où est le sujet ?

Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

manni-gedeon a écrit :
Jacques a écrit :On ne peut pas dire que ces explications de votre grammaire soient limpides. Il y a des gens qui se font passer pour savants en recourant à un langage quasiment ésotérique.
Il me semble qu'elles sont limpides pour ceux qui connaissent déjà le sujet... et qui n'ont pas besoin de les consulter.
Pour les autres, une explication plus simple ne serait pas un luxe.
Voilà ce que je voulais dire, mais j'ai l'impression que vous êtes la seule à avoir bien saisi l'idée que je souhaitais exprimer. Il s'agirait de mettre l'explication à la portée de tout le monde, et pas seulement des initiés. Une grammaire doit être faite pour que n'importe qui la comprenne, et pas uniquement les personnes averties.
Dernière modification par Jacques le mer. 04 janv. 2012, 18:37, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

b0uillie-de-m0 a écrit :
Il n'est pas habituel de se tutoyer sur le forum.
Pardon ! Je n'ai décidément pas l'habitude des forum et il est vrai que le vouvoiement me parait plus adapté réflexion faite !

Je ferai attention à l'avenir.
Ne vous alarmez pas pour cela, ce n'était pas une remarque mais une information. Si vous aviez l'habitude des forums, justement, vous auriez pu constater que sur la plupart les gens se tutoient sans se connaître. Marco et moi, quand nous l'avons fondé (grâce à la collaboration de son ami Infarinato), nous avons souhaité faire accepter ce principe que le tutoiement n'était pas indiqué, et les premiers membres du forum nous ont approuvés à l'unanimité.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
JR
Messages : 1301
Inscription : mer. 29 nov. 2006, 16:35
Localisation : Sénart (décédé le 15 mai 2013)
Contact :

Message par JR »

Jacques a écrit : Prenons simplement l'adjectif « canonique », cet usage est a priori insolite, parce qu'on pense au seul que l'on connaît, et qui se rapporte à une notion religieuse.
J'ai l'impression que les grammairiens ont imité les scientifiques, qui utilisent le mot "canonique" pour désigner la forme standard qu'il faut donner à une formule (mathématique, chimique, etc.) pour en faciliter l'identification.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

La différence entre grammairiens et hommes de science, c'est que les livres des grammairiens s'adressent à tout le monde, et devraient être conçus pour que tout le monde les comprenne. Je vais peut-être encore soulever des protestations, mais cet usage ambigu du mot canonique dans le discours grammatical a tout l'air de relever du snobisme.
Remarquons d'ailleurs que, quand les hommes de science s'adressent au public, ils savent se mettre à sa portée et se faire comprendre en laissant de côté leur vocabulaire technique. Alors messieurs les grammairiens, prenez-en de la graine !
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

J'ai trouvé cette explication dans la grammaire de Grevisse :
Dans les verbes impersonnels le pronom il, sujet apparent, est un simple signe grammatical annonçant la personne du verbe mais ne représentant ni un être, ni une chose faisant l’action du verbe.
Les verbes impersonnels ou employés impersonnellement ont un sujet réel, répondant à la question qu’est-ce qui ? ou qui est-ce qui ? :
Il faut du courage (du courage est nécessaire) ; qu’est-ce qui est nécessaire ? Du courage, sujet réel
Il convient de partir ; qu’est-ce qui convient ? De partir, sujet réel
Il importe qu’on travaille ; qu’est-ce qui importe ? Qu’on travaille, sujet réel.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Avatar de l’utilisateur
Ninon RJ
Messages : 33
Inscription : mar. 04 oct. 2011, 14:25
Localisation : Basse Normandie

Message par Ninon RJ »

JR a écrit :
Jacques a écrit : Prenons simplement l'adjectif « canonique », cet usage est a priori insolite, parce qu'on pense au seul que l'on connaît, et qui se rapporte à une notion religieuse.
J'ai l'impression que les grammairiens ont imité les scientifiques, qui utilisent le mot "canonique" pour désigner la forme standard qu'il faut donner à une formule (mathématique, chimique, etc.) pour en faciliter l'identification.
Non, "canon" au sens de "règle" est utilisé depuis longtemps par les grammairiens.

En grec, "kanôn" désignait la règle au sens propre comme au figuré.
Avatar de l’utilisateur
Ninon RJ
Messages : 33
Inscription : mar. 04 oct. 2011, 14:25
Localisation : Basse Normandie

Message par Ninon RJ »

b0uillie-de-m0 a écrit :En tout cas, j'ai quand même eu la réponse à ma question :)

Quelle grammaire utilises-tu Ninon RJ ? Car j'ai celle de Riegel, Pellat et Rioul (grammaire méthodique du français ) et je ne la trouve pas adaptée : difficile de trouver une explication claire quand on commence à apprendre la Grammaire avec un grand G :?
C'est précisément de cette grammaire que j'ai extrait le passage que je cite. Mais j'utilise aussi, outre celle de Grévisse, la grammaire "Le Robert et Nathan". C'est un livre de base, clair, complet, rigoureux auquel je me réfère lorsque je suis pressée.

Cela dit, la grammaire étant une "chose" vivante, je ne déteste pas, si j'en ai l'occasion, m'intéresser aux discussions des grammairiens sur des points qui posent problème. Je reconnais que certains usent et abusent d'un vocabulaire parfois obscur et qui a fait du ravage dans les classes... Mais on revient de tout cela, je crois.
Avatar de l’utilisateur
Jacques
Messages : 14475
Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum

Message par Jacques »

Ninon RJ a écrit : Cela dit, la grammaire étant une "chose" vivante, je ne déteste pas, si j'en ai l'occasion, m'intéresser aux discussions des grammairiens sur des points qui posent problème.
Vous allez vous faire tirer les oreilles par Pha à propos de cette expression.
http://www.achyra.org/francais/viewtopi ... e&ie=utf-8
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Pha
Messages : 316
Inscription : mar. 29 juin 2010, 18:25
Localisation : au bord du Tarn

Message par Pha »

:evil:
Avatar de l’utilisateur
Ninon RJ
Messages : 33
Inscription : mar. 04 oct. 2011, 14:25
Localisation : Basse Normandie

Message par Ninon RJ »

Jacques a écrit :
Ninon RJ a écrit : Cela dit, la grammaire étant une "chose" vivante, je ne déteste pas, si j'en ai l'occasion, m'intéresser aux discussions des grammairiens sur des points qui posent problème.
Vous allez vous faire tirer les oreilles par Pha à propos de cette expression.
http://www.achyra.org/francais/viewtopi ... e&ie=utf-8
Je sais, mais je ne crois pas qu'il faille, en ce qui concerne cet emploi, être trop rigoureux.

Un "problème", c'est étymologiquement "jeter, poser" (ballein) devant (pro). Le "problème", c'est ce que l'on a devant soi, c'est-à-dire ce qui fait obstacle, la difficulté à résoudre.

La suppression de l'article ? Si l'on veut. "Poser un problème" est plus élégant. Mais on dit bien "faire obstacle", "faire tache"...
Répondre