Perkele a écrit :L'hybride ; l'hydratation ; l'hydraulique ; l'hydravion ; l'hydre ; l'hydrocarbure ; l'hydrocéphale ; l'hydrocution , l'hydrodynamique ; l'hydrogène ; l'hydroglisseur ; l'hydrographie ; l'hydrologie ; l'hydrolyse ; l'hydromel ; l'hydrométrie ; l'hydropisie ; hydrostatique ; l'hydrothérapie ; l'hydroxyde ; l'hygrométrie ; l'hymne ; l'hyperbole ; l'hypermétrope ; l'hypernerveux ; l'hypersensible ; l'hypertendu ; l'hypertrophie ; l'hypnose ; l'hypocondriaque ; l'hypocrisie ; l'hypogastre ; l'hypogée ; l'hypophyse ; l'hypotension ; l'hypoténuse ; l'hypothèque ; l'hypothèse ; l'hysope ; l'hystérie ; l'hystérique
(liste non-exhaustive)
En faisant échapper hyène a cette règle d'une parfaite logique (Tous les mots commençant par HY ont leur H muet), on crée une exception (sauf hyène) qui em...quiquinera des générations d'élèves qui se demanderons pourquoi cette exception. Et personne n'aura le courage de leur répondre : "Eh bien parce qu'au début du vingt et unième siècle il était de mode de dire que l'usage avait raison de tout quitte à créer des règles boiteuses."
Phonétiquement, hyène ne se rattache pas à votre liste, où tous les mots commencent par
. Hyène a un yod [j] à l'initiale. Vous ne direz pas non plus l'hiatus ou l'yéti. Lisez ce qu'en dit le TLFI :Prononc. et Orth. : [jεn] avec ou sans init. asp. Init. asp. ds Barbeau-Rodhe 1930, comme var. ds Pt Rob. et chez 9 témoins sur 17 ds Martinet-Walter 1973 (dont 4 prononcent une durée [jε:n]). Att. ds Ac. dep. 1798 avec élision : l'hyène. Docum. : la hyène (Hugo, Cl. Gueux, 1834, p. 185 et A. Camus, Bohèmes, 1863, p. 68 ), d'hyène (Dumas père, loc. cit. et Hugo, loc. cit.). Selon Dupré 1972 l'hésitation vient moins de h qui est gén. muet que de [j] devant lequel on fait difficilement la liaison. On peut considérer l'aspiration comme une prononc. affective (animal de mauvaise réputation, mot péj. au sens fig.).
Je rajouterai que l'accent a peut-être été maintenu sur le radical grec d'origine υ̃ς et qu'il a perduré à travers le latin ; mais c'est une pure hypothèse.Le TLFI a écrit :Empr. au lat. hyaena « hyène », lui-même empr. au gr. ύαινα « id. », dér. avec suff. fém. dépréc. -αινα de υ̃ς, ὑός « sanglier, laie, porc », la hyène ressemblant au porc par son allure.]