Ce n'est donc pas propre à mon quartier...Claude a écrit :Moi itou, et pourtant je n'habite pas la deuxième à droite après le feu.Perkele a écrit :[...] Je prononce les deux mots pareillement... :oops
Les faux amis du vocabulaire français
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
- Perkele
- Messages : 12914
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
ÉManni-Gédéon a écrit :C'est à dire avec le son é ou è ?Perkele a écrit : Je prononce les deux mots pareillement...
Lequel doit donc se prononcer avec È ? pêcheur ? Sachant que je prononce sans vergogne "pêche" avec un È.
Ça me fait penser à "archevê(È)que" qui donne pour moi "archevê(É)ché".
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
J'ai appris à l'école que le ê se prononçait comme un è, en général prolongé.
Dans les verbes qui se conjuguent comme céder ou les mots d'une même famille dont le e change de couleur, l'orthographe change aussi :
Il cède, mais il cédait
Il pèche, mais il péchait
Sèche, mais sécheresse
Sphère, mais sphérique
Qu'il s'agisse de la pêche qui pousse sur le pêcher du verger ou du pêcheur qui va pêcher dans la rivière, on garde toujours le ê, comme dans bête et bêtise, tête, têtard et têtu. La prononciation ne devrait donc pas changer.
C'est probablement la logique suisse car mon bon vieux Robert de 1987 ne dit pas la même chose...
Dans les verbes qui se conjuguent comme céder ou les mots d'une même famille dont le e change de couleur, l'orthographe change aussi :
Il cède, mais il cédait
Il pèche, mais il péchait
Sèche, mais sécheresse
Sphère, mais sphérique
Qu'il s'agisse de la pêche qui pousse sur le pêcher du verger ou du pêcheur qui va pêcher dans la rivière, on garde toujours le ê, comme dans bête et bêtise, tête, têtard et têtu. La prononciation ne devrait donc pas changer.
C'est probablement la logique suisse car mon bon vieux Robert de 1987 ne dit pas la même chose...
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
On entend actuellement et régulièrement cette publicité pour une grande surface :Perkele a écrit :Un magasin bien ACHALANDÉ reçoit de nombreux CHALANDS qui lui ont offert leur CHALANDISE et constituent son ACHALANDAGE
Ex. Organisez des promotions pour achalander votre boutique !
Ex. Très tôt, au premier matin des soldes, le trottoir s'achalandait.
Les rayons d'un magasin bien achalandé sont bien approvisionnés, mais ce n'est qu'une conséquence de sa nombreuse chalandise.
NB ; achalandé ≠ approvisionné
(En gros)
"Les barquettes de salade seront achalandées dans nos magasins...."
Que pensez-vous de cette utilisation du mot?
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Le faux-sens est indéniable. L'étymologie de chaland, donc d'achalander, est passionnante (il semblerait que le latin calere, être chaud, soit à son origine [Robert DHLF]) et montre, comme on l'a vu ci-dessus, une évolution importante de l'acception, mais ce n'est pas une raison pour employer maintenant le verbe à la place de « vendre » ou pour substituer son participe passé à « disponible », « proposé », « en vente », « en rayon », si j'ai bien compris.
- Perkele
- Messages : 12914
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
J'y verrais un lapsus venant d'"acheminer"gerhec a écrit :On entend actuellement et régulièrement cette publicité pour une grande surface :Perkele a écrit :Un magasin bien ACHALANDÉ reçoit de nombreux CHALANDS qui lui ont offert leur CHALANDISE et constituent son ACHALANDAGE
Ex. Organisez des promotions pour achalander votre boutique !
Ex. Très tôt, au premier matin des soldes, le trottoir s'achalandait.
Les rayons d'un magasin bien achalandé sont bien approvisionnés, mais ce n'est qu'une conséquence de sa nombreuse chalandise.
NB ; achalandé ≠ approvisionné
(En gros)
"Les barquettes de salade seront achalandées dans nos magasins...."
Que pensez-vous de cette utilisation du mot?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
les salades vont "achalander "les rayons....
Est-ce que pour beaucoup d'acheteurs,Islwyn a écrit :Ou peut-être échelonner ?Perkele a écrit :J'y verrais un lapsus venant d'"acheminer"
" bien achalandé " n'a pas pris le sens "de bien approvisionné" ?
Ici c'est une troisième utilisation du mot, en somme.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Re: les salades vont "achalander "les rayons....
Si, l'Académie l'a d'ailleurs pris en compte :gerhec a écrit :Est-ce que pour beaucoup d'acheteurs,
" bien achalandé " n'a pas pris le sens "de bien approvisionné" ?
On aurait pu concevoir :2. Par ext. et par abus de langage. Bien approvisionné en marchandises, abondant en produits très divers.
"Nos magasins seront achalandés (approvisionnés) en barquettes de salade..."
Comme vous, je n'aurais pas eu scrupule à dire "sanctionner une personne". Un article du Figaro va me remettre sur le droit chemin :Perkele a écrit :- sanctionner un acte, une personne était décider officiellement qu'il fallait l'approuver ou le réprouver et la sanction s'accompagnait de mesures gratifiantes ou punitives selon qu'elle était favorable ou défavorable.
http://www.academie-francaise.fr/sanctionner«Je vous préviens, encore un retard et vous serez sanctionné d'une heure de colle», prévient le professeur. La menace est efficace, certes, mais elle comporte une erreur. En effet, on ne sanctionne pas l'auteur d'une faute mais la faute elle-même. Comme le rappelle l'Académie française, le verbe s'emploie d'abord en «droit constitutionnel et signifie ‘‘donner son approbation à une loi pour la rendre exécutoire''». Ainsi, il a fini par être le synonyme de «valider, entériner». Il signifie plus couramment «punir la faute». Ainsi, rappellent les sages, «l'on se gardera d'employer ce verbe avec le nom du coupable comme complément d'objet direct», auquel cas il faudrait avoir recours aux verbes «châtier, punir». On ne dit pas «il a sanctionné le joueur qui a commis un en-avant» mais «l'arbitre a sanctionné l'en-avant».
Je vais essayer d'en tenir compte.
Un peu plus loin dans l'article, fâcheuse coquille :
Comme l'explique Jean-Loup Chiflet dans Les nuances de la langue françaises (Figaro), ce qui est «déficient» est «ce qui est insuffisant sur le plan quantitatif.