Défaut de maîtrise de la syntaxe
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Il s'agit des avantages que les abeilles peuvent trouver en ville comme une floraison plus longue, moins de pesticides et des températures plus clémentes qu'à la campagne.
"Cette" faveur, c'est l'installation des abeilles en ville.
"Cette" faveur, c'est l'installation des abeilles en ville.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
- Perkele
- Messages : 12918
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Ce serait donc : "il y a des atouts que la ville peut jouer en faveur de l'installation des abeilles" ?Manni-Gédéon a écrit :Il s'agit des avantages que les abeilles peuvent trouver en ville comme une floraison plus longue, moins de pesticides et des températures plus clémentes qu'à la campagne.
"Cette" faveur, c'est l'installation des abeilles en ville.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Je dirais jouer ses atouts pour une personne, mais pas pour une ville.
C'est peut-être un préjugé.
Même si on peut dire que la ville joue ses atouts, je trouve que la phrase « Il y a des atouts que la ville peut jouer en cette faveur » est mal construite.
C'est peut-être un préjugé.
Même si on peut dire que la ville joue ses atouts, je trouve que la phrase « Il y a des atouts que la ville peut jouer en cette faveur » est mal construite.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je vous trouve indulgente ! En faveur de est une locution prépositionnelle, donc un élément figé, invariable, que l'on doit utiliser tel quel, me semble-t-il. Il faut dire en faveur de celle-ci, celui-ci, ces derniers, ces dernières... si l'on ne souhaite pas reprendre le nom désignant l'élément en faveur duquel la ville peut jouer ses atouts. Par ailleurs je ne vois pas trop d'inconvénients à ce que ladite ville soit personnifiée en devenant sujet de « peut jouer ses atouts ».
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
On rencontre dans la prose visible sur la Toile des emplois comme :
Les arguments en cette faveur sont bien connus.
A terme, ils souhaiteraient que le gouvernement prenne en charge ces CET et font régulièrement des plaidoyers en cette faveur.
Sont-ce les Canadiens français de l'Ontario qui vont voter en cette faveur ?
Les arguments qui plaident en cette faveur ne foisonnent certes pas, mais bien utilisés, ils pourraient être très rentables.
En tout cas, les statistiques plaident aussi en cette faveur.
Ce qui a joué en cette faveur, c'est la baisse du niveau d'éducation dans les écoles publiques.
Des évolutions notées sur l'architecture de la gouvernance africaine militent en cette faveur.
Je crois donc que l'usage de "en cette faveur" commence doucement à faire son chemin, et il me paraît difficile de le trouver non grammatical. Tout au plus encore inhabituel.
En revanche, la phrase relevée par Manni-Gédéon, "Il y a des atouts que la ville peut jouer en cette faveur", me semble quand même incorrecte, parce qu'on ne joue pas des atouts en faveur de quelque chose. On peut avoir des atouts à faire valoir, on peut jouer son va-tout, mais je ne crois pas que la métaphore du jeu soit bien choisie en l'occurrence.
Les arguments en cette faveur sont bien connus.
A terme, ils souhaiteraient que le gouvernement prenne en charge ces CET et font régulièrement des plaidoyers en cette faveur.
Sont-ce les Canadiens français de l'Ontario qui vont voter en cette faveur ?
Les arguments qui plaident en cette faveur ne foisonnent certes pas, mais bien utilisés, ils pourraient être très rentables.
En tout cas, les statistiques plaident aussi en cette faveur.
Ce qui a joué en cette faveur, c'est la baisse du niveau d'éducation dans les écoles publiques.
Des évolutions notées sur l'architecture de la gouvernance africaine militent en cette faveur.
Je crois donc que l'usage de "en cette faveur" commence doucement à faire son chemin, et il me paraît difficile de le trouver non grammatical. Tout au plus encore inhabituel.
En revanche, la phrase relevée par Manni-Gédéon, "Il y a des atouts que la ville peut jouer en cette faveur", me semble quand même incorrecte, parce qu'on ne joue pas des atouts en faveur de quelque chose. On peut avoir des atouts à faire valoir, on peut jouer son va-tout, mais je ne crois pas que la métaphore du jeu soit bien choisie en l'occurrence.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
J'hésite. Nous savons bien que tout ce qu'on lit n'est pas forcément correct et que l'augmentation de la fréquence d'une tournure ne la rend pas acceptable de ce simple fait, aux yeux de qui est respectueux de la langue. Mais ce que je puis opposer à en cette faveur n'est peut-être pas très solide. Toutefois, comme je l'ai dit, une locution prépositionnelle est normalement invariable et l'on n'aurait pas l'idée de faire subir un sort comparable à en bas de, à moins de, à compter de, à l'aide de, par rapport à, vis-à-vis de... Passeriez-vous de en bas de l'escalier à en son bas, de à l'aide de cet outil à à son aide ? J'en viens à douter de la correction de en sa faveur. À malmener les locutions prépositionnelles, ne crée-t-on pas des ambiguïtés ? N'oublions pas que faveur précédé de la préposition en se rencontre dans des phrases du genre « En cette faveur que m'a faite mon chef j'ai vu aussi un supplément de travail ».
Je comprends vos doutes et il est exact que pour la plupart des locutions prépositionnelles, l'invariabilité est une règle intangible. Mais force est de reconnaître que le cas de "en faveur" est différent : la légitimité de "en ma faveur" est acquise au moins par l'ancienneté de l'usage et la sanction de l'Académie. Littré montre que les classiques utilisaient déjà l'expression :André (G., R.) a écrit : J'en viens à douter de la correction de en sa faveur. À malmener les locutions prépositionnelles, ne crée-t-on pas des ambiguïtés ?
"Sait-il en sa faveur jusqu'où va votre estime ?" [Racine, Mithr. II, 1]
"Ce que les dieux ont fait en votre faveur", [Fénelon, Tél. IV]
"Un petit nombre d'amis prévenus en votre faveur", [Massillon, Avent, Jugem.]
et Féraud observait déjà en 1787 :
Cela dit, il y a un pas supplémentaire, et un grand pas, pour admettre "en cette faveur". Je pense que c'est plus une question d'usage que de fond. Il n'y a pas à mon sens d'obstacle grammatical sérieux à la validité de cette locution, mais elle est encore loin d'avoir reçu la sanction du bon usage et c'est pourquoi, pour ma part, je crois que j'hésiterais encore à l'employer.En faveur et à la faveur, adv. régissent l'un et l'aûtre le génitif: en faveur d'un tel, à la faveur de la nuit. Le 1er se dit des persones, et se combine avec les pronoms possessifs, en sa faveur, en ma faveur, et non pas, en faveur de lui, de moi
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22