... À la pléthore

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Jacques
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Message par Jacques »

Madame de Sévigné a écrit :Un tonnerre d'applaudissements pour des lamentations en litanie !

Je retire mon pâté qui s'accorde sans polémique avec sable.
Soit, mais laisserez-vous le saucisson, évoqué je ne sais plus où ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Madame de Sévigné
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Message par Madame de Sévigné »

Jacques a écrit :Soit, mais laisserez-vous le saucisson, évoqué je ne sais plus où ?
Je laisserais bien les saucissons en ribambelles, ou en chapelets, et même en farandole.
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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

Pourrait-on dire moultes maisons avaient brûlé ?
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Jacques
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Message par Jacques »

Dame Vérone a écrit :Pourrait-on dire moultes maisons avaient brûlé ?
L'Académie ne vous y autorise pas ; c'est un adverbe, donc invariable :
MOULT (l et t se font entendre) adv. Xe siècle, mult. Issu du latin multum, « beaucoup ».
Beaucoup (mot d'ancien français qu'on utilise encore aujourd'hui par affectation d'archaïsme ou plaisamment, en l'employant comme un adjectif indéfini, dans le sens de « maint, plusieurs » ). En moult occasions. Il nous fit moult compliments.

Mais vous voyez que vous pourrez écrire moult maisons. :D
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Vous m'impressionnez ! De quelle imagination vous faites preuve ! J'aime beaucoup les grappes, la trimbalée et la ribambelle d'enfants.
Ce n'est pas volontairement que j'ai tendu des pièges, la langue s'en charge assez bien toute seule.
Voici les mots que j'avais en tête, mais certaines de vos expressions conviennent encore mieux :

La ville était dévastée, une horde de djinns avait tout saccagé. De nombreuses femmes et leur kyrielle* d’enfants poussaient des lamentations sans nombre. Plusieurs hommes étaient morts, une centaine** de maisons avaient brûlé. Tout était à reconstruire, mais une myriade d’hommes serait nécessaire. Un jeune garçon fut chargé de chercher dans les contrées avoisinantes un contingent*** de volontaires ; on offrait de les récompenser en leur donnant la main des plus belles femmes du pays.

* Je mettrais leurs grappes ou leur ribambelle à présent.
** Je vous accorde que c'est facile.
*** Mais l'expression est-elle correcte ?

P.-S. — Je pensais au poème de Hugo intitulé « Les Djinns ».
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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Claude
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Message par Claude »

Klausinski a écrit :...P.-S. — Je pensais au poème de Hugo intitulé « Les Djinns ».
Plus modestement, djinn évoque pour moi deux vers holorimes.
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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

Un coup de pied dans la fourmilière et «moultes» sera englouti sous l'avalanche d'autres mots correctement accordés. Je pourrais aussi choisir de l'effacer sous un déluge d'excuses ou souhaiter un déferlement d'autres propositions mais ce serait outrepasser une mesure déjà débordante.
La pondération se situe entre tantinet et pléthore. La modération déjà citée est un facteur d'équilibre.
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Bernard_M
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Message par Bernard_M »

Klausinski a écrit :[...]Un jeune garçon fut chargé de chercher dans les contrées avoisinantes un contingent*** de volontaires [...]
*** Mais l'expression est-elle correcte ?
Je répondrais sans hésitation : "Affirmatif" (voir ici -II. A. 2. ) ! Recruter, lever, mettre sur pied un contingent tout cela fleure bon le kaki !
Claude a écrit :Plus modestement, djinn évoque pour moi deux vers holorimes.[...]
Itou pour moi ! Ceux d'Alphonse Allais, n'est-ce pas ?
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Jacques
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Message par Jacques »

Claude a écrit :
Klausinski a écrit :...P.-S. — Je pensais au poème de Hugo intitulé « Les Djinns ».
Plus modestement, djinn évoque pour moi deux vers holorimes.
Dus à Alphonse Allais.
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Bernard_M
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Message par Bernard_M »

C'est bien ce que je disais ! :wink:
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Claude
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Message par Claude »

Bernard_M qui connaît ses classiques et même au-delà a écrit :...Ceux d'Alphonse Allais, n'est-ce pas ?
Exactement !
Jacques qui me les avait fait découvrir a écrit :Dus à Alphonse Allais.
Alphonse Allais donne d'ailleurs une petite explication à propos de ces deux vers : Conseil à un voyageur timoré qui s'apprête à traverser une forêt hantée par des êtres surnaturels.

Excusez la digression !
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Jacques
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Message par Jacques »

Bernard_M a écrit :C'est bien ce que je disais ! :wink:
Nous croisâmes-nous ou avais-je mal lu ?
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Bernard_M
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Message par Bernard_M »

Cela n'a guère d'importance et je ne saurais dire si vous eûtes la possibilité de lire mon message de 13h06 avant votre envoi de 13h12. Vous seul pouvez le dire... Alors, le lûtes-vous ?
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Vos verbes au passé simple me font penser à la complainte amoureuse d'Alphonse Allais, qui y ajoute des imparfaits du subjonctif :

Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez
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Jacques
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Message par Jacques »

Bernard_M a écrit :Cela n'a guère d'importance et je ne saurais dire si vous eûtes la possibilité de lire mon message de 13h06 avant votre envoi de 13h12. Vous seul pouvez le dire... Alors, le lûtes-vous ?
Que nenni ! Sinon, n'est-ce pas, je n'eusse point interféré.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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