Renseigner

[Jacques]

Voilà, vous avez tout compris.

[Pha]

Je savais bien qu'on était d'accord ! :D

[JR]

Il y a toutes sortes de situations, et il arrive que les gens soient très heureux que quelqu'un donne des ordres.
Simple et vieil exemple personnel : pendant mon service militaire, on a mis un groupe d'hommes à ma disposition afin de déplacer une armoire blindée (donc lourde) sur une assez longue distance. Deux itinéraires étaient possibles : un couloir et un escalier étroits, ou bien l'escalier principal, réservé aux officiers. Discussion du groupe : par où passe-t-on ?
J'ai très vite règlé le problème en disant que puisque j'étais le plus gradé, je prenais ça sur moi, et que je donnais l'ordre de passer par l'escalier principal.
J'y ai gagné le respect du groupe.

[Perkele]

Dans tout groupe un leader finit par se distinguer.

[Perkele]

Et en conséquence, dire à quelqu'un ce qu'il doit faire est bien un ordre, et le politiquement correct fait que ce mot s'est sali et qu'il faut à la place parler de consignes, de recommandation voire de suggestions...

[Pha]

Merci Perkele d'avoir dit clairement en une phrase ce que j'ai cherché à dire confusément en plusieurs paragraphes!

[Jacques]

Et en conséquence, dire à quelqu'un ce qu'il doit faire est bien un ordre, et le politiquement correct fait que ce mot s'est sali et qu'il faut à la place parler de consignes, de recommandation voire de suggestions...

Non, j'ai été amené à donner des ordres. Ce n'est pas une question de vocabulaire, mais de concept dans l'esprit du responsable. Il n'y a pas de politiquement correct, d'hypocrisie dans les mots ; il y a la manière forte, brutale, qui impose, et la manière douce, élégante, qui impose aussi mais sans avoir l'air d'être péremptoire. Il m'est arrivé, quand c'était nécessaire, de donner des ordres secs ou de réprimander. Mais cela restait exceptionnel.
Après mon départ, un employé du service a été nommé à ma place. Il s'est fait détester parce que sa manière était de ne pas ménager le personnel, contrairement à moi, et je pense avoir laissé chez mes collègues un souvenir amical.

[Pha]

Je ne suis plus d'accord !

C'est bien une question de vocabulaire, et la définition de l'ordre n'a rien à voir avec le concept dans l'esprit du responsable.

Que l'ordre soit donné de manière douce et délicate ou qu'il soit sec, cela reste un ordre.
Le chef peut suggérer une conduite à tenir avec beaucoup de diplomatie; tant que le subordonné n'a pas le choix et doit exécuter, cela s'appelle un ordre.

Vous le dites vous même : vous avez usé de manières douces (qui en imposent aussi) et lorsque ce que vous souhaitiez n'a pas été réalisé (ce qui était exceptionnel), vous avez donné un ordre sec ou vous avez réprimandé.
J'en conclus que le ton avec lequel vous avez donné l'ordre a changé, mais dans le fond, votre volonté est resté la même : l'ordre n'a pas changé, seule la façon de le donner.

[Perkele]

Bien, donc un chef donne des ordres sur le ton qu'il veut.

Et selon le ton qu'il a employé on les appellera autrement.

(J'ai bon ?)

[Jacques]

Je ne crois pas qu'on puisse définir les choses de façon élémentaire, par des mots. Le chef est responsable, il décide quand il le faut, il dirige. Je n'ai jamais envisagé un choix défini de vocabulaire. C'est la manière qui compte.
Il y a des chefs qui sont des peaux de vache (c'est le cas de celui qui m'a remplacé, aux dires de mes collègues), il y en a qui sont sympa, je préférais me classer dans cette catégorie.
C'était pareil avec les profs au lycée.

[Jacques]

Je crois que nous avons pris le chemin des écoliers, et qu'il est temps de mettre un terme à la parenthèse en revenant aux discussions sur la langue française (ce n'est pa un ordre, mais un conseil :D)

[Pha]

Je me range à votre avis avec discipline !

[Perkele]

Chef ! Oui chef !