« Imposteur » me paraît être le type même de l’épicène masculin en -eur et je m'étonne que votre question si légitime, Yeva Agetuya, n'ait pas été posée plus tôt, sauf erreur de ma part.
Jacques a souvent insisté sur le fait que les masculins en -teur se féminisent traditionnellement en -trice. Il n'aimait pas « auteure » et préconisait de réhabiliter « autrice », qui aurait été un peu utilisé au seizième siècle.
Mais « impostrice » me gêne grandement. Je ne pense pas que l'on puisse en trouver de trace ancienne ; le mot comporte un s avant son t ; il n’a pas d’étymon latin en -or comme professeur, proviseur, docteur, inventeur... : je trouve seulement
imposter, -oris dans le Gaffiot.
À des masculins non épicènes en -eur correspondent certains féminins en -euse (
un menteur, une menteuse ; un camionneur, une camionneuse ; un lanceur, une lanceuse...), mais, vous l'avez dit, Leclerc92,
imposteuse n'existe pas... en tout cas dans les dictionnaires. J'hésite tout de même entre
imposteuse, qui me semble avoir davantage de chances de
s'imposer, et
imposteure (sur le modèle de
professeure).