Perles d'inculture 1
- Jacques
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Un copéiste investi aux européennes aux dépens d'un filloniste.
Voilà le genre de stupidité qui sévit sur Internet et dans les médias en général. On y parle aussi ces jours-ci des aubristes. Par le passé nous avons eu droit aux gaullistes, aux chiraquiens, plus récemment aux sarkozystes ; plus loin dans le passé les giscardiens, les jospinistes et les pompidoliens. Là, il faut une sacrée dose de stupidité pour propager une telle trouvaille.
Nous avons déjà dénoncé ici cette monumentale absurdité consistant à parler de « hollandais », qui n'ont rien à voir avec les indigènes des Pays-Bas, une appellation qui crée la confusion. N'aurions-nous pas eu aussi les « royalistes » ? Il me semble que oui.
J'ai envie de reprendre, en la modifiant un peu, cette réflexion d'un ami : Pour devenir journaliste il n'est pas obligatoire d'être [...] mais cela aide beaucoup (il citait une certaine catégorie dont je ne ferai pas état, en ayant eu plusieurs dans ma famillei).
Voilà le genre de stupidité qui sévit sur Internet et dans les médias en général. On y parle aussi ces jours-ci des aubristes. Par le passé nous avons eu droit aux gaullistes, aux chiraquiens, plus récemment aux sarkozystes ; plus loin dans le passé les giscardiens, les jospinistes et les pompidoliens. Là, il faut une sacrée dose de stupidité pour propager une telle trouvaille.
Nous avons déjà dénoncé ici cette monumentale absurdité consistant à parler de « hollandais », qui n'ont rien à voir avec les indigènes des Pays-Bas, une appellation qui crée la confusion. N'aurions-nous pas eu aussi les « royalistes » ? Il me semble que oui.
J'ai envie de reprendre, en la modifiant un peu, cette réflexion d'un ami : Pour devenir journaliste il n'est pas obligatoire d'être [...] mais cela aide beaucoup (il citait une certaine catégorie dont je ne ferai pas état, en ayant eu plusieurs dans ma famillei).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Jacques-André-Albert
- Messages : 4647
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« mais pas seulement » est parfaitement correct, puisqu'il s'intègre dans la syntaxe par l'adverbe qui peut être relié à l'un ou l'autre des deux verbes a promis ou sortir. « Mais pas que » rompt avec la syntaxe de la phrase.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Messages : 7437
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Cette phrase m'inspire trois remarques.Jacques a écrit : « Le Premier ministre a promis à quelque 650.000 ménages de sortir de l'impôt sur le revenu dès 2014. Mais pas que. »
On éprouve le besoin d'associer « ne » à « pas ». C'est d'ailleurs « ne » qui exprime la négation. Mais le français moderne accepte pour l'exprimer des tournures ne comportant que « pas » (« Ah non, pas lui ! ») Cet état de faits, me semble-t-il, nous oblige à accepter aussi « pas que ». Bien entendu on attend quelque chose après « que », mais ne pas fournir cet élément me paraît plus plaisant que fautif.
La phrase ne veut-elle pas dire que c'est le Premier ministre qui va sortir de l'impôt ?
J'ai l'habitude de laisser un espace après avoir ouvert des guillemets français et avant de les fermer. Je me trompe peut-être : «Ah non, pas lui !»
- Islwyn
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C'est ce que j'ai également compris tout d'abord. « de les sortir », je suppose.André (G., R.) a écrit :La phrase ne veut-elle pas dire que c'est le Premier ministre qui va sortir de l'impôt ?Jacques a écrit : « Le Premier ministre a promis à quelque 650.000 ménages de sortir de l'impôt sur le revenu dès 2014. Mais pas que. »
Quantum mutatus ab illo
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Merci, Claude. Mon questionnement sur les guillemets français venait d'un citation que j'ai faite, sur un autre fil, d'une entrée du Robert DHLF, où l'on ne trouve pas les espaces après l'ouverture et avant la fermeture desdits guillemets : RHABILLER v. tr. (1390) a signifié «remettre en état, réparer», dans l’usage technique et «remettre un os démis», en chirurgie (v. 1575).
Il me semble que la tournure « sortir de l'impôt », d'emploi relativement récent, ne se rencontre encore guère transitivement. On devrait probablement écrire : « Le Premier ministre a promis à quelque 650.000 ménages qu'ils sortiraient de l'impôt sur le revenu dès 2014 ».
Après avoir défendu « pas que », je suis obligé d'admettre qu'en la circonstance l'idée qu'il veut exprimer me paraît obscure.
Il me semble que la tournure « sortir de l'impôt », d'emploi relativement récent, ne se rencontre encore guère transitivement. On devrait probablement écrire : « Le Premier ministre a promis à quelque 650.000 ménages qu'ils sortiraient de l'impôt sur le revenu dès 2014 ».
Après avoir défendu « pas que », je suis obligé d'admettre qu'en la circonstance l'idée qu'il veut exprimer me paraît obscure.
- Islwyn
- Messages : 1492
- Inscription : sam. 16 févr. 2013, 12:09
- Localisation : Royaume-Uni (décédé le 9 mars 2018)
Vous m'étonnez, parce qu'on écrira bien, p. ex., « sortir une entreprise de ses difficultés », non ? La tournure incriminée me semble être une extension toute naturelle de ce dernier emploi.André (G., R.) a écrit :Il me semble que la tournure « sortir de l'impôt », d'emploi relativement récent, ne se rencontre encore guère transitivement.
Quantum mutatus ab illo