Lorsqu'on monte les Champs-Élysées, je viens de le vérifier, on progresse dans l'ordre normal des numéros : les premiers se trouvent du côté de la Place de la Concorde.Marc81 a écrit :Une piste trouvée dans le Larousse en ligne : remonter une rue, la parcourir une autre fois dans le sens inverse ou la suivre dans l'ordre inverse des numéros.
"Entrer" existe-t-il encore ?
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
À Paris, les numéros commencent effectivement du bout de la rue le plus proche de la Seine. Pour les rues parallèles à la Seine, on va d'amont en aval.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9 ... s_de_Paris
https://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9 ... s_de_Paris
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
La première partie de ce fil remonte à 2011 ! Elle traite surtout du verbe rentrer, dont personne, si j'ai bien lu, n'avait évoqué le second sens, revenir. Or cela pourrait avoir joué un rôle dans l'oubli, par certains, de sa première acception, « entrer à nouveau ».
Le préfixe allemand be- rend certains verbes transitifs ou confère une transitivité différente à d'autres : dans Er hat mir viel Geld gestohlen, Il m'a volé beaucoup d'argent, le COD est viel Geld, beaucoup d'argent ; tandis que le COD est mich dans Er hat mich bestohlen, Il m'a volé, ou : Il m'a volée.
On voit donc que la différence est grande entre le français re- et l'allemand be- !
Lorsqu'on dit en français « Rentrez donc ! » à une personne qui se trouve sur le seuil de votre maison, cela est mis pour « Entrez donc ! » et je ne vois pas la moindre différence de sens entre l'un et l'autre. Les verbes allemands commençant par be- ne sont, eux, contestés par personne et leur sens ne coïncide presque jamais parfaitement avec celui des verbes simples dont ils sont issus. Dans un dictionnaire allemand-français, on trouve certes, par exemple, « couvrir » en face de decken comme en face de bedecken, mais den Tisch decken signifie mettre le couvert (couvrir la table), tandis que den Tisch bedecken voudrait à peu près dire : mettre sur la table un grand objet qui la dissimule au regard.TSOS a écrit :Juste un commentaire quant au préfixe re- dans sa valeur de renforcement de l'action: on peut noter qu'on retrouve parallèlement assez souvent cette idée en Allemand de manière exacte, et sous la forme du préfixe be-.
Comme dans
recouvrir>bedecken
renforcer>bestärken
remarquer>bemerken (et dans ce dernier exemple on remarque aussi la proximité des radicaux, en outre...)
et cætera...
Fin de ma remarque.
Le préfixe allemand be- rend certains verbes transitifs ou confère une transitivité différente à d'autres : dans Er hat mir viel Geld gestohlen, Il m'a volé beaucoup d'argent, le COD est viel Geld, beaucoup d'argent ; tandis que le COD est mich dans Er hat mich bestohlen, Il m'a volé, ou : Il m'a volée.
On voit donc que la différence est grande entre le français re- et l'allemand be- !
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
L'usage admet "remonter les Champs-Élysées" mais je crois qu'on parle toujours de "voie montante" et non de "voie remontante" lorsqu'on parle des deux voies de circulation d'une rue. En revanche, dans les applications électroniques, je vois sur la Toile que certains emploient "voie remontante" parallèlement à "voie montante".
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
C'est plutôt ce que je pense aussi. Lorsque j'ai entendu cela ce midi, je me suis dit, vous l'avez compris, qu'il s'agissait d'un (petit) argument supplémentaire en faveur de l'expression « monter les Champs-Élysées », que je préconise tout en étant conscient que la majorité des locuteurs emploient « remonter ».Leclerc92 a écrit :je crois qu'on parle toujours de "voie montante" et non de "voie remontante" lorsqu'on parle des deux voies de circulation d'une rue.
- Yeva Agetuya
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- Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Cher Yeva Agetuya, voulez-vous, en citant cette chanson, me persuader de l'existence du verbe remonter ? Qui oserait affirmer qu'il n'est jamais employé à bon escient ? Que l'on devrait le supprimer des dictionnaires ? Sur ce fil nous avons eu l'occasion de voir que, lorsqu'on suit un cours d'eau de l'aval vers l'amont, on le remonte bel et bien. Les Champs-Élysées ne sont pas un cours d'eau.