Risque et danger

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Islwyn
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Message par Islwyn »

N'oublions pas « un taux d'intérêt annuel de 6 % par an ».
Quantum mutatus ab illo
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Jacques
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Message par Jacques »

Le dictionnaire de rhétorique donne cette définition : « Figure qui établit une relation de contradiction en rapprochant des termes antinomiques qui, généralement, n'appartiennent pas à la même catégorie grammaticale. »
L'exemple donné est celui-ci : Cette obscure clarté qui tombe des étoiles.
Ce qui m'a fait hésiter dans votre phrase, c'est l'appartenance à des catégories grammaticales différentes ; dans la citation du Cid nous avons un adjectif et un nom. Dans mon exemple un PP en fonction d'adjectif et une locution adverbiale. De même avec ceci : Cette bonne est vraiment méchante qui oppose (apparemment) un substantif et un adjectif.
Mais ce n'est pas mon domaine, généralement ne signifie pas toujours, et je ne veux pas porter de diagnostic ; il faut savoir mesurer ses limites. Donc acceptons l'oxymore.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Pour mon professeur de stylistique, ce qui caractérisait l'oxymore, c'était surtout la proximité au sein de la phrase des mots de sens contradictoire. Le Gradus le fait synonyme d'alliance de mots (contradictoires), figure qui consiste à « rapprocher deux termes dont les significations paraissent se contredire ». De toute façon, il faut bien être conscient qu'en cette matière il n'y a quasiment pas de définition unique et unanime. Les procédés littéraires sont interprétés différemment suivant les stylisticiens. Il suffit d'ouvrir le dictionnaire des procédés littéraires de Dupriez pour s'en rendre compte. Tout ça pour dire qu'un vieil adolescent peut tout à fait prétendre au titre d'oxymore, si cela lui fait plaisir.
Pour revenir au sujet initial de cette discussion, il m'arrive de corriger des textes et l'une des fautes de langage les plus courantes est justement le pléonasme, et, parmi les pléonasmes en tout genre, le risque potentiel tient une bonne place. Voici un petit florilège de choses lues : « joue un rôle contributif », « cherchent à trouver des ressources financières », « dès le lendemain déjà », « les obstacles qui empêchent la fondation d'une société », « le bien commun de tous », « les particularités spécifiques », « la tolérance réciproque entre les individus » et « prévoir l'avenir », qui est peut-être plus tolérable.
Dernière modification par Klausinski le ven. 20 déc. 2013, 13:58, modifié 1 fois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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Jacques
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Message par Jacques »

Voilà bien la difficulté : les définitions des figures de style ne s'accordent pas entre les divers spécialistes, et sont même parfois assez vagues pour nous laisser dans l'indécision.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Klausinski a écrit :Pour mon professeur de stylistique, ce qui caractérisait le pléonasme, c'était surtout la proximité au sein de la phrase des mots de sens contradictoire.
Ne voulez-vous pas dire "ce qui caractérisait l'oxymore" ?
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Si, André, c'est bien ce que je voulais dire. Je me suis corrigé. Je vous remercie de m'avoir indiqué mon erreur.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
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