Québécisme : "Tu es la coche des mannequins"
- Yeva Agetuya
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- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
Je suis tombé là-dessus :
Cela fait bizarre... Chez nous, c'est la cotte qui peut être mal taillée.
- "Faire une coche mal taillée," commettre une bévue, une bourde. Pas fr.
Cela fait bizarre... Chez nous, c'est la cotte qui peut être mal taillée.
- Monsieur Pogo
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- Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
- Localisation : Trois-Rivières (Québec)
« Être sur la coche » est une tournure récente dans le registre populaire québécois, elle est d'abord apparue dans le lexique des adolescents. Ce n'était pas une tournure usitée dans les années soixante et dix.Klausinski a écrit :Ce site nous offre peut-être une piste intéressante :
http://quebechisme.com/2011/03/31/cest-sa-coche-2/
On y apprend que « être sur la coche », abrégé en « être s’a coche » s’emploie pour désigner ce qui est « cool », admirable. Une mauvaise compréhension de l’expression (le « s’a » ayant été compris comme le déterminant possessif « sa ») a pu donner lieu à la tournure « être la coche de quelque chose », à comprendre comme notre expression française : être la crème de quelque chose.
Elle signifie « être sur un échelon supérieur », «coche» ayant le sens d'entaille comme celles qui figurent une gradation (p. ex. on «coche» son fusil pour comptabiliser les tirs qui font mouche).
Je crois qu'elle dérive de la tournure plus ancienne «être à côté de la coche», laquelle signifie être dans l'erreur, se fourvoyer.
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La liberté de se soumettre est une perversion
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Merci, Monsieur Pogo.
Il nous est de plus en plus souvent demandé, par exemple dans un « questionnaire à choix multiple » (QCM), de « cocher » la bonne réponse : il s'agit d'inscrire une sorte de V ou un X à un endroit prévu à cet effet. Cette inscription est une coche. Ce mot désigne aussi un petit sillon, une petite strie,... une entaille que l'on pratique dans un objet plutôt dur (vous l'avez évoqué), si bien que « tailler une coche » (« une coche mal taillée ») me paraît pléonastique. On voit sous votre lien, Yeva Agetuya, que cette dernière expression est accompagnée du commentaire « Pas fr. ». En registre plus soutenu, on dira, je crois, qu'on entaille le bois ou qu'on y fait une encoche. J'ai l'impression, sans aucune certitude, qu'une « coche mal taillée » est à l'origine une encoche mal faite.
Si l'on entaille le bois, on taille un vêtement : c'est alors le travail du tailleur, qu'on appelait d'ailleurs (!) jadis tailleur d'habits. Évidemment « coche » et « cotte » n'ont aucun rapport étymologique ou de sens, mais comparer « tailler une coche » et « tailler une cotte » est amusant.
On peut se tailler une réputation, c'est-à-dire gagner une certaine notoriété par son action. Il s'agit là d'un verbe pronominal pour lequel le pronom réfléchi, qui vaut « à soi », est C.O.I.S., tandis que « une réputation » est alors son C.O.D. « Se tailler » ( « se » C.O.D.) signifie aussi, dans le registre familier, s'enfuir. Lorsque je suis arrivé dans ma belle-famille brestoise, j'ai constaté que, pour cette dernière acception, on supprimait facilement le pronom réfléchi : « taille ! » signifie « va-t'en ! » dans le Finistère.
Il nous est de plus en plus souvent demandé, par exemple dans un « questionnaire à choix multiple » (QCM), de « cocher » la bonne réponse : il s'agit d'inscrire une sorte de V ou un X à un endroit prévu à cet effet. Cette inscription est une coche. Ce mot désigne aussi un petit sillon, une petite strie,... une entaille que l'on pratique dans un objet plutôt dur (vous l'avez évoqué), si bien que « tailler une coche » (« une coche mal taillée ») me paraît pléonastique. On voit sous votre lien, Yeva Agetuya, que cette dernière expression est accompagnée du commentaire « Pas fr. ». En registre plus soutenu, on dira, je crois, qu'on entaille le bois ou qu'on y fait une encoche. J'ai l'impression, sans aucune certitude, qu'une « coche mal taillée » est à l'origine une encoche mal faite.
Si l'on entaille le bois, on taille un vêtement : c'est alors le travail du tailleur, qu'on appelait d'ailleurs (!) jadis tailleur d'habits. Évidemment « coche » et « cotte » n'ont aucun rapport étymologique ou de sens, mais comparer « tailler une coche » et « tailler une cotte » est amusant.
On peut se tailler une réputation, c'est-à-dire gagner une certaine notoriété par son action. Il s'agit là d'un verbe pronominal pour lequel le pronom réfléchi, qui vaut « à soi », est C.O.I.S., tandis que « une réputation » est alors son C.O.D. « Se tailler » ( « se » C.O.D.) signifie aussi, dans le registre familier, s'enfuir. Lorsque je suis arrivé dans ma belle-famille brestoise, j'ai constaté que, pour cette dernière acception, on supprimait facilement le pronom réfléchi : « taille ! » signifie « va-t'en ! » dans le Finistère.
- Monsieur Pogo
- Messages : 214
- Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
- Localisation : Trois-Rivières (Québec)
La coche de l'expression «être à côté de la coche» à le sens d'encoche, tandis que le coche de la locution familière «rater le coche» fait allusion au coche tiré par des chevaux.Perkele a écrit :"Être à côté de la coche", me fait penser à "rater le coche".
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La liberté de se soumettre est une perversion
- Monsieur Pogo
- Messages : 214
- Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
- Localisation : Trois-Rivières (Québec)
Quelle mouche le pique ? N'aviez-vous pas formulé la comparaison suivante :Perkele a écrit :Sans blague ?
Alors, la précision que je vous ai servie n'était-elle pas conséquente et nullement malséante ?Perkele a écrit :"Être à côté de la coche", me fait penser à "rater le coche".
Que voulez-vous, prenez la mouche si ça vous chante, mais la coche en question n'a rien à voir avec le coche auquel vous songiez.
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