Je vous assure, j'ai entendu « vingt-trois autos » sans liaison bien avant l'arrivée de l'euro.Koutan a écrit :Ah mais j'ai entendu ce matin "mille sept cent vingt-troi-interpellations". Il n'y a que l'effet euro pour avoir déclenché ça.
Prononciation des liaisons
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
-
- Messages : 244
- Inscription : jeu. 27 oct. 2011, 17:45
Tout à fait. C'est surtout l'absence de liaison qui est étonnante.Leclerc92 a écrit :Sans la liaison du premier "s", c'est effectivement très étonnant.oliglesias a écrit :"de plus en plus" sans liaison et sans /s/ final est étonnant en effet...
En revanche, que le "s" final soit muet est très courant, au moins depuis un siècle. C'est la prononciation que j'utilise devant une consonne : de plus en plus fort.
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Notre génération, les Frères Jacques ! Peut-être même davantage la précédente. Mais dans les années quatre-vingts, ma fille écoutait la chanson Les Fesses plusieurs fois par jour, dans une grande bonne humeur !
Et j'hésite beaucoup, pour votre remarque, entre le premier et le second degré !
Mais oliglesias nous a expliqué que le français populaire a besoin de la différenciation :
Je ne savais plus que c'était de Julos BEAUCARNE !Yeva Agetuya a écrit :En fait, il n'y a aucune raison de prononcer le s de "plus".
Il a tant plu
Qu'on ne sait plus
Dans quel pays
Il a le plus plu.
Mais au surplus,
S'il eût moins plu,
Ça m'eût plus plu.
Et j'hésite beaucoup, pour votre remarque, entre le premier et le second degré !
Mais oliglesias nous a expliqué que le français populaire a besoin de la différenciation :
oliglesias a écrit :L'absence de liaison peut aussi avoir un lien avec l'autre "plus" qui lui, se prononce sans /s/ (le "plus négatif" de "je n'en veux plus" : on fait ainsi facilement la distinction entre "j'en veux plu" et "j'en veux plus"). ?
Bonsoir, André !
Je me souviens que M François de Closets était interrogé au sujet de la publication d'un de ses livres intitulé : «TOUJOURS PLUS». il dit «Toujours plu».
Ceci est conforme à mes habitudes, étant donné que, par ailleurs, je ne dis «pluss» que dans le cas du signe mathématique "+". Même en parlant de la température : «pluss un» (et «moinss un»).
Je me souviens que M François de Closets était interrogé au sujet de la publication d'un de ses livres intitulé : «TOUJOURS PLUS». il dit «Toujours plu».
Ceci est conforme à mes habitudes, étant donné que, par ailleurs, je ne dis «pluss» que dans le cas du signe mathématique "+". Même en parlant de la température : «pluss un» (et «moinss un»).
- Yeva Agetuya
- Messages : 2538
- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
C'est plus vieux que ça :André (G., R.) a écrit :Je ne savais plus que c'était de Julos BEAUCARNE !
https://books.google.fr/books?id=PDmiBg ... 22&f=false
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Merci, Yeva Agetuya.
Puis-je vous demander de ne pas m'en vouloir si, à l'avenir, les messages que je vous adresse ne débutent pas forcément par Bonjour ou Bonsoir ?
Il me semble bien que vos habitudes sont, en principe, les bonnes. Toutefois, aucun instrument de mesure ne permettant d'apprécier la pertinence des évolutions, on ne peut s'en remettre qu'à ce que l'on ressent : je crois que la prononciation [plys] de « plus » dans certains emplois est un fait acquis et je mentirais si je disais qu'elle me gêne beaucoup.
Bonsoir, Snegol,Snegol a écrit :Bonsoir, André !
Je me souviens que M François de Closets était interrogé au sujet de la publication d'un de ses livres intitulé : «TOUJOURS PLUS». il dit «Toujours plu».
Ceci est conforme à mes habitudes, étant donné que, par ailleurs, je ne dis «pluss» que dans le cas du signe mathématique "+". Même en parlant de la température : «pluss un» (et «moinss un»).[/code]
Puis-je vous demander de ne pas m'en vouloir si, à l'avenir, les messages que je vous adresse ne débutent pas forcément par Bonjour ou Bonsoir ?
Il me semble bien que vos habitudes sont, en principe, les bonnes. Toutefois, aucun instrument de mesure ne permettant d'apprécier la pertinence des évolutions, on ne peut s'en remettre qu'à ce que l'on ressent : je crois que la prononciation [plys] de « plus » dans certains emplois est un fait acquis et je mentirais si je disais qu'elle me gêne beaucoup.
Bien sûr je ne saurais plus dire dans la bouche de qui j'ai entendu ça, mais c'était certainement un natif adulte, comme "deux cen-étudiants" ou quelque chose du même genre, que j'ai entendu dans la bouche d'un responsable enseignant, et sur une station de Radio France.oliglesias a écrit :"
En revanche, la non liaison dans "deux enfants" me semble plus qu'étonnante. Vous l'avez déjà entendue ? Par qui ? A part un étranger ou un enfant, j'imagine difficilement un natif adulte dire cela, mais qui sait ?
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Difficile de croire que la ministre ignore l'accord de « nombreux ». N'a-t-elle pas voulu d'abord employer un nom masculin et parler, par exemple, de nombreux établissements ? Il n'est pas rare, oralement, que l'on débute une phrase avec un mot à l'esprit, pour se dire, au moment de le prononcer, qu'il ne convient pas : on lui en substitue alors un autre malgré l'éventuelle contradiction grammaticale avec un précédent déjà produit.
-
- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
(mot mis en gras par moi)Koutan a écrit :"deux cen-étudiants" ou quelque chose du même genre, que j'ai entendu dans la bouche d'un responsable enseignant
C'est vraiment là que le bât blesse.
Dans mon intervention précédente, j'aurais mieux fait de choisir, comme nom masculin qualifié par « nombreux », autre chose qu'« établissements », qui nécessite la liaison. « De nombreux sites » par exemple, nonobstant la différence de sens avec « entreprises ».
-
- Messages : 244
- Inscription : jeu. 27 oct. 2011, 17:45
Je ne vois pas pourquoi. Cette question des liaisons est intéressante et connait une évolution relativement rapide par rapport à d'autres évolutions phonétiques d'après moi.André (G., R.) a écrit :(mot mis en gras par moi)Koutan a écrit :"deux cen-étudiants" ou quelque chose du même genre, que j'ai entendu dans la bouche d'un responsable enseignant
C'est vraiment là que le bât blesse.
On voit dans les travaux réalisés par le projet PFC (Phonologie du Français Contemporain) que les catégories traditionnelles (liaison obligatoire, facultative et interdite) sont très mouvantes et que des liaisons obligatoires (catégoriques selon leur terminologie) il y a peu sont aujourd'hui (variables, ce qui n'implique plus qu'il y ait une "meilleure prononciation" qu'une autre, contrairement au terme "facultative" qui sous-entend quand même que c'est mieux s'il y a liaison).
Concernant "cent" il faut tout de même souligné que c'est un cas à part puisque la liaison est considérée comme "erratique" (ou interdite) au singulier (sauf devant des mots fréquents comme "ans" et "euros" par exemple). L'absence de liaison de "cents" au pluriel est donc probablement une extension de ce caractère erratique de la liaison avec "cent".
Ainsi, l'exemple de "deux cen(ts) étudiants" ne me choque pas plus que ça (et ne me choquant pas, elle est de fait à considérer comme "variable" et non plus erratique car je ne pense pas être le seul locuteur francophone natif à ne pas la considérer comme fautive).
Oui, c'est ce que j'ai pensé moi aussi, peut-être le mot entrepreneurs, tout simplement, mais ça resterait frappé d'effet euro.André (G., R.) a écrit :Difficile de croire que la ministre ignore l'accord de « nombreux ». N'a-t-elle pas voulu d'abord employer un nom masculin et parler, par exemple, de nombreux établissements ? Il n'est pas rare, oralement, que l'on débute une phrase avec un mot à l'esprit, pour se dire, au moment de le prononcer, qu'il ne convient pas : on lui en substitue alors un autre malgré l'éventuelle contradiction grammaticale avec un précédent déjà produit.