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Publié : sam. 16 nov. 2013, 15:27
par Perkele
angeloï a écrit :
Perkele a écrit :
angeloï a écrit :J'ai trouvé dans Giono, la Chasse au bonheur, "le Badaud", une utilisation du mot "indigène" pour désigner les Parisiens (par rapport à l'auteur lui-même) :

"Je ne vois pas de Parisiens mais je vois des gens façonnés par leur quartier, parfois leur rue [...], comme sont façonnés par leur province les provinciaux dont je suis. Je cherche pour m'en assurer l'indigène le moins caractéristique : par exemple ce commerçant de l'avenue Bolivar."
Et alors ?
Et alors, je voulais montrer que Claude avait parfaitement raison d'utiliser "indigènes" pour des Français. Beaucoup s'imaginent qu'il ne peut s'employer que pour des peuples exotiques avec une nuance de mépris ou de condescendance.
Il y a tellement de malentendus pour de simple raison de manque de vocabulaire.

Re: Ces 'locaux' qui marchent

Publié : sam. 16 nov. 2013, 15:28
par angeloï
Koutan a écrit :
angeloï a écrit : cet usage est donc rien moins qu'anodin.
Je comprends la différence entre rien moins que et rien de moins que mais la présence de rien n'appelle-t-elle pas, dans les deux cas, l'emploi de la forme négative ?
"Rien moins que" dans le sens de "bel et bien" (ou le contraire) peut s'écrire sans "ne". Les exemples du Bon Usage de Grévisse que je viens de consulter le montrent, mais l'emploi de "ne" est plus fréquent.

Rien moins que l'univers est mis en cause (Montherlant)
L'esprit jésuite est rien moins que donquichottesque (Billy)

Publié : sam. 16 nov. 2013, 19:10
par Anne
André (Georges, Raymond) a écrit :l'adjectif "terrible", par exemple, avait pris dans les années soixante le sens de fantastique, formidable (Je sais, Jacques, vous n'aimez pas ce mot !), remarquable. Or je constate la lente disparition de cette acception, en particulier dans le langage des jeunes, d'où elle venait pourtant. Il me semble que ceux qui insistaient sur le sens "effroyable" de "terrible" ont joué leur rôle en l'affaire.
Terrible au sens de remarquable subsiste quand il s'agit justement de qualifier quelque chose de pas terrible.
Les jeunes ont remplacé terrible par mortel (exemple : « trop mortel, le dernier album de Machin ! »).

Publié : sam. 16 nov. 2013, 20:04
par Koutan
Merci angeloï !