que peut prendre ce loisir.
Les termes créacollage et collimage, créés en mai 2006 par l'Office québécois de la langue française, sont proposés pour remplacer l'emprunt à l'anglais scrapbooking qui est à éviter en raison de son manque d'adaptation morphologique et sémantique au système du français. De plus, au Québec, la forme abrégée scrap, qui est répandue ailleurs dans la francophonie, fait référence à des choses de rebut ou de très mauvaise qualité.
Le terme créacollage est construit à partir de créa- qui renvoie à la créativité et au domaine des loisirs créatifs et du terme collage; créacollage peut avantageusement remplacer les emprunts scrapbooking et scrap, notamment lorsque les compositions sont créées à partir d'éléments autres que des images ou des photos (collections, dessins, petits souvenirs, etc.). Collimage est construit à partir du verbe colliger, ou coller, et du mot image. C'est le terme qui a reçu le plus de votes lors d'un concours linguistique organisé par l'Office québécois de la langue française.
Les deux termes proposés offrent des possibilités de dérivation permettant de nommer non seulement l'activité (créacollage, collimage), mais aussi l'action (créacoller, collimager et toutes les formes conjuguées), les adeptes (créacolleur, créacolleuse, collimagiste) et les compositions (un créacollage, un collimage).
collimage n. m. Équivalent(s)
English scrapbooking
Définition :
Activité de loisir créatif qui consiste à réaliser, essentiellement par collage, une composition personnalisée de photos, d'images ou d'autres objets particuliers présentée dans un album, ou sous toute autre forme originale, que l'on garde ou que l'on offre comme souvenir.
Sous-entrée(s) :
synonyme(s)
créacollage n. m.
montage d'album-souvenir n. m.
terme(s) à éviter
scrapbooking
scrap
Note(s) :
Le terme anglais scrapbooking a été popularisé aux États-Unis dans les années 1990 pour nommer un loisir créatif renouvelé qui consiste à personnaliser des albums de photos par l'ajout d'annotations et de menus objets décoratifs (papiers, fils de couleur, perles, tissus, rubans, etc.). Depuis, ce loisir s'est internationalisé et diversifié. Les compositions se présentent maintenant sous de multiples formes : album, cadre, boîte décorative, affiche, carte de voeux, etc.
Le synonyme montage d'album-souvenir, utilisé pour traduire scrapbooking, est approprié lorsque la composition est un album renfermant des souvenirs, il est cependant trop restrictif pour désigner toutes les formes de composition personnalisée que peut prendre ce loisir.
Les termes créacollage et collimage, créés en mai 2006 par l'Office québécois de la langue française, sont proposés pour remplacer l'emprunt à l'anglais scrapbooking qui est à éviter en raison de son manque d'adaptation morphologique et sémantique au système du français. De plus, au Québec, la forme abrégée scrap, qui est répandue ailleurs dans la francophonie, fait référence à des choses de rebut ou de très mauvaise qualité.
Le terme créacollage est construit à partir de créa- qui renvoie à la créativité et au domaine des loisirs créatifs et du terme collage; créacollage peut avantageusement remplacer les emprunts scrapbooking et scrap, notamment lorsque les compositions sont créées à partir d'éléments autres que des images ou des photos (collections, dessins, petits souvenirs, etc.). Collimage est construit à partir du verbe colliger, ou coller, et du mot image. C'est le terme qui a reçu le plus de votes lors d'un concours linguistique organisé par l'Office québécois de la langue française.
Les deux termes proposés offrent des possibilités de dérivation permettant de nommer non seulement l'activité (créacollage, collimage), mais aussi l'action (créacoller, collimager et toutes les formes conjuguées), les adeptes (créacolleur, créacolleuse, collimagiste) et les compositions (un créacollage, un collimage).
Si peu ! Les États-unis d'Amérique ont plus ou moins officiellement remplacé l'Allemagne dès la fin de la seconde guerre mondiale en nous faisant accepter leur implantation économique et culturelle chez nous.oliglesias a écrit :Ne croyez-vous pas que le terme est "légèrement" excessif?Anne a écrit :Mais non, Jacques n'est pas impardonnable : comment retenir la signification d'un mot laid, pas construit à partir de racines connues, qui nous vient de l'occupant, et qui désigne une activité futile qui ne sert à rien ?
Je porte un jugement, je tranche, et j'exerce ainsi ma fonction d'être pensant. Comme je n'attaque personne ici, je ne juge pas nécessaire d'émousser le tranchant de mes propos par une des formules suggérées par notre modératrice afin de huiler les rouages du forum. Bien sûr, mon sentiment est subjectif (l'objectivité n'est pas humaine), et, vous avez raison, j'aurais dû le rappeler par souci de précision, mais puisque vous semblez d'accord avec moi sur le fond, je ne vois pas bien où est votre intérêt à me reprendre sur la forme.oliglesias a écrit :La laideur d'un mot est un sentiment subjectif, vous auriez pu écrire "un mot que je trouve laid", idem pour l'activité que ce même mot (que je trouve par ailleurs moi aussi assez inintéressant) désigne... je crois avoir lu quelque part sur ce forum que parler était "conseillé"... ici-même.
En revanche, je regrette d'avoir écrit "qui ne sert à rien", puisque l'activité qu'est le scapbooking sert au moins à faire plaisir à ceux qui la pratiquent.
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- Inscription : jeu. 27 oct. 2011, 17:45
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Oui, mais les gaulois étaient à priori moins unis que les français aujourd'hui... et avaient moins de capacité de résistance à la culture "occupante"... car malgré tout la culture français est extrêmement riche. Je pense sincèrement que la différence est là: l'histoire, la culture et la langue française sont tout autant de différences avec la situation des gaulois, à mon avis.Jacques-André-Albert a écrit :Il y a deux mille ans, les Romains étaient aussi peu nombreux que de nos jours les Américains sur notre territoire, et pourtant le prestige de Rome a eu raison de la langue gauloise. À méditer.oliglesias a écrit :Ne croyez-vous pas que le terme est "légèrement" excessif?Anne a écrit :Mais non, Jacques n'est pas impardonnable : comment retenir la signification d'un mot laid, pas construit à partir de racines connues, qui nous vient de l'occupant, et qui désigne une activité futile qui ne sert à rien ?
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Dans l'absolu, bien sûr, la laideur est un concept subjectif, mais toute personne qui ressent de la laideur face à quelque chose l'exprime ainsi, de même que, quand j'étais enfant et qu'une nourriture me dégoûtait, je disais « c'est pas bon », et mes parents me reprenaient : « On ne dit pas c'est pas bon, on dit je n'aime pas ça ».
Le sentiment de répulsion s'exprime sans qu'on réfléchisse, et j'aurais dit la même chose qu'Anne, je crois même avoir exprimé un sentiment analogue à propos de cet affreux mot ou une chose du même genre. Quand on exprime une réaction spontanée, on ne fait pas de la rhétorique.
Le sentiment de répulsion s'exprime sans qu'on réfléchisse, et j'aurais dit la même chose qu'Anne, je crois même avoir exprimé un sentiment analogue à propos de cet affreux mot ou une chose du même genre. Quand on exprime une réaction spontanée, on ne fait pas de la rhétorique.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Je comprends tout à fait votre point de vue... il est vrai que de mon côté j'ai toujours eu l'habitude de dire "je n'aime pas" ou "je ne le trouve pas beau" plutôt que "ce n'est pas beau" ou "bon"... Et il est aussi vrai que dès qu'on parle de beauté ou laideur d'une langue ou d'un mot, j'ai du mal à laisser passer... mais je me soigne! :D
- Jacques-André-Albert
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Et pourtant, il y a eu quelques révoltes ; mais je voulais parler de la fascination pour une langue et une culture étrangères, et c'est en cela que les situations sont comparables.oliglesias a écrit :Oui, mais les gaulois étaient à priori moins unis que les français aujourd'hui... et avaient moins de capacité de résistance à la culture "occupante"...
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
D'après mes lectures, les Gaulois ont surtout adopté la langue de l'envahisseur par nécessité, parce que c'était la langue du commerce, des échanges et de l'administration. Les Romains, contrairement à d'autres peuples, n'imposaient pas aux vaincus leur langue et leurs coutumes ; ainsi par exemple, on parle de civilisation gallo-romaine, ce qui prouve qu'il y a eu fusion sans hégémonie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
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Les Gaulois n'ont pas attendu les Romains pour faire du commerce. Je pense que le latin était la langue de l'administration et des nouveaux loisirs (cirque, théâtre).Jacques a écrit :D'après mes lectures, les Gaulois ont surtout adopté la langue de l'envahisseur par nécessité, parce que c'était la langue du commerce, des échanges et de l'administration. Les Romains, contrairement à d'autres peuples, n'imposaient pas aux vaincus leur langue et leurs coutumes ; ainsi par exemple, on parle de civilisation gallo-romaine, ce qui prouve qu'il y a eu fusion sans hégémonie.
Les Américains non plus ne nous imposent pas leur langue.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Dire qu'un mot est laid implique autrui, affirmer qu'on trouve un mot laid ne concerne que soi. Mais depuis longtemps j'évite de parler de la beauté des mots, parce que cette notion me semble indissociable du sens des vocables considérés ou, lorsqu'on ne le connaît pas, de celui de mots proches phonétiquement à connotation péjorative. On pense peut-être à « cracra » et à l'odeur désagréable du bouc quand on entend « scrapbooking » pour la première fois !
Pour une autre raison, donc, je regrette beaucoup le succès de cet anglicisme, dû évidemment au grand nombre de personnes (presque uniquement des femmes) qui pratiquent ce que je préférerais appeler — mais je me sentirais bien seul — le créacollage. Ma femme « fait du scrap » depuis longtemps, elle y trouve de grandes satisfactions et les « pages de scrap » qu'elle crée sont toujours belles, parfois splendides.
Pour une autre raison, donc, je regrette beaucoup le succès de cet anglicisme, dû évidemment au grand nombre de personnes (presque uniquement des femmes) qui pratiquent ce que je préférerais appeler — mais je me sentirais bien seul — le créacollage. Ma femme « fait du scrap » depuis longtemps, elle y trouve de grandes satisfactions et les « pages de scrap » qu'elle crée sont toujours belles, parfois splendides.
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
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André (G., R.) a écrit :Dire qu'un mot est laid implique autrui, affirmer qu'on trouve un mot laid ne concerne que soi.
C'est une évidence. Je peux affirmer que les peintures de Picasso sont laides, ce qui n'implique que moi et mon appréciation.
Je conçois très bien l'intérêt de cette activité, mais j'ajoute à mon appréciation esthétique une absence de compréhension immédiate de « scrap » pour un francophone. Si « booking » fait penser à bouquin (encore qu'on ait voulu nous imposer un sens bizarre de « location », « réservation » cf.3 « surbooké »), scrap n'a aucun sens, même pas descriptif. Je pense spontanément à gratter quand je l'entends.André (G., R.) a écrit :Mais depuis longtemps j'évite de parler de la beauté des mots, parce que cette notion me semble indissociable du sens des vocables considérés ou, lorsqu'on ne le connaît pas, de celui de mots proches phonétiquement à connotation péjorative. On pense peut-être à « cracra » et à l'odeur désagréable du bouc quand on entend « scrapbooking » pour la première fois !
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
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