Mots à faire connaître ou à rappeler

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Perkele
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Message par Perkele »

Le mot dépend aussi de la matière du vêtement.

Les culottes courtes (qui arrivaient aux genoux) étaient du même tissu qu'un pantalon de ville. Celui des garçons des pensionnats était souvent en flanelle grise.

Un bermuda est plutôt une tenue décontractée faite en coton léger et souvent de couleur voyante.

Le short arrive en haut de la cuisse. Il y en avait qui étaient taillés dans des tissus "habillés" dans les années 50 pour les petits garçons.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Madame de Sévigné
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Message par Madame de Sévigné »

La culotte en flanelle grise s'appelle aussi culotte anglaise.
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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

Et les braies des Gaulois, Claude, en quel textile ?

Dans un autre domaine, je relève le mot « fesse-mathieu», expression un peu curieuse dont j'ignore l'origine : qui peut me renseigner ? De même pour se lever «dès potron-minet»
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Le fesse-mathieu, à l'origine personne qui prête sur gage, selon le TLFI, est
probablement composé de la forme verbale fesse (fesser*) et du nom de Saint Mathieu symbolisant la profession de changeur, d'usurier, proprement « (qui) bat Saint Mathieu pour lui soutirer de l'argent ».
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Quant à l'expression « dès potron-minet », elle viendrait, selon Claude Duneton, de poitron, le postérieur (du latin posterionem, et de minet, le chat ; on disait anciennement « dès poitron-jacquet », le jacquet désignant l'écureuil. Il s'agit de deux animaux matinaux, qui présentent la particularité de lever la queue et de montrer leur « poitron ». Se lever dès potron-minet signifierait dès que le minet commence à montrer son postérieur.
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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

Jacques-André-Albert a écrit :Le fesse-mathieu, à l'origine personne qui prête sur gage, selon le TLFI, est
probablement composé de la forme verbale fesse (fesser*) et du nom de Saint Mathieu symbolisant la profession de changeur, d'usurier, proprement « (qui) bat Saint Mathieu pour lui soutirer de l'argent ».
Dans cette affaire, Mathieu a perdu un « t », dans les Évangiles il en a 2.

Merci beaucoup pour ces explications fort intéressantes !
Dernière modification par Dame Vérone le mar. 04 mai 2010, 18:27, modifié 1 fois.
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Jacques
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Message par Jacques »

Dame Vérone a écrit :Et les braies des Gaulois, Claude, en quel textile ?

Dans un autre domaine, je relève le mot « fesse-mathieu», expression un peu curieuse dont j'ignore l'origine : qui peut me renseigner ? De même «dès potron-minet»
Dès potron-minet ou, plus courant jusqu'à la première moitié du XIXe siècle, dès potron-jacquet ; Jacquet, diminutif de Jacques, étant le surnom de l'écureuil : dès que l'animal se lève, et sort en montrant son derrière, donc à l'aube. Potron semblerait venir du latin posterio, le postérieur.

Fesse-mathieu : mathieu était le surnom de l'usurier. Fesse, premier élément, vient du verbe fesser, qui n'a rien à voir avec la fesse ; à l'origine on écrivait faisser ; il vient du latin fascia, « bande, lien » : fascis, « paquet lié par une corde, a engendré faisceau. Fesser c'était frapper avec des verges. Fesser saint Mathieu, c'était se livrer à l'usure : celui qui fessait saint Mathieu le frappait pour lui tirer de l'argent.

J'ai essayé de synthétiser et de résumer les éléments trouvés dans le Dictionnaire historique et le Robert des expressions et locutions.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

Merci aussi Jacques ! Je trouve ces explications si pittoresques que je regrette que l'usage de ces mots se perde.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Selon A. Dauzat (dictionnaire des noms de famille et prénoms de France), Mathieu vient de Matthaeus, forme latine d'un nom hébreu signifiant « don de Dieu ». Apparemment les deux formes, avec un ou deux t, coexistent dès les attestations anciennes en latin.
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Jacques
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Message par Jacques »

JAA, nous nous sommes croisés ; nos sources, qui sont différentes, se confirment mutuellement.
Je vois que vous avez changé d'avatar. Celui-ci est en rapport avec votre métier.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques
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Message par Jacques »

Dame Vérone a écrit :Merci aussi Jacques ! Je trouve ces explications si pittoresques que je regrette que l'usage de ces mots se perde.
Remettons-les nous-mêmes au goût du jour. J'aime bien aussi ces vieilles expressions auxquelles je trouve un certain charme.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Jacques a écrit :JAA, nous nous sommes croisés ; nos sources, qui sont différentes, se confirment mutuellement.
Je vois que vous avez changé d'avatar.
En réalité, je n'en avais pas encore
Celui-ci est en rapport avec votre métier.
C'est le décor de mon quotidien ; les feuilles n'ont pas encore atteint cette taille : les bourgeons se sont ouverts en petites touffes vert clair et rose qui ressemblent à des fleurs, maintenant transformées en feuilles d'un vert tendre.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Comme le chantait Brassens :
Ne jetons pas les morceaux
De nos cœurs aux pourceaux
Perdons pas notre latin
Au profit des pantins
Chantons pas la langue des dieux
Pour les balourds, les fesse-Mathieu
Les paltoquets, ni les bobèches
Les foutriquets, ni les pimbêches,
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Claude
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Message par Claude »

Dame Vérone a écrit :Et les braies des Gaulois, Claude, en quel textile ?...
Elles sont en toile fine et pour tout vous dire je ne porte que cela.
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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

Claude a écrit :
Dame Vérone a écrit :Et les braies des Gaulois, Claude, en quel textile ?...
Elles sont en toile fine et pour tout vous dire je ne porte que cela.
dès potron-minet donc, si vous quittez aisément votre édredon.
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