Féminisations, encore !

[Perkele]

On dirait qu'il y a des gens qui s'ennuient et n'ont trouvé pour s'occuper que cette féminisation que personne ne réclamait et nous complique l'écriture et la lecture.

Où est donc notre bon vieux masculin-neutre si pratique ?

[Perkele]

J'ignore l'identité des quarante-huit précédentes.

[Yeva Agetuya]

Où est donc notre bon vieux masculin-neutre si pratique ?

Il faudrait en changer l'appellation : genre consonantique / genre vocalique

[Claude]

Pour la première fois hier j'ai lu sur le bandeau d'une chaîne d'info une policière « brigadière ».

[Leclerc92]

Ah, le sujet des féminisations nous accompagne depuis longtemps. J'ai récemment pris connaissance d'un bel article d'Adrien de la Gage dans la Revue et Gazette musicale du 3 octobre 1847, article dans lequel il prend parti pour qu'on puisse parler d'une compositrice de musique et non d'un compositeur, quand il s'agit par exemple de Louise Farrenc, que nous redécouvrons ces dernières années grâce à plusieurs enregistrements.

« Vous permettez [aux femmes], messieurs les académiciens, d'être bonnes lectrices, vous trouvez également bon qu'elles soient habiles accompagnatrices, et si pour bien des choses vous entriez en lices avec elles vous convenez que dans le nombre vous pourriez rencontrer de dangereuses compétitrices ; pourquoi donc ne leur laissez-vous pas la liberté d'être compositrices ? Et de quel droit vous étonneriez-vous qu'elles fussent autrices excellentes, de même que plusieurs sont actrices sublimes ? Mais point : il vous plaît que madame Farrenc, par exemple, dont le nom brille d'un vif éclat parmi ceux des femmes vivantes citées par notre collaborateur, soit une excellente auteur dans un genre qui paraissait inaccessible à son sexe, savoir, la grande symphonie, et que cette savante compositeur regrette de n'avoir pu écrire pour la scène ».
Et il ajoute plus loin : « Les noms d'auteur et compositeur appliqués aux femmes avec une terminaison masculine sont pour elles une injure véritable et semblent précisément indiquer cette interdiction qui a si fort choqué M. Bourges, et l'habitude inconvenante de regarder le talent chez la femme comme un véritable phénomène ».

http://histoiresdemusiciennes.blogspot. ... e-mot.html

[Perkele]

Tant qu'il ne s'agit pas de compositeurE.

[Claude]

Malheureusement je l'ai déjà vu : « auteure, compositeure, interprète ». Heureusement que ce dernier sauve la mise.

[Perkele]

Je me demandais s'il ne faudrait pas admettre "un espèce de canaille" ou "un sorte de peau de vache" lorsqu'on parle d'un homme, pour qu'on fasse bien la différence.

[Claude]

Par la vox populi j'ai déjà entendu un espèce mais j'aurais du mal à admettre un sorte ; peut-être une question d'habitude ?

[Perkele]

Par la vox populi j'ai déjà entendu un espèce mais j'aurais du mal à admettre un sorte ; peut-être une question d'habitude ?

C'est bien parce que jusqu'à présent c'est une faute qu'on tente de corriger que je me demande si, dans l'optique de féminisation, il faut l'accepter. L'idée n'est-elle pas de faire correspondre le genre au sexe ?

[Claude]

À l'inverse, si on voulait préciser qu'il s'agit d'une femme, on dirait une genre d'écrivain, ce qui éviterait écrivaine.

[abgech]

Si j'étais une femme faisant profession d'écrire, il me semblerait désobligeant de me voir affublée du mot écrivaine.

Mais il est parfois vain de combattre les moulins à vent.

[Perkele]

Si j'étais une femme faisant profession d'écrire, il me semblerait désobligeant de me voir affublée du mot écrivaine.

Mais il est parfois vain de combattre les moulins à vent.

Le jeu de mot existant aussi au masculin, je préfère tout de même écrivaine à auteurE.

[abgech]

Il me semble que la règle devrait être de dire autrice (acteur/actrice, facteur/factrice ...).

[Perkele]

Il me semble que la règle devrait être de dire autrice (acteur/actrice, facteur/factrice ...).

Il me semble aussi. Dans la féminisation à outrance, c'est ce eurE qui me dérange le plus.