Fautes très et trop courantes
- Jacques
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N'étant pas à l'origine de l'idée, dont je ne suis que l'instrument exécutant, je ne peux pas me prononcer sur la faute de conjugaison. Je laisse Marco décider de ce qu'il souhaite. Mais les confusions entre futur et conditionnel sont monnaie courante chez des gens qui ont une mauvaise connaissance du français (je veux dire les francophones de naissance). Il m'a semblé que l'objectif se situait dans le domaine des fautes d'écriture, et surtout celles qui ont une fréquence élevée.
À mon avis, je parlerais pour je parlerai relève plus de la faute de français que d'orthographe, et provient de gens qui ont une culture linguistique peu élevée (ce n'est pas par mépris ou esprit de caste que je constate cela, chacun a ses propres talents et tout le monde n'est pas armé pour aborder les terribles complexités de notre langue).
À mon avis, je parlerais pour je parlerai relève plus de la faute de français que d'orthographe, et provient de gens qui ont une culture linguistique peu élevée (ce n'est pas par mépris ou esprit de caste que je constate cela, chacun a ses propres talents et tout le monde n'est pas armé pour aborder les terribles complexités de notre langue).
Dernière modification par Jacques le lun. 21 févr. 2011, 7:18, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Je ne crois pas que le sens du verbe voir, dans vos exemples, diffère du sens du verbe voir dans le mien. "Voir page 32" vous invite bien à aller voir à la page 32.TSOS a écrit :Vous oubliez le sens de "voir page 32" ou "voir dossier ci-joint"(comme cf.); même si ce sens se rapproche d'un des deux autres, je pense que c'est la source de la confusion.
Jacques, d'accord, laissons Marco juger de l'oportunité (
- TSOS
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Non, non, le sens fondamental reste le même, mais je suppose que les personne utilisant "voir" pour "voire" se méprennent sur le sens du mot et considèrent que celui-ci signifie quelque chose comme "que l'on se reporte à l'exemple suivant:" ou "que l'on aille voir:" comme s'il s'agissait d'une invitation à se reporter à une autre donnée, un autre phénomène.Anne a écrit :Je ne crois pas que le sens du verbe voir, dans vos exemples, diffère du sens du verbe voir dans le mien. "Voir page 32" vous invite bien à aller voir à la page 32.TSOS a écrit :Vous oubliez le sens de "voir page 32" ou "voir dossier ci-joint"(comme cf.); même si ce sens se rapproche d'un des deux autres, je pense que c'est la source de la confusion.
Mais je me trompe peut-être...
J'ai l'impression de n'être pas clair du tout, ni compréhensible, désolé mais j'ai un peu de mal à exprimer mon idée avec les mots justes...
- Klausinski
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Je vous comprends d’autant plus que j’ai constaté la même chose. Beaucoup ont l’air de s’imaginer que le verbe « voir », dans le sens de « se reporter à » est un mot différent de celui que nous employons couramment quand nous disons : je vois ceci, je vois cela. C’est bien le même mot mais l’acception n’est pas tout à fait la même, d’où la confusion.TSOS a écrit :J'ai l'impression de n'être pas clair du tout, ni compréhensible, désolé mais j'ai un peu de mal à exprimer mon idée avec les mots justes...
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Si, cette fois je vous ai parfaitement compris !TSOS a écrit :Non, non, le sens fondamental reste le même, mais je suppose que les personne utilisant "voir" pour "voire" se méprennent sur le sens du mot et considèrent que celui-ci signifie quelque chose comme "que l'on se reporte à l'exemple suivant:" ou "que l'on aille voir:" comme s'il s'agissait d'une invitation à se reporter à une autre donnée, un autre phénomène.
Mais je me trompe peut-être...
J'ai l'impression de n'être pas clair du tout, ni compréhensible, désolé mais j'ai un peu de mal à exprimer mon idée avec les mots justes...
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Et, oui, c'est une explication possible de la confusion.
- Jacques
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Voire même est discuté : théoriquement ce serait un pléonasme, mais rien n'est vraiment sûr. Voire vient du latin verus, « vrai ». Il a pris le sens assez éloigné de ou même, ou encore. De ce fait voire même est condamné par certains, mais accepté par l'Académie :Claude a écrit :Avec voire, n'oublions pas l'autre faute commise : voire même !
VOIRE. adv. Vraiment. Il s'emploie comme réponse à la fois ironique et dubitative à une assertion trop catégorique. C'est le plus grand écrivain de cette époque. - Voire.
Il signifie aussi Même. Tout le monde était de cet avis, voire monsieur un tel, qui n'est jamais de l'avis de personne. On le joint souvent au mot Même. Ce remède est inutile, voire même pernicieux.
À mon avis on ne peut pas dire « Je verrai cela demain, voire après-demain » mais plutôt le contraire. On peut dire « Je ferai deux voyages voire trois s'il le faut «, car il introduit une sorte de surenchère ou une meilleure possibilité.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Madame de Sévigné
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Selon les circonstances il prend divers sens, dont celui-là.Claude a écrit :On peut alors dire que voire signifie je dirais même plus (ou mieux).
Ce qui est déroutant c'est son voisinage d'acception avec voir dans certains cas :
– Cet homme est un érudit
– voire
et là on exprime le doute. On pourrait tout aussi bien dire c'est à voir.
L'un a-t-il engendré l'autre par confusion ?
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- Klausinski
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Ce sujet nous rappelle un peu à l'antipathie cordiale d'un autre sujet. Au départ, voire en réponse à une question, signifiait « c’est certain », ce n’est que par ironie, par antiphrase, comme l’indique le TLFi, que le mot a pris un sens contraire quelque peu équivalent de « ben, voyons ! ». Je ne pense donc pas qu’un emploi a influencé l’autre. Ils ont dû évoluer chacun de son côté.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
Je reviens également sur ce que rapporte Jacques :
À mon avis on ne peut pas dire « Je verrai cela demain, voire après-demain » mais plutôt le contraire. On peut dire « Je ferai deux voyages voire trois s'il le faut «, car il introduit une sorte de surenchère ou une meilleure possibilité.
Si on dit : "Je verrai cela après-demain voire demain" effectivement c'est une meilleure possibilité. Par contre, pour les voyages, deux n'est-il pas mieux que trois? Ou alors si on y voit une surenchère c'est qu'on veut dire que ce que l'on désire transporter est très important ... C'est ça? En fait les deux sont possibles cela dépend de ce qu'on veut exprimer...
Profitant de ce que j'ai la parole je signale une faute que j'ai entendue à la radio il y a peu (En roulant comme d'habitude...) : "Les dépenses seront moitié moindre."
Ne doit-on pas dire :" Les dépenses seront réduites de moitié" ( Les dépenses seront moitié moins : forme discutable selon Girodet mais admise en langage parlé )
À mon avis on ne peut pas dire « Je verrai cela demain, voire après-demain » mais plutôt le contraire. On peut dire « Je ferai deux voyages voire trois s'il le faut «, car il introduit une sorte de surenchère ou une meilleure possibilité.
Si on dit : "Je verrai cela après-demain voire demain" effectivement c'est une meilleure possibilité. Par contre, pour les voyages, deux n'est-il pas mieux que trois? Ou alors si on y voit une surenchère c'est qu'on veut dire que ce que l'on désire transporter est très important ... C'est ça? En fait les deux sont possibles cela dépend de ce qu'on veut exprimer...
Profitant de ce que j'ai la parole je signale une faute que j'ai entendue à la radio il y a peu (En roulant comme d'habitude...) : "Les dépenses seront moitié moindre."
Ne doit-on pas dire :" Les dépenses seront réduites de moitié" ( Les dépenses seront moitié moins : forme discutable selon Girodet mais admise en langage parlé )
Pourquoi serait-ce une faute ? Moindre veut dire plus petit, ou plus faible, ou encore "moins important". "Les dépenses seront moitié moins importantes" vous choque-t-il ?André79 a écrit :Profitant de ce que j'ai la parole je signale une faute que j'ai entendue à la radio il y a peu (En roulant comme d'habitude...) : "Les dépenses seront moitié moindre."
Ne doit-on pas dire :" Les dépenses seront réduites de moitié" ( Les dépenses seront moitié moins : forme discutable selon Girodet mais admise en langage parlé )
Non. Heureusement, lorsque je joue un nocturne, j'oublie toutes les fautes de français commises, ainsi que tout ce qui n'est pas bon dans ce monde.Claude a écrit :À retardement, bravo à Anne pour son inspiration nocturne ! En jouiez-vous un pendant vos réflexions ? Wink
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