Le bibliothécaire a interrogé la base de données Frantext qui « comporte 4000 textes en français, édités du XVIe au XXe siècle et représentatifs de l'évolution de la langue française. »
Il a obtenu 7 références. Outre des exemples de la Renaissance où « les plusieurs » a le sens de « la plupart », comme celui ci :
on retrouve aussi l’exemple de Mallarmé et deux exemples de Jacques Roubaud, qui a reçu un prix de l’Académie française (c’est pour vous prouver que ce n’est pas un malmeneur de la langue) et qui, si je ne me troupe, est membre de l’Oulipo :Marguerite de Navarre, dans l’Heptaméron, a écrit :Et la bonne femme les mena veoir l'ymaige qui estoit remuée ; qui donna occasion à plusieurs de rire, mais les plusieurs ne s'en povoient contanter, car ilz avoient bien deliberé de faire valloir ce Sepulcre et en tirer autant d'argent que du crucifix qui est sur pupiltre […]
Ma chambre y était petite, étroite, et ce n'était guère un endroit propice à l'isolement. De plus je n'aurais pu y travailler sur la Topologie sans acheter les plusieurs volumes constituant le livre […]. (ROUBAUD Jacques, Mathématique : récit, 1997, p. 155)
Je suis au même endroit, par projection, sur les plusieurs bases du cylindre pseudo-temporel, qui ne sont que par hypothèse grossièrement simplificatrice, les mêmes. (ROUBAUD Jacques, Poésie : récit, 2000, p. 70)